Le plaidoyer permanent pour la défense des
droits humains est vital pour l’avancement du processus démocratique en
Haïti. Les vingt-huit organisations
travaillant dans le secteur des Droits Humains doivent bénéficier d’une aide.
Elles contribuent chaque jour au respect de nos droits et militent pour
responsabiliser ceux qui violent les Droits Humains en Haïti. C’est une cause
honorable qu’il faut encourager et promouvoir.
Une
neutralité nécessaire à la crédibilité
Pour mieux contribuer à l’avancement de la
démocratie, les organisations et militants de Droits Humains doivent
fonctionner suivant un principe de neutralité. Ces structures ne peuvent en
aucun cas suivre un agenda politique partisan, appuyer un parti politique, ou,
pire encore, participer à des fraudes.
C’est cette neutralité qui donne à ces organisations la légitimité et la
crédibilité nécessaires pour promouvoir le respect des droits et
responsabiliser les bourreaux.
Le 9 Mars 2016 vingt-huit organisations de
Droits Humains ont convenu d’une réunion pour élire le délégué devant
représenter leur secteur au prochain Conseil Electoral Provisoire (CEP). Les organisations ont voté pour les
trois candidats en compétition. Madame Ketly Julien a reçu dix huit (18) votes,
M. Edmée Remy a reçu dix (10) votes et Jean Simon St Hubert zéro (0) vote. Un procès verbal des résultats de
l’élection fut rédigé
et un mandat fut donné au Secrétaire Exécutif de la Plateforme Haïtienne des
Droits Humains (POHDH), Me. Joseph Maxime Rony, pour communiquer à la
présidence le nom de Madame Ketly Julien.
Quand ce secteur fut informé que M. Rony avait plutôt communiqué le nom
de St Hubert, ce fut un véritable choc pour eux. M. Jean Simon St Hubert choisi
serait un opérateur politique du MOPOD. Selon eux Me. Samuel Madistin, candidat
malheureux aux dernières élections présidentielles, serait à la base de cette
manipulation du secteur des Droits Humains qu’il utilise comme un instrument
politique. Nombreux sont ceux qui
croient que le Secrétaire Général du Palais National M. Anthony Barbier a
participe dans ces manipulations avec un responsable du Réseau National des
Droits Humains (RNDDH). L’organisation de droits humains GARR dans une lettre a
protesté
contre la fraude. Il en est de même pour le candidat qui est place deuxième M.
Edmee Remy qui s’est révolté
contre cette fraude. Cet acte de corruption a un impact tellement négatif sur
l’ensemble du secteur Droits Humains que de nombreuses personnes se posent la
question suivante : est-ce que leur rapport sur les élections du 25 Octobre
2015 du POHDH a été fabriqué par le MOPOD et Madistin pour défendre leurs
intérêts politiques ? Une enquête devrait être menée là-dessus pour découvrir
la vérité.
Actes
de fraude, fabrication de rapports et manipulations
On se souvient qu’après les élections du 25
Octobre Madistin, éliminé au premier tour, était le plus bavard sur les radios
de la capitale. M. Edmee Rémy a écrit au coordonnateur de la Plateforme
Haïtienne des Droits Humains (POHDH) pour lui demander des explications sur
cette fraude. La dernière déclaration de Ketly Julien sur radio Caraïbes a reconfirmé
la fraude. Depuis la fabrication du rapport Lancet en faveur du parti Fanmi
Lavalas, un doute plane sur certains rapports de Droits Humains en Haïti. La
confusion qui existe à l’Institut Démocratie et Justice (IDH) où des avocats et
lobbyistes d’Aristide se posent comme des activistes de la démocratie et des
Droits Humains, alors qu’ils exécutent un agenda politique Lavalas partisan,
préoccupent les militants intègres des Droits Humains en Haïti.
Les
solutions souhaitables
La grande question qui demeure sans réponse
est celle-ci : qui sont les acteurs politiques et partisans du secteur des
Droits Humains qui observent la neutralité que requièrent leurs professions ?
Pour le moment, pour garder sa crédibilité, le secteur Droits Humains doit
faire 4 démarches citoyennes :
1. Faire la lumière sur cet évènement
2. Demander la démission du leadership du
POHDH
3. Rendre publiques les sanctions prises
contre les fraudeurs
4. Organiser un séminaire pour garantir que
le secteur des Droits Humains ne travaille pas en faveur d’un clan politique ni
ne fabrique de rapports en fonction de leurs intérêts politiques.