It is during our darkest moments that we must focus to see the light

Mwen se echantiyon yon ras kap boujonnen men ki poko donnen

Si vous voulez vous faire des ennemis essayer de changer les choses

Wednesday, August 31, 2011

COHA: Analysis of Haiti’s Political Deadlock Dead Wrong by Stanley Lucas


On August 30, the Council on Hemisphere Affairs published a partisan piece on the political deadlock in Haiti see: http://www.coha.org/haitis-chronic-crisis-of-leadership/ .  Their analysis misses the heart of the deadlock.  COHA goes through the ludicrous mental gymnastics of trying to overlay US-style conservative versus liberal politics.  Rather, the issue in Haiti boils down to old, corrupt politics versus Martelly’s change agenda, see:
 http://solutionshaiti.blogspot.com/2011/07/inites-deadlock-last-ditch-effort-to.html .  There is no need for the mental gymnastics to try to overlay US-style conservative vs. neoliberal politics on Haiti’s situation. 

 Preval’s INITE Party is in Parliament due to rigged elections so they can preserve the old style corrupt system that is in place, and they are blocking anyone they see as a threat.  Rouzier was actually rejected officially on “political” grounds.  That’s a constitutional violation.  He submitted all the necessary documentation required by the Haitian Constitution (see article 157 and 137), so COHA’s point about doubts surrounding Rouzier’s citizenship is baseless.  Gousse also gets smeared in this piece. The Lancet Medical Journal report was widely discredited as a partisan report aimed at rehabiltatings the public image of former Haitian President Jean-Bertrand Aristide and elements of his political party, Fanmi Lavalas, see: http://www.alterpresse.org/spip.php?article5133  


Haiti’s biggest and most respected human rights watch organization extensively investigated Gousse and cleared him of any human rights abuse allegations.  That’s a fact, see: http://www.hpnhaiti.com/site/index.php?option=com_content&view=article&id=3576:gousse-non-coupable-de-violation-des-droits-de-lhomme-plaide-le-rnddh&catid=1:politics&Itemid=1 .  The speculation over Martelly’s strategy for picking Prime Ministers is preposterous.  Martelly is trying to put in place a Prime Minister that is aligned with his vision for Haiti and someone that is a new face.  The Haitian people voted for change and they will accept nothing less.  That is it. 

This analysis then goes on to point out that Martelly has little support among the people based on low voter turnout in the run off election.  It does not mention that the Haitian people had little confidence in the process after the spectacle of corruption that occurred during the first attempt at elections and the significant threats of violence to those who did turnout, see: http://solutionshaiti.blogspot.com/2011/01/haiti-pre-and-post-electoral-updates-by.html .  But the current poll numbers speak for themselves:  Martelly’s current approval rating stands at 77%; Parliament has a 3% approval rating.  That’s the fact. 

Finally, this report goes on to lament the lack of leadership in Haiti and insinuates that the Haitian people are longing for a return of Aristide.  Actually, there were very few people who turned out at the airport for Aristide’s return.  But the people did manage to loot his house the day he returned.  Taking everything from silverware and mattresses to the bananas and mangoes on his tree.  How’s that for a supportive welcome home?  People suffered under Aristide through violent political campaigns and greed.  According to the Haitian GAO, Aristide made off with $350 million in stolen funds.  That’s the fact, see: http://solutionshaiti.blogspot.com/2011/03/truth-about-aristide-mob-boss-or.html

Aristide, Preval and INITE have all had their chance to make positive changes in Haiti and failed preferring instead to enrich themselves at the expense of the Haitian people.   This “analysis” seems to be incredibly partisan and biased and unfortunately nothing more than an attempt to undermine the efforts of a popular, new President trying to undo 40 years of corruption.   

Tuesday, August 23, 2011

DES MATIERES FECALES DE LA MINUSTAH DEVERSEES A NOUVEAU DANS LES RIVIERES D'HAITI


MINUSTAH : Des matières fécales déversées à nouveau dans des rivières
Correspondance - Ronel Odatte

P-au-P, 23 aout 2011 [AlterPresse] --- Des matières fécales ont à nouveau été déversées dans les rivières du Plateau Central soulevant la grogne des habitants de la région, alors que la Mission des Nations Unies pour la Stabilisation d’Haïti (MINUSTAH) pointée dans l’affaire continue de nier toute responsabilité.

Une grande quantité de matières fécales a en effet été déversée sur une ligne de canalisation d’environ 15 mètres de long tôt dans la matinée du 21 août. Les déchets humains atteignent par cette canalisation la rivière Ahibon, qui se jette dans la rivière de Thomonde, affluent du fleuve Artibonite.

Le Fort Marmont (15 kilomètres de Hinche) est lui aussi souillé par ces déchets. Il s’agit de l’ancien lieu de prédilection de Charlemagne Péralte, héros et grande figure de la résistance haïtienne à l’occupation américaine (1915-1934).

Les habitants soutiennent qu’il s’agit de l’œuvre de la MINUSTAH qui a, selon eux, déversé un container rempli de matières fécales dans la canalisation. Des témoins rapportent avoir vu de leurs propres yeux dimanche à 4 heures 30 du matin, un camion de la MINUSTAH accomplir le méfait. Sur le moment, ils affirment avoir ignoré de quoi il s’agissait.

Des soldats de la MINUSTAH, accompagnés des agents de la police nationale qui étaient présents, ont démenti ces accusations. Un casque bleu indien a indiqué que « la MINUSTAH n’est impliquée ni de loin ni de près dans cet incident regrettable ».

Le 6 août des matières fécales avaient été déversées dans la rivière Guayamouc. Une communication de la MINUSTAH rejetant les allégations à propos de son implication dans cette opération a provoqué la furie des habitants.

Plusieurs dizaines de personnes ont manifesté le 21 août contre les casques bleus, les accusant de salir leur zone de résidence. Elles ont débloqué la circulation sur la route nationale #3, qui passe par Hinche.

La route n’a pu être débloquée qu’après une heure et demie de vives tensions, ponctuée par des coups de feu et des jets de pierre. Malgré le retour au calme les protestataires projettent d’organiser de nouvelles mobilisations jusqu’à ce que les militaires étrangers quittent le pays.

La crainte demeure également très vive dans la région. Se baigner dans la rivière Ahibon est une pratique courante, et son eau est consommée naturellement par les habitants.

« Maintenant tout le monde va être contaminé. Ce canal va drainer toutes ces matières fécales vers cette rivière qui nous est la plus proche (Ahibon), on est tous en danger », confient des habitants.

Des études scientifiques ont confirmé que l’épidémie de cholera est apparue dans le pays après que des matières fécales, en provenance d’une base de casques bleus népalais dans le Plateau Central, ont été déversées dans la nature. A date environ 6 mille personnes sont décédées du cholera.

Les autorités sanitaires du département du Centre ont fait état de 3200 cas de choléra entre juin et août 2011 dans la seule commune de Hinche.

Cenaré Philfrant, un dirigeant de l’organisation paysanne Mouvement Paysan de Papaye, se dit révolté devant ce qu’il qualifie de « méchanceté des forces onusiennes qui veulent à tout prix polluer notre environnement. Ils l’ont fait à Mirebalais, à Sully et aujourd’hui à Marmont », déplore t-il.

Cenaré Philfrant invite le président Michel Martelly à organiser le départ du contingent onusien responsable de cette opération.

Le président n’a jusqu’ici pas réagi aux faits enregistrés dans le Plateau Central. [ro kft gp apr 23/08/2011 12:00]
Des matières fécales déversées par la Minustah près d’une rivière à Hinche
Correspondance - Ronel Odatte

La population de la région du Plateau Central (est) réprouve les actes de la mission des Nations Unies pour la stabilisation en Haïti (Minustah) qui a déversé en fin de semaine dernière des matières fécales prés de la rivière Guayamouc. Les autorités locales dénoncent ces pratiques, qualifiées de « vagabondage », moins d’un an après le déclenchement dans cette région de l’épidémie de choléra qui a déjà fait plus de 5000 morts à travers le pays.

Hinche, 9 août 2011 [AlterPresse] --- Les habitants du quartier de Sully à Hinche (est) sont en colère après que plusieurs camions de la mission des Nations Unies pour la stabilisation en Haïti (Minustah) ont déversé, le 6 août 2011, des matières fécales dans des trous creusés à quelques mètres de la rivière Guayamouc.

Les riverains ont été alarmés, mais n’ont pas pu stopper l’opération, selon des témoignages recueillis sur place par AlterPresse.

Pour l’heure, c’est l’inquiétude qui règne, et personne ne veut emprunter la route menant vers cette partie du quartier de Sully, où les matières fécales dégagent une odeur nauséabonde.

Le maire de la ville, André Renard, qui s’est rendu sur les lieux en compagnie de plusieurs journalistes, n’a pas caché son indignation devant ce qu’il appelle « une atteinte à la dignité humaine ».

« Je réclame, une fois de plus, le départ du contingent népalais. Ce sont des porteurs de la bactérie Vibrio cholerae, ils viennent nous exterminer, il est temps qu’ils partent », ajoute-t-il.

André Renard exhorte la population a s’organiser en brigade de vigilance en vue d’empêcher toute action visant à utiliser leurs quartiers comme dépotoirs de matières fécales.

De son côté, le premier sénateur du Plateau Central, Franscisco Delacruz (Alternative), qualifie le déversement de matières fécales près de la rivière Guayamuc d’acte de « vagabondage ».

L’élu du centre se propose de s’entretenir avec les autorités compétentes de de l’organisation des Nations Unies (Onu) en vue de corriger cette situation.

Par ailleurs, des jeunes qui habitent le village Kiskeya (Hinche) demandent à lÉtat haïtien de prendre des dispositions pour débarrasser le sol national des forces étrangères. Ils menacent de créer des troubles, si leur voix n’est pas entendue.

Des membres de diverses organisations sociales, interrogés par AlterPresse, expriment leur réprobation des actes posés par la Minustah.

Pour eux, les forces onusiennes n’accordent pas d’importance à la vie des Haïtiens. Ils critiquent aussi l’attitude, apparemment insouciante, des responsables de l’État.

Jusqu’à dimanche dernier (7 août 2011), aucun responsable local de la Minustah ne s’était prononcé sur les actions reprochées à la force onusienne.

La thèse, selon laquelle les casques bleus népalais basés à Mirebalais (toujours dans le Plateau Central) ont importé en Haïti la souche de choléra, a été confirmée par des scientifiques, entre autres le Francais Renaud Piarroux.

L’argumentation - accusant la force onusienne dans la propagation du choléra en Haïti - est développée dans le numéro de juillet 2011 de la revue “Emerging infectious diseases”, une publication des centres nord-américains de contrôle et de prévention des maladies (Cdc).

Les scientifiques ont présenté des “preuves solides”, “suggérant fortement” l’implication d’un contingent de militaires onusiens, originaires du Népal, ayant contaminé une rivière haïtienne à cause des mesures sanitaires inappropriées sur leur base.

Mais cette thèse a été réfutée par la Minustah.

Dès octobre 2010, les riverains de la rivière de Mirebalais avaient pointé du doigt les militaires népalais dans l’introduction de l’épidémie du choléra, à partir de matières fécales jetées dans le fleuve de l’Artibonite qui traverse les départements géographiques du Centre et du Nord d’Haïti.

Il s’en était suivi plusieurs manifestations de protestations contre la force onusienne déployée en Haïti depuis juin 2011. [ro apr 09/08/2011 17:00]

Tuesday, August 9, 2011

COHA Analysis of WikiLeaks: Blame Others for Haiti’s Problems by Stanley Lucas


It seems there is a renewed effort to cast all of Haiti’s problems as those of the horrible West continuing to practice colonialism.  A fresh batch of WikiLeaks cables have been analyzed by the Council of Hemispheric Affairs, See: http://www.coha.org/wikileaks-cables-show-haiti-as-pawn-in-u-s-foreign-policy/ which concludes that US efforts to interfere in the Venezuela oil deal and keep Haitian wages low are merely an extension of exploitative colonialism.  This is beyond absurd particularly when the charges are leveled at President Obama’s Administration. 

First, the article discusses the Petrocaribe deal in which the US, on behalf of Chevron and ExxonMobil, attempted to scuttle an oil deal with Venezuela that would allow Haitians to buy oil at a much-reduced price.  They attempt to cast the US as the bad guy for advocating interests and not presenting a fair deal.  What would be the problem with Preval negotiating a better deal with the US?  Preval had no interest in that.  Yes, the Petrocaribe deal allowed Haiti to buy oil much more cheaply.  Preval then gave the importation monopoly to an elite business cartel, known as the Groupe de Bourdon, which turned around and sold the oil at the same price.  They did not pass on any of the savings.  They claimed that the additional profit would be invested in social programs.  It never was.  President Preval is suspected to have personally benefitted from this deal to the tune of $463 million in pilfered profits and kickbacks.  How did that benefit the Haitian people? 

Second, the article outlines US efforts to undermine Preval’s efforts to raise the minimum wage in Haiti from 24 cents and hour to 61 cents.  They note that Hanes, Fruit of the Loom and other garment manufacturers threatened to pull manufacturing jobs from the country given the high increase.  This is a clearly a much more difficult issue to manage.  Haiti is in a tough situation given the global context.  As China moves up the manufacturing value chain, there is enormous opportunity for developing countries to compete for that capacity.  Bangladesh and Vietnam have equally low wages.  Haiti’s leverage is low cost labor and proximity to the US.  Clearly wages need to rise in Haiti, but Preval went about this with his usual lack of strategy and delivered another loss to the Haitian people.  There is a tripartite commission in place with representatives of the Haitian government, industry and labor unions.  This mechanism was set up to tackle the wage issues and other labor issues, but was never used, and likely could have been a good tool for building consensus before rushing to legislate.  Further, Haiti could do a lot better in its trade agreements.  Preval should have thought about this problem more comprehensively and should have pursued and aggressive trade agenda to reduce barriers and make Haiti a more attractive destination for foreign companies.  He failed to take any action on a trade agenda. 

Finally, the article provides flawed analysis on the corrupt 2010 elections.  They note that donor countries and international organizations knew the elections were flawed but blessed the results in the interest of moving forward.  The article does not mention that the people revolted, which resulted in OAS being invited in to do a recount.  They mention that Martelly was elected with only 23% of the vote and attribute the low turnout to the exclusion of Aristide’s Fanmi Lavalas.  What about the 1% turnout in the 2000 elections in which Aristide won 83% of the vote?  Seems that turnout was significantly lower despite the “popular” Lavalas party’s participation?  People did not turnout because of threatened violence and because of the complete and utter fraud in the first elections.  Further, the international community only addressed the Presidential elections allowing the fraudulent Parliamentary elections to stand, which has resulted in political deadlock today, see: http://solutionshaiti.blogspot.com/2011/07/inites-deadlock-last-ditch-effort-to.html

Surely the partisan Electoral Council (CEP) excluded Lavalas in an effort to secure victory for Preval’s INITE coalition, but for once, they used a legitimate and legal reason.  Aristide refused to certify paperwork allowing his party to participate.  This was not a paperwork snafu as the article leads us to believe.  Further, they excluded several Lavalas candidates directly linked to drug trafficking, corruption and murder.  This is one case in which the CEP acted legally – albeit partisan.

The article concludes with the absurd assertion that, “Based on these cables, we see a disturbing image where U.S. foreign policy is shaped by the interests of the rich and is geared toward underhanded interference in the affairs of other nations.” 

For one, this is an unbelievably absurd accusation to level against the Obama Administration.  The debates over raising taxes in the US right now directly contradict this assertion.  But more importantly, this analysis portrays Haiti as a victim.  All of Haiti’s problems are the fault of evil Western countries.  In reality, Haiti cannot blame other countries for its problems.  The US – and every other country around the world – acts in its self-interest, and, not surprisingly, advocates the interests of its companies.  It is the job of the Haitian Government to defend its interests globally.  But Preval and his cronies were too busy advancing their own interests to bother with advancing their country’s interests.  Haiti is ranked one of the top four more corrupt countries in the world.  Does that not have something to do with the dire poverty?  Duvalier pilfered $600 million from Haiti’s coffers.  Aristide pilfered $350 million, and Preval pilfered $463 million.  Might that not have something to do with Haiti’s problems?  The Haitian people generally blame a predatory, incompetent and corrupt government for its problems.
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Monday, August 8, 2011

HAITI: PROFIL DE CINQ SENATEURS DE LA REPUBLIQUE CORROMPUS JUSQU'AUX OS PAR STANLEY LUCAS


En parcourant l'internet on se rend compte que la presse Haitienne a deja les dossiers de plusieurs senateurs qui dans un passe tres recent ont ete meles a la corruption, les assassinats, la violence politique et la drogue. En se servant des rapports de la presse Haitienne on decouvre le profil de cinq senateurs qui font l'actualite et qui gardent en otage le processus democratique d'Haiti au nom de la continuite de la corruption. Qui sont-ils?

 
1. MOISE JEAN CHARLES, est actuellement Senateur de la republique d’Haiti. Il a ete nomme Senateur par le President Preval lors du coup d’etat electoral realise par ce dernier en 2009 grace a un Conseil Electoral Partisan. Lors de ce coup d’etat Preval a installe comme senateur plusieurs de ses proches ayant des dossiers criminels pour les proteger des poursuites judiciaires. Depuis ces criminels beneficient d’immunite parlementaire.

Depuis 2004-05 Moise Jean Charles fait l'objet d'un mandat d'amener émis par le Juge Harold CHERRY, instruisant le dossier relatif aux évènements survenus le 17 décembre 2001 (voir copie du mandat d'arret a la fin du texte). Il a comparu au Cabinet d'instruction le 4 avril 2003. Après audition, le Juge a converti le mandat d'amener en ordonnance de dépôt. Moïse JEAN CHARLES a cependant eu le temps de prendre la fuite.

Moïse JEAN CHARLES est aussi impliqué dans les événements survenus au Cap-Haïtien le 6 avril 2003. En effet, au cours d'une manifestation organisée par des membres de l'opposition au pouvoir d'alors, des partisans lavalas ayant à leur tête Moïse JEAN CHARLES et Nawoon MARCELLUS ont ouvert le feu sur les manifestants faisant un mort, Donald JULMISTE, et un blessé Evens LUCIEN. Heide FORTUNE, Substitut du Commissaire du Gouvernement d'alors, près le Tribunal de Première Instance du Cap-Haïtien a été touché d'une pierre à la tête. Consultez le paragraphe III de ce rapport de violations de droits humains: http://www.rnddh.org/article.php3?id_article=403

Moïse JEAN CHARLES est aussi inculpé dans l'assassinat le 15 février 2004 de Guitz Adrien SALVANT et dans la perpétration d'autres cas de violence dans le Nord. Son dossier, gelé au Parquet du Tribunal de Première Instance du Cap-Haïtien depuis dix (10) mois, doit faire l'objet d'une ordonnance de clôture du Cabinet d'Instruction du Cap-Haïtien ;

Moise Jean Charles a ete nomme en 2006 Conseiller du Président de la République Monsieur René Garcia PREVAL pour le proteger contre le mandat d’arret emis par le juge d’instruction Harrold Cherry pour les meurtres. Apres cette nomination le President Preval a fait revoquer le juge d’instruction Cherry pour enterrer les poursuites judiciaires de Moise Jean Charles. Depuis qu’il a ete nomme Senateur en 2009 Senateur de la republique par Rene Preval il beneficie de l'immunite parlementaire , ce qui rend plus difficile l’execution du mandat d’arret, mais pas impossible.

Moise Jean Charles selon plusieurs declarations publiques est aussi implique dans la coupure criminelle de l’electricite au parlement le 14 Mai 2011 lors de la prestation de serment du President de la republique et l’attentat contre le President de la republique le 25 Juillet 2011 au Cap Haitien. Son interview contradictoire le prouve: http://chirb.it/9wa5Oe  

 
2. JOCELERME PRIVERT est Senateur de la republique et membre de l’INITE. Comment un homme implique dans le massacre des dizaines de citoyens a-t-il pu devenir Senateur de la republique?

Inculpé dans le Massacre de la Scierie, Privert est sous le coup d'une ordonnance du Juge d'Instruction de Saint Marc le revoyant par-devant le Tribunal Criminel sans assistance de jury pour des crimes graves perpétrés à Saint Marc en février 2004.

L'Appel interjeté contre cette ordonnance n'a toujours pas abouti en raison de l'infirmation de la composition qui a entendu l'affaire, suite au décès de l'ex-Président de cette Cour, Me Hugues SAINT-PIERRE, tué dans un étrange accident de la circulation non encore élucidé. Nombreux sont ceux qui croient que le juge a ete execute par des sbires de Privert. De plus, son visa américain a été révoqué par les autorités américaines en 2003; Privert fut relache de la prison par le President Preval qui avait bloque et manipule les procedures judiciaires. Apres pour proteger Privert contre toute relance des procedures judiciaires le President Preval en 2006 le nomma conseiller du President de la republique. Les organisations des droits humains accuserent le President Preval de se ranger du cote des bourreaux. voir ce lien: http://www.rnddh.org/article.php3?id_article=336 Les victimes de Saint Marc attendent toujours son jugement. 

Jocelerme Privert a ete nomme Senateur de la republique en Novembre 2010 au cours du coup d'etat electoral execute par Rene Preval au niveau des legislatives. Le President du CEP partisan sur l’ordre du President Preval a change les resultats des elections pour nommer Privert Senateur de la republique. Preval croit qu'avec l'immunite parlementaire Privert pourra echapper aux poursuites judicaires suites aux crimes commis a Saint Marc lors du Massacre de la Scierie. En plus Joceleme Privert est rentre au senat de la republique en violations de la constitution de 1987 parce qu'il n'a pas de decharge pour sa gestion comme Ministre de l’Interieur.

Privert est aussi responsable de la falsification de l'amendement de la constitution du 13 Mai 2011 selon les temoignages a la radio. C'est un acte de Haute Trahison.  Pour plus de details voir: http://www.metropolehaiti.com/metropole/archive.php?action=full&keyword=JOAZILE&sid=0&critere=0&id=19200&p=1 Il fait partie de la coalition INITE au Senat qui semble etre domine par des criminels. Privert est oppose a la ratification de tout Premier Ministre et Ministre de la Justice integre capable de relancer les dossiers de drogue, criminels et de corruptions en attente.

 
3. JOSEPH LAMBERT est le senateur du Sud'Est et membre de la coalition INITE. Son mandat prend fin en Novembre 2011 dans trois mois. Joseph Lambert est implique dans plusieurs actes criminels. Le premier est l'affaire de la cocaine de Tiburon. La police a arrete et saisi un bateau rempli de cocaine a Tiburon. Selon le rapport du juge d'instruction Jacques Saint Jean prepare le 6 Septembre 2007, le bateau de cocaine appartenait a Joseph Lambert. Pour lire le rapport du juge d'instruction visitez ce lien: http://belpolitik.com/messages.php/35677

La presse Haitienne a aussi mene une enquete sur la cocaine de Tiburon et impliquee le Senateur Joseph Lambert. Pour lire le rapport de radio Kiskeya visitez le lien suivant: http://radiokiskeya.com/spip.php?article4144

Le senateur Lambert est aussi implique dans l'assassinat de Monique Pierre, une femme qui vivait des milieux de la drogue qui s‘appretait a faire des revelations sur Lambert. Priere de voir: http://metropolehaiti.com/metropole/archive.php?action=full&keyword=monique+pierre&sid=0&critere=0&id=14433&p=1  Monique Pierre fut assassinee avant de parler. Un employe travaillant chez Monique Pierre a note l’immatraculation du vehicule transportant les criminels ayant assassine cette dame. Avec cette information l'enquete de la police a revele que le vehicule qui transportait les criminels qui ont assassine Monique Pierre immatricule OF 0032 appartient au Senateur Joseph Lambert. Voir les revelations de la presse Hatienne en consultant le lien suivant: http://metropolehaiti.com/metropole/archive.php?action=full&keyword=monique+pierre&sid=0&critere=0&id=14422&p=1

Joseph Lambert est aussi implique dans plusieurs scandales financiers selon les rapports de presse. Le premier scandale est le vote de la resolution SOCABANK pour de l'argent. Consultez le lien suivant pour plus de details: http://metropolehaiti.com/metropole/archive.php?action=full&keyword=Socabank&sid=0&critere=0&id=12324&p=3

Le Senateur est aussi implique avec cinq de ses collegues dans la disparition de 200 millions de gourdes a l'Office Nationale d'Assurances (ONA). Pour plus de details sur cette affaire consultez ce lien: http://metropolehaiti.com/metropole/archive.php?action=full&keyword=ONA+corruption&sid=0&critere=0&id=14201&p=1

Ce senateur de l'INITE est pourri jusqu'aux os. Par peur des poursuites judiciaires pour le trafique de la drogue de Tiburon et des enquetes de l’Unite de Lutte contre la Corruption (ULCC) Lambert bloque la nomination d’un nouveau Premier Ministre integre et la formation du gouvernement. Lambert voudrait forcer Martelly a nommer un Premier Ministre de la continuite pour proteger sa corruption passee. Le Senateur Lambert souhaiterait en guise d’immunite veut recevoir un poste ministeriel. Lambert voudrait devenir Ministre de l’Agriculture ou Ministre de l’Interieur. A trois mois de la fin de son mandat Lambert a un avenir incertain. Il risque de finir au penitencier national.

4. KELY BASTIEN est Senateur du Departement du Nord, son mandat prend fin en Novembre 2011. La presse a implique Bastien dans le vote de la resolution de la Socabank pour de l'argent et a ete questionne sur la question par la commission d'enquete du senat, voir:

Le nom du senateur Bastien a ete aussi associe au scandale des 200 millions de gourdes sortis des fonds de pension des travailleurs a l'ONA, voir: http://metropolehaiti.com/metropole/archive.php?action=full&keyword=ONA+corruption&sid=0&critere=0&id=14201&p=1

Avant de devenir Senateur Kely Bastien fut implique par les medias du Departement du Nord dans une affaire de faux kidnapping pour soutirer de l'argent

5. JOHN JOEL JOSEPH a ete nomme senateur apres le coup d'etat electoral de Rene Preval. Il est membre de la coalition INITE au Senat d'Haiti. Selon les declarations faites a la radio par plusieurs auditeurs qui sont de Cite Soleil John Joel Joseph a participe aux Operations Bagad I & II et Pakatann aux cotes d'Amaral Duclone. L'Operation Bagdad I a assassine 1939 citoyens innocents, parmis eux 112 policers dont huit furent decapites. Pendant l'Operation Bagdad II ces criminels ont tue 1200 citoyens innocents parmis eux des femmes, des enfants, des jeunes. A travers cette operation ils ont viole plus de 500 femmes, plus de 800 personnes kidnappees, pres de 1241 vehicules voles. Pour les details sur les operations Bagdad I et II, Pakatan'n et la violence brutale de ces criminels sur la population veuillez utiliser ces deux liens:

On a aussi attribue aussi certaines violences electorales de l'INITE en Novembre dernier a John Joel Joseph voir ces deux videos:

 Recommandations

  1. Le juge d'instruction du Cap Haitien devrait reprendre le dossier de l'assassinat de Adrian Guitz Salvant et de Donald Julmiste et relancer la procedure judiciaire cette fois sans interference du President de la Republique
  2. Finaliser le dossier de l'attentat contre le President Martelly au Cap Haitien et introduire une procedure judiciaire contre les presumes responsables.
  3. Demander au Directeur General du Ministere de continuer le proces du Massacre de la Scierie cette fois sans interference de la Presidence de Preval.
  4. Encourager la Commission d'Enquete du Senat sur la falsification de l'amendement de la constitution a publier son rapport. 
  5. Demander au juge d'instruction Jacques Saint Jean de continuer son enquete sur la cocaine de Tiburon.
  6. Demander a la Police Nationale de finaliser dans un delai de dix jours l'enquete sur l'assassinat de Monique Pierre.
  7. Reprendre le dossier des 200 millions de gourdes collectes a l'ONA par cinq senateurs
  8. Ouvrir le dossier des victimes des Operations Bagdad I, II et l'Operation Pakatann
  9. Demander au Ministere de la Justice de reprendre le dossier des US$32 millions de la cocaine de Port-de-Paix. 
  10. Demander au Directeur General de la PNH de nommer un inspecteur integre sur le dossier de la cocaine de Port-de-Paix
  11. Nommer une commission de trois membres pour determiner avec l'UCREF et le ULCC ceux qui ont recus les fonds du Petrocaribe et recoivent des cheques comme ce fut le cas au Ministere de l'Interieur.


 

Sunday, August 7, 2011

The Economist: Rush to Judgment in Haiti with Only Half the Facts by Stanley Lucas



On August 6, The Economist printed a harsh commentary on Michel Martelly’s tenure as President over the past three months, see: http://www.economist.com/node/21525402 .  Whether a result of sloppy reporting or perhaps intentional omission of facts, the article, entitled “A bitter baptism for ‘Sweet Mickey’”, seems highly biased toward Martelly’s opposition, and furthermore seems to be an effort to undermine Haiti’s fragile political transition. 

The article notes that the flawed elections are the reason for Haiti’s political deadlock over the Prime Minister and formation of the new government.  This is only half the story.  The deadlock is rooted in a fight between those Parliament who are desperate to maintain the current state of corrupt politics as usual in Haiti and those who promised and are working toward real change.

The Economist article states that Martelly only got onto the run off ballot after the OAS and “other actors stepped in and forced a recount” due to widespread fraud, but he only won with 23% of the vote.  A few facts were omitted in this analysis.  The OAS “stepped in” at the request of President Preval who realized that the Haitian people would not swallow a fraudulent election, and he needed the political cover of the regional organization.  Further, he could control the OAS result to some extent because he would have final approval as per OAS rules.  While OAS involvement contributed to addressing the fraudulent Presidential elections, the OAS left the job half undone by failing to address the fraudulent legislative elections. Hence, Parliament is gridlocked because Preval loyalists are committed to preserving the current system that benefits them.

Additionally, while Martelly won with only 23% of the vote, his current approval rating among the Haitian people stands at 73%.  Why was that fact omitted?  Rather, The Economist reports that Martelly was “pelted with plastic bottles and stones on a visit to Cap Haitian” in July in his first protest.  The Haitian police investigated the incident and found that the opposition had paid these “protestors”, a common tactic among Haiti’s opposition.  Why didn’t The Economist report that fact?

Then the article turns to questioning Martelly’s links to a former Aristide thug, and reporting negative rumors about Martelly’s two picks for Prime Minister, who have both been shot down by the Parliament.  The article notes that one of the candidates, Bernard Gousse, a former justice minister, “used the job to persecute political opponents, including some current legislators.”  This statement is based only in rumors, and has no grounding in fact.  The fact is that Bernard Gousse was investigated thoroughly by Haiti’s anti-corruption unit and found unequivocally clear of all charges.  This week the National Human Rights Defense Network http://www.rnddh.org/ which aggressively monitored human rights violations in Haiti for the past 30 years stated that Gousse never use his office inappropriately to persecute political opponents or violate human rights or the rule of law, see: http://www.hpnhaiti.com/site/index.php?option=com_content&view=article&id=3576:gousse-non-coupable-de-violation-des-droits-de-lhomme-plaide-le-rnddh&catid=1:politics&Itemid=1 And perhaps it also bears mention that the Haitian police were actually investigating those particular legislators for drug trafficking – with international support in several cases.  When the investigation got too close, they were “elected” to Congress – with Preval’s assistance – so they could not be prosecuted, se: http://solutionshaiti.blogspot.com/2011/07/inites-deadlock-last-ditch-effort-to.html In Haiti, legislators are free from judicial prosecution.  Why weren’t those facts reported?

Then the article attacks Martelly for not being a “builder of consensus” in the Preval-controlled Parliament while noting that he was actually elected for promising to break with the corrupt past.  They quote a notoriously corrupt Senator Desras as saying that Martelly “doesn’t understand cohabitation and he should realise that we were elected, too”.  The article does not note that Senator Desras’s election results had been manipulated. 

Again, Martelly’s support is 70%.  The Parliament’s support stands at 2% because Haitians see them as being illegitimately elected (several civil society groups are still challenging the results) and representative of the past Administration that failed them so miserably.  They are called Preval’s “leftovers”.  The people would revolt if Martelly went back on his promise to change the system and bowed to Parliament’s demands to retain control over key ministries and the Prime Minister.  President Martelly was elected to serve the people, and there is absolutely no appetite for consensus in these circumstances.  However, all Parliamentarians are invited to join efforts to rebuild the system and bring change to Haiti.  So far, the Parliamentarians have proven to be more devoted to preserving their power and the corrupt politics of the past, including launching massive smear campaigns against political opponents, rather than displaying any interest in joining the effort to bring real results and progress to Haiti.  Click on picture to enlarge

Martelly’s election breaks a 40-year cycle of corruption and violence in Haiti begun by the Duvaliers and continued by Jean-Bertrand Aristide and Rene Preval.  Breaking that cycle and consolidating and a new government takes time, which is something this article does not explore either. 

Frustration and impatience are running high to be sure, but most Haitians seem quite willing to give President Martelly a chance.  And few see him as the problem.  Articles such as these do little to build confidence in our fragile country, and do much to undermine the nascent beginnings of change.  Let’s hope that potential investors and the generous international community do not put too much stock in this half analysis of the Martelly Administration.  More than one million people are still sleeping in makeshift tents with the hurricane season upon us.  We can ill afford to lose any of the international community’s faith and commitment to building back better.  

Wednesday, August 3, 2011

PROMESSES D’AVENIR par Bernard GOUSSE


Chers Amis Compatriotes,

Le Sénat a pris une décision qui met malheureusement fin au cheminement qui devait me permettre de me mettre au service de mon pays. Malheureusement … mais momentanément.

Ma désignation a soulevé un débat public salutaire où les forces saines de la population se sont exprimées en faveur du bien, de la vie, de l‘éducation, contre le mal absolu incarné dans une barbarie s’étant abattue éhontément sur les bébés, les femmes âgées, les petites marchandes et les ouvriers.

Je remercie Monsieur le Président de la République, Michel J. Martelly, d’avoir désiré m’associer à l’œuvre de son mandat populaire.

Je remercie les parents et amis qui n’ont jamais fléchi dans leur support. Je remercie surtout les anonymes rencontrés dans les rues, sur les places, qui, discrètement mais chaleureusement, m’ont encouragé dans un combat qui était devenu le leur.

Je remercie aussi mes compatriotes sénateurs du groupe des 16 pour la publicité faite autour de mon nom avec un zèle quotidien dont n’aurait pu faire preuve la meilleure agence de publicité. J’ai pu grâce à eux me prouver à moi-même et démontrer à mes compatriotes mon endurance à garder le font haut et la tête altière, le regard porté vers un destin collectif de grandeur, indifférent aux crachats et aux vulgaires piaillements. Je ne manquerai donc pas de leur faire parvenir leurs honoraires s’ils me soumettent une facture pour un travail décidément bien fait.

Le débat parlementaire du 2 août 2011 a permis que des sénateurs désintéressés défendissent le droit et les valeurs morales avec une opiniâtreté, un panache et une éloquence pour lesquels je les félicite. Ils n’ont pas été vaincus et ont, j’espère, suscité des vocations de parlementaires valeureux, nourris de courage et de science. La défaite fut celle, éphémère, du droit, et celle, peut-être définitive, de l’honneur du Sénat, alors que languissent sous les tentes et dans les masures, dans les écoles comme dans les conseils d’administration, dans une patience de plus en plus ténue, les espoirs déçus d’une  Haïti studieuse, travailleuse et reconstruite.

Le combat dans lequel je suis engagé dépasse désormais ma personne ; je ne peux l’abandonner. L’horizon de ce combat ne s’arrête pas à la question de premier ministre. Le temps est venu pour que la dignité, le travail honnête et l’éducation soient les valeurs proposées en exemple et récompensées, pour que soient vaincues l’immoralité, la corruption, les richesses spontanées et l’arrogante ignorance.

La vie publique bien conçue, en dépit de ses vicissitudes, mérite que l’on s’y consacre quand la guident l’accès généralisé aux services sociaux de base, la modernisation de l’Etat, la libération des énergies créatrices et surtout le regain de la dignité nationale.

Je resterai donc parmi vous
Au revoir
GPR, Gousse Pi Rèd.

Monday, August 1, 2011

HAITI CORRUPTION: Le RNDDH APPELLE A LA FIN DU GASPILLAGE ET DU COPINAGE AU SEIN DE L’ADMINISTRATION PUBLIQUE


Réseau National de Défense des Droits Humains (RNDDH)
Juillet 2011

I. INTRODUCTION 
Les différents gouvernements haïtiens qui se sont succédé au pouvoir ont toujours affirmé, à grands renforts de publicité leur volonté de combattre la corruption sous toutes ses formes. Cependant, force est de constater que la corruption continue à s’ériger en système au point qu’Haïti est, au cours de ces dix (10) dernières années, constamment classée parmi les pays les plus corrompus de la planète. En effet, l’administration publique haïtienne est caractérisée par le gaspillage, le copinage, le courtage et le détournement de fonds. 

Le Réseau National de Défense des Droits Humains (RNDDH), préoccupé par la constance de cette situation, croit qu’il est de son devoir d’attirer l’attention des autorités actuelles sur la gestion désastreuse enregistrée au niveau de l’administration publique, notamment au niveau du Ministère de l’Intérieur et des Collectivités Territoriales.  

II. SITUATION AU MINISTERE DE L’INTERIEUR ET DES COLLECTIVITES TERRITORIALES
 Le Ministère de l’Intérieur et des Collectivités Territoriales compte, jusqu’au mois de mai 2011, mille neuf (1.009) employés réguliers ainsi répartis : trois cent cinquante cinq (355) affectés au bureau central, deux cent quatre vingt-trois (283) à la Direction de l’Immigration et de l’Emigration et trois cent soixante-onze (371) travaillant dans les délégations et vice-délégations. De plus, cent cinq (105) contractuels sont engagés par ledit Ministère dont vingt-six (26) consultants et vingt-quatre (24) conseillers.          

Dans la liste des contractuels de ce Ministère figurent vingt et deux (22) anciens députés du bloc Concertation des Parlementaires Progressistes (CPP) qui se sont présentés aux dernières joutes électorales sous la bannière de la plateforme présidentielle d’alors, INITE. Ces derniers ont tous été engagés par le Ministère de l’Intérieur et des Collectivités Territoriales le 1er octobre 2010 pour un contrat expirant au départ du Ministre Paul Antoine BIEN-AIME. Ils reçoivent tous des émoluments mensuels estimés à cent mille (100.000) gourdes à l’exception du Député Richard Paul OLIVAR qui reçoit un salaire de quarante mille deux cent cinquante (40.250) gourdes.

Le tableau suivant fournit les informations relatives aux Parlementaires émargés au budget du Ministère susmentionné.  Cliquez sur le tableau pour elargir:

 Onze (11) des députés candidats à leur succession ont été réélus sous la bannière de la plateforme INITE et sont aujourd’hui membres du Groupe des Parlementaires du Renouveau (GPR). Pour sa part, François Lucas SAINVIL, ancien député de la quarante- huitième (48ème) législature, candidat au Sénat pour le département du Nord-ouest, a aussi été élu sous la bannière de la plateforme INITE. En dépit du fait qu’ils soient aujourd’hui en fonction, les douze (12) parlementaires susmentionnés continuent à émarger au budget du Ministère de l’Intérieur et des Collectivités Territoriales. 

III. COMMENTAIRES 
L’Etat haïtien a ratifié les Conventions interaméricaine et onusienne relatives  à la lutte contre la corruption.  Ce faisant, l’Etat haïtien s’est engagé à combatte toutes les formes de corruption dans l'exercice de la fonction publique ainsi que les actes spécifiquement liés à l'exercice de cette fonction. En effet, l’article III de la Convention Interaméricaine de Lutte contre la Corruption fixe en ces termes  les objectifs poursuivis par les Etats parties à la Convention dans leur lutte contre la corruption : 

Mesures préventives

Aux fins visées à l'article II de la présente Convention, les Parties conviennent d'envisager, à l'intérieur de leurs systèmes institutionnels, l'applicabilité de mesures destinées à créer, à maintenir et à renforcer:

1. Les normes de conduite pour l'exercice de la fonction publique de manière correcte, honorable et convenable. Ces normes viseront à prévenir les conflits d'intérêt, à assurer la préservation et l'utilisation appropriée des ressources confiées aux fonctionnaires dans l'exercice de leurs attributions, et à établir des mesures et des systèmes qui exigent des fonctionnaires qu'ils fassent rapport aux autorités compétentes sur les actes de corruption dans la fonction publique dont ils ont eu connaissance. Ces mesures contribueraient à préserver la confiance du public dans l'intégrité des fonctionnaires et dans la gestion de la chose publique.

2. Les mécanismes appelés à mettre en pratique ces normes de conduite.

3. Les directives données au personnel des organismes publics pour assurer qu'il
comprenne parfaitement ses responsabilités et les règles d'éthique régissant ses
activités.

4. Les systèmes de déclaration des revenus, avoirs et dettes par les personnes qui exercent des fonctions publiques nommément désignées par la loi et, quand il y a lieu, à rendre publiques ces déclarations.

5. Les systèmes de recrutement de personnel dans la fonction publique et d'acquisition de biens et services par l'Etat, conçus pour assurer l'accessibilité, l'équité et l'efficacité de ces systèmes.

6. Les systèmes adéquats de recouvrement et de contrôle des recettes de l'Etat visant à empêcher la corruption.

7. Les lois qui suppriment un traitement fiscal favorable à toute personne physique ou morale pour des dépenses effectuées en violation des lois anticorruption des Parties.

8. Les systèmes de protection des fonctionnaires et des particuliers qui dénoncent de bonne foi les actes de corruption, y compris la protection de leur identité, conformément à leur Constitution et aux principes fondamentaux de leur système juridique interne.

9. Les organes de contrôle supérieur, en vue de la mise en place de mécanismes modernes de prévention, de détection, de sanction et d'éradication des actes de corruption.

10. Les mesures visant à dissuader la corruption des fonctionnaires nationaux et étrangers, par le recours à des mécanismes qui assurent que les sociétés ouvertes et d'autres genres d'associations tiennent des livres et des registres reflétant avec exactitude et des détails raisonnables l'acquisition et l'aliénation des actifs des sociétés, et possèdent des contrôles comptables internes suffisants permettant à leurs officiels de dépister les actes de corruption.

11. Les mécanismes visant à encourager la participation de la société civile et des
organisations non gouvernementales aux efforts tendant à prévenir la corruption.

12. L'étude de mesures additionnelles de prévention qui tiennent compte des rapports entre une rémunération équitable et la probité dans la fonction publique ».

La gestion rationnelle et efficace des maigres ressources de l’Etat est une obligation mais non une faculté pour les responsables de l’Etat. L’administration publique ne doit en aucune façon être mise au service d’amis, de copains, de clans, de partis ou de regroupements de partis politiques. 

Le fait par le Ministère de l’Intérieur et des Collectivités Territoriales de mettre sous
payroll des anciens députés au moment de leur campagne électorale s’apparente à une forme de détournement de fonds publics à des fins électoralistes en vue de fournir à ces derniers des moyens financiers dans le but évident d’acheter les urnes. Ces candidats ayant été engagés au moment où ils étaient tous en pleine campagne électorale, ne pouvaient avoir le temps de fournir au Ministère un quelconque travail. 

Le Parlement est investi d’un pouvoir de contrôle sur l’action gouvernementale. En ce sens, plusieurs commissions travaillant sur des thématiques différentes dont la
corruption, sont créées. Quelle est la fiabilité des travaux réalisés par ces commissions, particulièrement, par la commission anticorruption lorsque même le président de la chambre  des députés qui se devait d’être un modèle figure lui aussi sur la liste des fonctionnaires émargés au Ministère de l’Intérieur et des Collectivités Territoriales.  

De plus, l’Etat Haïtien accuse des arriérés de salaire de plusieurs années à des
instituteurs, des professeurs, des membres du personnel de santé et des employés des collectivités territoriales. Et pourtant, le Ministère de l’Intérieur et des Collectivités Territoriales fonctionne avec vingt-six (26) consultants et vingt-quatre (24) conseillers comme agents contractuels qui touchent des émoluments dépassant largement le salaire des cadres réguliers de l’administration publique comme les directeurs généraux, les membres du Cabinet particulier du Ministre concerné à l’exception du Directeur du Cabinet et de trois (3) autres membres dudit Cabinet. C’est aussi parmi ces contractuels que figurent les vingt-deux (22) Parlementaires susmentionnés pour lesquels le Ministère débourse mensuellement un total de deux millions cent quarante mille deux cent cinquante (2.140.250) gourdes. Cet état de fait qui viole le principe du libre accès de tous à la fonction publique, est d’autant plus révoltant que ces Parlementaires ont déjà des indemnités et autres privilèges importants alors qu’ils reçoivent un « salaire » parallèle pour lequel ils ne fournissent aucun service.  

Selon les Conventions interaméricaine et onusienne sur la corruption auxquelles Haïti est partie, la gestion faite par le Ministre de l’Intérieur et des Collectivités Territoriales, Paul Antoine BIEN-AIME constitue un acte de corruption. De plus, la Constitution que ces Parlementaires ont juré de respecter dispose en son article 129.1 que : « La fonction de membre du corps législatif est incompatible avec toute fonction rétribuée par l’état sauf celle d’enseignant. » 
Fort de toutes ces considérations, le RNDDH recommande au Président de la République, garant de la bonne marche des institutions de l’Etat de : 

√ Mobiliser les institutions haïtiennes spécialisées dans les enquêtes financières, telles que l’Unité de Lutte Contre la Corruption (ULCC), l’Unité Centrale de Renseignements Financiers (UCREF), la Cour Supérieur des Comptes et du Contentieux Administratif (CSC/CA) et l’Inspection Générale des Finances, en vue de mener les investigations relatives à ces cas de corruption ;  

√ Traduire par devant les instances judiciaires, toute personne impliquée dans des actes de corruption et de malversation au niveau de l’administration publique en général et du Ministère de l’Intérieur et des Collectivités Territoriales en particulier, conformément aux articles 137 et 140 du Code Pénal Haïtien.