Antécédents
Depuis Juin 2012 le President Michel Martelly, conformément à la
constitution, a sollicité la participation des deux autres pouvoirs de l’Etat
et de la classe politique pour la mise en place d’un Conseil Electoral
Permanent (CEP), chargé de l’organisation des élections en Haïti. Depuis le
lancement des négociations en Décembre 2012 à Décembre 2014, nombreux ont été
les prétextes pour
bloquer ce processus électoral ou pour se servir de ce dialogue afin
d’accéder à des positions stratégiques au sein du gouvernement. L’analyse de ce
processus de négociations tumultueuses
permet de comprendre la volonté de l’opposition pour contrôler l’organisme
électoral qu’est le CEP. Finalement quand le Président Martelly concéda à l’opposition
le contrôle absolu du CEP à travers l’Accord de
Décembre 2014, la grande majorité des partis et leaders de l’opposition décidèrent
d’opter pour la voie des élections. Le CEP qui a été mis en place en Janvier
2015 était un CEP de l’opposition, conformément à l’article 289 de la
constitution. Six organisations du secteur presse (SOS journalistes,
l’Association nationale des médias haïtiens (ANMH), l’Association des médias
indépendants (AMI), l’Association des journalistes haïtiens (AJH), le Groupe
média alternatif et le SAKS représentant la presse) avaient fait le choix de
Pierre Manigat pour les représenter au CEP. Yolette Mengual (Secteur femmes),
Vijonet Demero (Cultes Reformes), Nehemy Joseph (Vaudou et Paysan), Lourdes
Edith Joseph (Secteur Syndical), Ricardo Augustin (Conférence Episcopale),
Jaccéus Joseph (Droits Humains), Lucie Marie Carmelle Austin (Université),
Pierre Louis Opont (Secteur Patronal). Ce CEP de l’opposition fut installé le
23 Janvier 2015. Le directeur exécutif du Conseil électoral provisoire était
Mosler Georges. L’opposition en général exultait, à l’exception de la FUSION et
le RDNP décidèrent de boycotter le processus électoral.
Le Processus Electoral
L’opposition appuya totalement le CEP. Ils exprimèrent une opposition
farouche à toute évaluation par le pouvoir exécutif de l’avant décret électoral
soumis par le CEP. Nombreux étaient les éléments de l’opposition qui étaient
aux anges à l’annonce des carnets pour Laurent Lamothe (Plateforme Paysan),
Sophia Martelly (PHTK), Jacky Lumarque (VERITE), Rudolph Boulos (PHTK) et l’élimination
de plusieurs candidats de la diaspora. L’opposition était silencieuse
face à ces violations des droits civils et politiques de nombreux citoyens de
la république. Et vint le 9 Août, le premier tour des élections législatives.
Fraudes, irrégularités et violences ont marqué le premier tour des Législatives
qui n’a pas respecté les standards minimum internationaux pour qu’une élection
soit acceptable. Plus de 84 partis politiques ont participé à des actes de
violences et de fraudes le 9 Aout 2015. Le CEP a sanctionné plusieurs candidats
ayant pris part à ces manipulations et annuler les élections dans plusieurs
circonscriptions à travers le
pays. Presque cinq mois après ces élections, aucun des 84 partis politiques
n’a sanctionné ces membres qui ont participé à la violence et aux
fraudes. Ca donne une idée de la culture politique qui domine de nombreux
partis politiques. Le second tour des Législatives et le premier tour des
élections présidentielles furent fixés pour le 25 Octobre. Le Secrétaire d’Etat
John Kerry se rendit en Haïti le 6 Octobre pour demander que la violence s’arrête
et pour solliciter une meilleure gestion des élections.
D’après les reportages des radios et télévision d’Haïti, les interviews des
leaders politiques et analystes, le consensus est que le 25 Octobre a été une
grande réussite. Le peuple a voté ce jour-là pour ses candidats à la présidence,
au Sénat, a la députation et la mairie. Pas de violence, quelques
retards administratifs, la police avait pris de bonnes dispositions. Les rares
fauteurs de troubles ont été mis sous les verrous, les juges de Paix ont joué
leur rôle ainsi que les membres de l’organisme électoral. Le consensus sur
toutes les stations de radio dans la soirée du 25 Octobre est que la journée
était un succès ! Que s’est-il passé après ?
Le 26 Octobre, des accusations de fraudes sans preuve ont envahi les
stations de radio. Plusieurs leaders dans une stratégie médiatique ont utilisé
pendant des semaines la caisse de résonance que sont les micros pour répéter
qu’il y avait une vaste opération de fraude en faveur du candidat à la présidence
du pouvoir. Durant quatre semaines, aucun de ces candidats n’a apporté aucune
preuve tangible de cette fraude. Leurs accusations étaient orales avec un
objectif spécifique, discréditer
le processus électoral avec la propagande. Sur ce point l’opposition a marque
beaucoup de points.
L’organisation des élections est d’abord une affaire technique pour un
parti politique et un candidat qui veut gagner des élections. Le parti met en
place une infrastructure politique qui coûte de l’argent pour présenter son
candidat à la population et faire passer son message. Le jour des élections, le
parti structure ou le candidat organise, déploie ses mandataires qui vont
veiller à la bonne marche du processus électoral et la défense des intérêts du
candidat. Le mandataire peut faire appel à la police, les juges de paix
et les superviseurs électoraux, s’il y a des anomalies. Les responsables judiciaires
documenteront l’illégalité pour les suites nécessaires. Le mandataire est aussi
muni de téléphone portable muni de camera qui lui permettra de prendre des
photos et des vidéos pendant la journée électorale, en plus des notes. A la
fermeture des bureaux de vote et le comptage des bulletins, une fois la feuille
de comptage et le procès-verbal prêts, les mandataires des deux candidats ayant
reçu le plus de votes recevront chacun une copie du procès-verbal. Le procès-verbal
comprend un original et cinq copies. L’original du procès-verbal va au centre
de tabulation. Une copie est adressée aux membres du CEP, une autre est affichée
devant le bureau de vote. Les mandataires des deux candidats ayant reçu le plus
de votes reçoivent aussi une copie. Le candidat classé troisième ne reçoit rien
et est éliminé. Les résultats sur les procès-verbaux sont écrits en lettre et
en chiffre pour éviter toute confusion. Depuis Dimanche 25 Octobre a 7:00 p.m.
52 des 54 candidats a la présidence savaient déjà qu’ils n’étaient plus dans la
course. En plus des mandataires des partis politiques et des candidats, il y avait des observateurs nationaux et internationaux pour garantir l’intégrité du processus électoral. Selon l’OSCE : « L’observation électorale est l’une des approches les plus transparentes et les plus méthodiques visant à promouvoir et à encourager la démocratie et les droits de l’homme. La mise en œuvre de ces principes incombe, bien évidemment, aux gouvernements et non aux observateurs. L’observation électorale se base sur deux principes fondamentaux : premièrement, des engagements clairs pris par les gouvernements d’organiser des élections démocratiques ; deuxièmement, la règle simple et incontournable selon laquelle un observateur se doit d’observer et n’intervient en aucun cas dans le processus électoral. La transparence est la condition sine qua non d’une observation électorale objective ; elle veille aussi à ce que toutes les personnes intéressées puissent compter sur cette objectivité. Ajoutons à cela le travail acharné, le dévouement, le professionnalisme et l’expérience, et nous avons une activité dont nous pouvons être fiers. C’est sur cet effort largement respecté que bon nombre d’organisations internationales ont fondé leurs propres activités d’observation. »
En analysant les premières observations puis
le rapport d’observation
nationale du RNDDH sur les élections du 25 Octobre, on constate un manque de
cohérence entre les deux documents et un choix politique. Le premier document
annonce que les élections se sont bien passées et le second dit le contraire.
Ce genre de confusion, si ce n’est pas une décision politique, n’est pas
admissible selon les standards de l’observation électorale indépendante. En
outre, quand on analyse les accusations de fraudes du RNDDH à la lumière
des 13765 procès
verbaux du CEP, on constate que le candidat à la présidence, Jovenel Moïse a
perdu dans 94% des bureaux où le RNDDH a identifié des fraudes. Cela veut dire
qu’il n’est pas le bénéficiaire de ces fraudes dont parle le RNDDH.
Toujours dans le cadre des accusations qui se faisaient avec légèreté, le Dr.
Maryse Narcisse n’ayant pas reçu de procès-verbaux dans la soirée du 25
Octobre parce qu’elle ne faisait point partie des deux candidats ayant reçu le
plus grand nombre de votes, s’est rendu au centre de tabulation avec l’idée de
monter un subterfuge et de saboter complètement le processus électoral, pour faciliter
un coup d’Etat et la mis en place d’un gouvernement provisoire putschiste
dominé par Lavalas. Après avoir sollicité une visite au Centre de Tabulation du
CEP, Fanmi Lavalas et Dr. Narcisse déclarèrent que l’échantillon des 78
procès-verbaux consultés étaient un échantillon aléatoire. Ce qui était
absolument faux ! Malgré le démenti du Président du CEP, pour faciliter le
travail de ses alliés
internationaux qui participent, peut être sans le savoir, avec lui dans la
tentative du coup d’Etat, Fanmi Lavalas a continué à répéter que l’échantillonnage
était aléatoire. La publication du rapport de
la Mission Electorale de l’Union Européenne a mis fin à la discussion
confirmant que l’échantillonnage n’était pas aléatoire. A cette date aucun des
candidats à la présidence ou leur parti n’ont présenté aucun rapport ou documentation
soutenant leur thèse qu’ils ont gagné. Leur démarche est plutôt propagandiste,
alors que lorsqu’on parle de fraudes dans une élection, il faut d’abord préparer
un document technique prouvant cette thèse. Moise Jean Charles a tente un
subterfuge avec de faux procès verbaux reprit par ses allies de la propagande.
Les dits « procès verbaux » avec l’entête Pitit Dessalines ne sont
pas des documents officiels du CEP. C’est une fabrication. La théorie de Moise
Jean Charles a ete scientifiquement déconstruite par le Dr. Pierre Montes qui
affirme : « Voici une
contradiction dans les données de Pitit Dessalines:
1) En divisant le nombre de voix de
MJC pour chaque département dévoilé hier 29 décembre par Pitit Dessalines par
le pourcentage de voix de MJC correspondant tiré du tableau de pourcentages
publié le 1er novembre 2015 pour le même département, et, en répétant ce calcul
pour chacun des 10 départements, et enfin, en additionnant les résultats
obtenus des 10 opérations de division, on arrive à un total de 2 017 319 voix.
Ce serait le nombre total de voix valides pour l'ensemble du pays et pour
l'ensemble des 54 candidats correspondant aux "85%" des PV qu'il dit
avoir compilés.
2) D'autre part, en divisant le
total de voix de MJC, soit 586 298 (fourni hier) par son pourcentage 51,3%
(fourni également hier), on obtient que le total des voix pour l'ensemble du
pays et l'ensemble des 54 candidats serait de 1 142 881.
Dans l'arithmétique de Pitit
Dessalines, on aurait donc:
2 017 319 = 1 142 881 ! D'où la
contradiction. Moïse Jean-Charles devra vivre avec cette contradiction qu'il
traînera avec lui comme un boulet au pied. Le tableau ci-après fournit les
détails mettant à nu la malice de Pitit Dessalines. »
L’opposition est à la fois
paresseuse, incompétente et médiocre. Ils veulent le pouvoir mais ne savent pas
s’organiser pour convaincre le peuple et le conquérir. Ils croient que deux ou
trois stations de radios qui appuient leur entreprise suffisent a travail
l’imaginaire créer faciliter la prise du pouvoir en Haïti. Ces temps sont révolus.
Le rapport de la Mission d’Observation organisée par NOAH affiliée de la Fédération
de la Diaspora et Haiti Democracy Project font les mêmes conclusions. Dans
leur rapports
techniques, cette mission parle de scandale qui n’existe pas et démontre
que les procès-verbaux n’ont pas été trafiqués
Malgré l’inexistence de documentation pour démontrer qu’il y avait vraiment
fraude, nombreux ont été les appels pour mettre en place une Commission
d’Evaluation Electorale qui ne serait autre qu’un CEP parallèle chargé de
réaliser un coup d’Etat pour les candidats qui ont perdu les élections. Les
candidats les plus radicaux qui criaient pour l’annulation des élections sont
ceux qui ont reçu le moins de votes, Simon Desras 0.16%, Samuel Madistin 0,88%,
Steven Benoit 1.14% etc… Ils espèrent, en réalisant ce coup d’état, occuper des
places de ministre au sein d’un gouvernement de transition putschiste et illégitime.
Ils sont tous au chômage et n’ont plus les moyens de leur politique.
Si l’on tient compte des anecdotes des candidats à la présidence qui
parlent de fraudes, cette situation devrait être généralisée au niveau des
élections municipales et législatives. Et pourtant non, le nombre de
contestations ne dépasse pas 0.06%. C’est le premier constat. Le second c’est
que les rares candidats qui ont décidé de faire des contestations à ces niveaux
locaux ont utilisé les copies des procès-verbaux qu’ils ont reçus le dimanche
soir des élections, après le comptage des bulletins. Comment se fait-il que des
candidats à la mairie, à la députation et au Sénat ont respecté les procédures
de contestations et les candidats à la présidence refusent de le faire et ne
font qu’avancer des anecdotes ? La réalité n’est pas compliquée. Ils ont
perdu les élections pour des raisons purement techniques.
Maryse Narcisse (Fanmi Lavalas) est quatrième parce que Moïse Jean Charles
(Pitit Dessalines), Jean Henry Ceant (Renmen Ayiti) et Jude Célestin (LAPEH)
ont chacun obtenu une portion considérable du vote de la base Lavalas. Sa
stratégie de communication politique de Maryse Narcisse était une catastrophe,
elle a fui les medias pendant la période électorale. Quand finalement elle a participé
au débat économique organisé par le secteur privé, Maryse Narcisse ne pouvait
pas répondre aux questions. Sans compter que le bilan catastrophique de Jean
Bertrand Aristide et Fanmi Lavalas dans le pillage des fonds de l’État, les
violations de droits humains, les assassinats politiques et des demandes
d’occupations qui pesaient lourds sur ce candidat que tout le monde regardait
comme une doublure.
Moïse Jean Charles est troisième parce que son département, le Nord, qu’il
représentait au Senat n’a pas voté pour lui. Cette sanction du Nord est due à
la mauvaise performance du sénateur Jean Charles qui n’a pas voté les lois, le
budget de la république et n’a pas non plus publié les rapports de contrôle de
l’exécutif. Moîse Jean Charles a voté pour le CIRH qui a été une expérience
catastrophique pour la reconstruction. Sa mauvaise performance lui a coûté cher
dans le Nord ou Jovenel Moïse l’a battu. S’il ne peut pas gagner son propre département,
comment peut-ils gagner au niveau national ? Son message de division
« Dessalines pra l kay Petion » lui a été fatal. Quand il a voulu rectifier le tir et corriger son
discours démagogique, son message était rempli de confusion. Il n’a pas pu non
plus collecter des fonds pour mettre en place son infrastructure nationale. Son
chef de campagne avait déclare qu’ils n’avaient pas les moyens pour payer des
mandataires. Alors qu’après les élections Moise dans une déclaration
contradictoire affirmait avoir collecte 65% des procès verbaux. Cette
contradiction aurait attire l’attention de tout journaliste sérieux et
indépendant.
Jude Celestin est second par accident. Sa stratégie de muet durant la
campagne du premier tour a failli lui coûter cher. Il a refusé de répondre aux
questions de la presse et de
participer aux débats. Il a fait une seule interview avec Vision 2000. En
essayant d’imiter la stratégie de 2006 du candidat René Préval, ça coûté des plumes à Jude Célestin. Ce
qui l’a sauvé ce sont les sondages payés par le Groupe De Bourdon. La base électorale
de Jude Célestin de 2010 est 230 mille votes. Les sondages lui ont permis
d’ajouter 164 mille votes qui lui ont donné un total de 394 mille votes en 2015.
N’étaient-ce les sondages, Jude Celestin aurait été éliminé
Jovenel Moïse est premier parce qu’il a bénéficié de la base électorale de
Martelly en 2010 qui représentait 700 mille votes. La stratégie de
communication politique et la discipline de campagne de Jovenel Moïse lui ont
permis de créer un lien avec la population en utilisant sa carrière et ses
réalisations d’hommes d’affaires qui est le fils d’une couturière et d’un
paysan. Aujourd’hui il est connu sous l’appellation de « Nèg bannann
nan » ce qui est un atout extraordinaire dans le monde rural et à travers
le pays.
La Commission d'Evaluation Electorale
Sur demande de différents secteurs de la population le Président Martelly a
nommé par arrêté une Commission d’Evaluation Electorale formée de cinq personnalités.
Ces personnalités sont toutes opposées au gouvernement. Cette Commission est
« chargée de prendre toutes les dispositions nécessaires en vue d’évaluer
le processus électoral et de faire des recommandations au Conseil Electoral
Provisoire, au Gouvernement, chacun en ce qui le concerne pour garantir la crédibilité
du scrutin et l’aboutissement du processus ».
L’arrêté prévoit aussi « que chacun des deux candidats à la
présidence qualifiés pour le second tour, pourra s’il le désire, désigner un
représentant pour assister aux travaux de la commission. » et
enfin la « Commission bénéficiera d’une assistance technique composée
d’experts nationaux et internationaux. »
Le travail de cette Commission est purement technique, mais nombreux sont
les perdants qui voudraient que cette entité soit utilisée pour faire un coup d’État
et donner le pouvoir à des secteurs traditionnels à travers un gouvernement de
transition. Les pressions des corrompus pour l’interruption de l’ordre
constitutionnel et la réalisation d’un coup d’État pour mettre en place un
gouvernement de transition illégitime. Ce choix anti-démocratique mettrait Haïti
sur la route de l’instabilité politique pour au moins quinze ans.
Nombreux sont ceux qui croient que ce coup d’État a commencé avec la Commission
Présidentielle de Décembre de 2014 et va se finaliser avec cette Commission Électorale.
Déjà les élus locaux inquiets ont sorti un communiqué contre l’annulation des élections.
Une fois la boîte de Pandore de ce nouveau coup d’État ouverte, Dieu seul sait
comment elle se refermera, mais nombreux seront les dégâts. Entre le coup
d’État que souhaite Lavalas, les groupes politiques G-8, G-30, l’Espace de
Resistance et un second tour pour la démocratie et la stabilité politique, il suffit
d’attendre le rapport de cette Commission qui a demande un rallonge de cinq
jours. En attendant la lettre
du Président du CEP en date du 29 Décembre 2015 est un indicateur que
pour faire le coup d’Etat les membres de la commission vont utiliser le même
subterfuge qu’avait utilise Fanmi Lavalas avec les 78 procès verbaux. Dans sa lettre Opont affirme que
la Commission n'a pas fait le choix des 2025 procès-verbaux choisis comme échantillons
de façon aléatoire et les 2025 procès-verbaux ont été choisis en absence des
observateurs nationaux et/ou internationaux; et en absence du représentant du
Centre de Tabulation des Votes. Faut-ils conclure que la Commission est sur la
route du coup d’Etat qui va rentrer Haïti dans un vrai cyclone politique ?
La Communauté Internationale et
l’Imaginaire
Les secteurs traditionnels de la politique haïtienne veulent le pouvoir à
n’importe quel prix. Une grande partie de la Communauté internationale souhaite
une passation démocratique le 7 Février ou le 14 Mai selon la date du second
tour et la publication des résultats pour la finalisation complète du processus
électoral. Il ne peut pas avoir d’installation du parlement sans la
finalisation des élections présidentielles selon le décret électoral. Les G-8,
G-30, Espace de Resistance et Fanmi Lavalas sont opposes a la finalisation de
ce processus. Le plus actif a Washington c’est Fanmi Lavalas. Ce n’est pas la
première fois que Fanmi Lavalas utilise la propagande politique, ses lobbyistes
et experts à Washington pour sauter la politique américaine en Haïti. Aristide
avec sa machine propagandiste n’avait-il pas force
Bill Clinton a débarqué pour le ramener en Haïti en 1994 en combinant
publications dans le Washington Post et le New York Times tout en finançant
avec l’ancien maire de Delmas les bateaux de refugies débarquant en
Floride ? Depuis son retour Aristide prétend
que l’élection de Madame Hillary Clinton dépend de son succès à cause de
« dossiers » qu’il aurait en sa possession ? En s’adressant cette
fois encore directement au Washington
Post et au New
York Times vias ses lobbyistes et allies, Aristide comme il l’a fait en
1994 essaie de sauter la stratégie de l’Ambassadeur Peter Mulrean et la
bureaucratie du Département d’Etat.
Cette fois-ci sa stratégie réussira-t-elle ? Le mirage de la
propagande politique pourra-t-elle accoucher ce coup d’Etat ? Une chose est certaine la position de ces deux journaux américains est le résultat de contacts personnels et non d'un rapport électoral base sur les faits comme le mentionne la Mission Electorale de la Diaspora et de HDP.
Jovenel Moise (PHTK) continue sa campagne électorale. Jude Celestin aores
ses erreurs
stratégiques est en conflit
avec Jean Hector Anacasis qui est le chef de son parti et de sa campagne
électorale. Il semblerait que Jude Celestin aurait fait appel à une compagnie de Washington spécialisée dans
la communication politique et un certain Harvin pour gérer sa
campagne. Le technicien en question aurait déjà fait des présentations sur la Diaspora a l'Ambassade a Washington.
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