It is during our darkest moments that we must focus to see the light

Mwen se echantiyon yon ras kap boujonnen men ki poko donnen

Si vous voulez vous faire des ennemis essayer de changer les choses

Saturday, December 12, 2015

Les dix erreurs stratégiques de Jude Célestin qui lui feront perdre les élections présidentielles de 2015 par Stanley Lucas

Gagner des élections est un exercice complexe, dynamique et rigoureux qui exige beaucoup de discipline. Chaque décision stratégique ou tactique aura un impact sur la victoire ou la défaite. Jude Célestin, à l’instar  des candidats éliminés au premier tour ( Moïse Jean Charles, Maryse Narcisse, Jean Henry Céant), est en train de commettre des erreurs stratégiques qui vont lui coûter les élections.

Erreur n° 1
Comme Madame Manigat, qui avait été élue Sénateur  en 2006 par les citoyens du Département de l'Ouest, Jude Célestin n'a pas eu la décence de remercier ses électeurs du premier tour et de les tenir informés de ses décisions politiques. De la publication des résultats préliminaires à la publication des résultats définitifs, jusqu'a (à) l'ouverture de la campagne électorale, Jude Célestin a été très négligent, pour parler modérément.  Enfermé dans son cocon et déconnecté du peuple, a (à) cause de son silence, il a été avalé par des éléments de « la République de Port-au-Prince ». Jusqu'à présent il n'a pas dit merci aux votants ni à la diaspora. Nombreux sont ceux qui se sentent insultés par son attitude.
 
Erreur n° 2
Depuis la publication des résultats préliminaires et définitifs  Jude Célestin aurait dû consolider sa base puis l'élargir, s'il veut gagner au second tour. Ceux qui l'ont aidé au premier tour dans les dix départements et dans la diaspora n'ont pas reçu de consignes. Ses militants de base réagissent au coup par coup et suivent les rumeurs. Après la consolidation de sa base avec ses nouveaux élus, il aurait dû aller à la conquête des organisations politiques et sociales qui appuyaient les 52 candidats à la présidence éliminés après le premier tour. Au lieu  d’agir ainsi et d’élargir sa base électorale, Jude Célestin fait exactement le contraire. Ce faisant, il aide ses anciens compétiteurs éliminés à garder leur base intacte en dialoguant avec eux sans un accord de support de sa candidature au second tour. Il est donc impossible pour lui et LAPEH à travers cet exercice de développer de nouvelles alliances avec des organisations sociales et politiques pour gagner au second tour. Aujourd'hui Jude Célestin n'a pas une infrastructure politique nationale. Sa coalition n'existe pas, pire, nombreux sont ceux qui laissent son bateau pour aller trouver Jovenel Moise qui négocie en silence pour élargir sa base électorale. Avoir Simon Desras 0.16%, Samuel Madistin 0,88%, Steven Benoit 1.14%  comme alliés politiques, c'est déjà une catastrophe.

Erreur n°3
Le G-8 n'a pas d'avenir. On ne monte pas une coalition comme ils l'ont fait. Les membres de ce groupe ont des intérêts immédiats conflictuels. Jude Célestin n'est pas le leader du G-8. C'est un arrangement virtuel et dangereux pour son avenir politique. Jude aurait dû imposer aux sept candidats malheureux sa loi, c’est-à-dire la signature d’un document garantissant leur support à sa candidature. Ces adversaires qu’il prend pour des alliés sont en train de dévorer son capital politique en attendant de l’éliminer. Les sept autres membres du G-8 veulent tous être Présidents mais aucun d’entre eux ne fera de concession à l'autre. Ces sept candidats déçus et éliminés après le premier tour utilisent Jude Célestin pour rebattre un jeu de cartes déjà perdu. Pour ces sept candidats faux amis qui l'envient, Jude Célestin n'est qu'un fusible qui devra être sacrifié après le coup d'état transition qu'ils souhaitent. Jude Célestin  est sur leur route, il devra être écarté. Ce G-8 me rappelle le MOPOD où André Michel, Samuel Madistin et Newton Saint Juste s'étaient entredéchirés après avoir manipulé Mirlande Manigat. A la fin Madistin avait trompé tout le monde. Le G-8 ressemble aussi au regroupement politique PLAH qui était aussi sans avenir. Le G-8 ressemble aussi au G-12 de 2010. Michel Martelly avait vite compris en 2010 qu’en restant dans le G-12 il n’aurait jamais gagné les élections de 2010. Maryse Narcisse de Fanmi Lavalas au moins est transparente, elle ne veut  partager son pouvoir avec personne. Lavalas veut éliminer tout le monde. Un vrai jeu de coquins, très peu de planification et de stratégie électorale pour gagner. La déclaration de Moise Jean Charles décrivant Jude Célestin comme un représentant de l’oligarchie et qu’il ne va jamais l’appuyer ne peut être plus claire.  Samuel Madistin 0.88% ne supportera jamais la candidature de Jude Célestin puisque depuis quatre ans il cherche le renversement du gouvernement constitutionnel en se cachant derrière le MOPOD et des organisations de droits humains pour qui il écrit souvent des rapports. Le G-8 est une fiction politique qui garantira l’échec de Jude Célestin.

Erreur n° 4
La stratégie de communication politique de Jude Célestin est une catastrophe.  Déjà il a eu beaucoup de chance au premier tour de finir deuxième. Il a essayé d'imiter la stratégie de Préval qui était muet durant la campagne de 2006. Au cours du premier tour Jude Célestin n'a pas participé au débat présidentiel organisé par les journalistes du GIAP et le débat économique par le secteur privé. Ça lui a coûté cher. Il n'a pas non plus répondu aux invitations des journalistes haïtiens. Il a fait une seule interview durant la campagne du premier tour,  avec le journaliste Valery Numa de radio Vision 2000.  Cette stratégie de « bèbè » fut un très mauvais calcul qui a failli lui être fatale, n'étaient-ce les sondages dont la méthodologie a été biaisée en sa faveur. Près de la moitié des sondés étaient ses proches. Sondages financés pour lui par ses amis du Groupe de Bourdon. Sans ces sondages Jude Célestin aurait été troisième. Ils lui ont permis de consolider les 230 mille votes qu'il a reçus en 2010 et d’ajouter 164 mille en 2015 pour obtenir 394 mille votes. Sans ces sondages Jude Célestin aurait été éliminé dès le premier tour. A cause de cette stratégie « bèbè » et une communication politique inefficace, la marque de Jude Célestin au sein de la population souffrira au second tour. Les votants ne connaissent pas son programme économique, social et politique. C'est une déficience majeure. Quand on parle aux votants, on dit Jude Célestin, ils ne répondent rien. Quand on dit Jovenel Moïse les votants répondent "Nèg Banann nan". Cette connotation "Nèg Bannan nan" est devenue une marque politique associée à la production, consommation et exportation de la banane mais aussi à la production nationale et à la création d'emplois et de richesses. Les prises de positions du coordonnateur de l'APEH le sénateur Anacasis sont désordonnées et définissent mal la campagne de Jude Célestin sans substance économique et sociale. Il n’a rien en matière de contenu qui le connecte aux attentes, besoins et priorités de la population. C'est la confusion totale et c'est une campagne en pleine déconfiture. Jude Célestin n’a pas de plan de campagne, c'est une gestion d’amateurs. « Jude antrave ! »

Erreur n° 5
Le choix de la violence, des intimidations et des montages politiques ainsi que le fait que des machettes aient été distribuées par les partisans de Jude Célestin qui participaient aux manifestations est un signe de désespoir. Le fait que ces manifestants agressent  des policiers qui essaient de faire leur travail de protéger en toute conscience est mauvais pour Jude Célestin. La destruction des pare-brise de véhicules des citoyens et des vitres de nombreuses résidences de Delmas 48 à Delmas 95 est très mauvaise pour l’image de Jude Célestin. Les élèves de lycées se sont révoltés contre le comportement violent de l’opposition. Le peuple haïtien et la diaspora dans leur grande majorité rejettent la violence. Les tirs sur radio Kiskeya, qui de plus en plus ressemblent à un montage dont l'objectif était de  générer des réactions violentes dans les rues de Port-au-Prince contre le gouvernement, ont eu l'effet contraire. C'est la même chose pour le montage fait pour tenter d'incendier radio Zénith. La plupart des gens questionnés pensent que ce sont des montages par un secteur antidémocratique qui fait partie de l'opposition. Ce secteur a déjà tué des journalistes et incendié des radios. L'utilisation de la violence par des partisans de Jude Célestin va lui couter cher. La perception générale est que Jude Celestin et cette partie de l’opposition ont pris la voie de la violence pour un coup d’état.  Jovenel Moise projette la perception qu’il joue le jeu de la démocratie a à travers les votes qu’il sollicite à travers le pays et dans la diaspora.
 
Erreur n°6
Le fait que Jude Célestin laisse son nom associé à un coup d'état-transition lui fait perdre sa crédibilité au niveau national et dans les couloirs internationaux. On dit déjà qu'il n'est pas un homme d'état. Il aurait dû savoir que la constitution haïtienne de 1987 ne reconnaît ni coup d'état-transition ni révolution, elle reconnait le mécanisme d’accession au pouvoir qui se fait à travers des élections. Aristide était confronté à cette réalité en 1989-90.  Gérard Pierre Charles l’avait forcé de prendre la route des élections et de la démocratie. Célestin aurait dû savoir qu'Haïti est signataire de la Charte Démocratique régionale. Jude a fait de mauvais choix. Il aurait dû constituer un dossier technique et mener une bataille légale à travers le mécanisme de contestation mis en place par le décret électoral. Manque de compétence, confusion, amateurisme, mauvais plan ? Jude n’a rien fait sachant en lui-même que le nombre de votes qu’il a reçu reflétait la réalité des choix de la population. C’est seulement Maryse Narcisse et Vilaire Duroseau qui ont essayé d’emprunter la route légale de la contestation mais sans procès-verbaux parce qu’ils n’étaient pas les deux candidats ayant reçu le plus de vote. Leur choix était purement politique. Ils n’avaient aucune preuve pour faire valoir leur cas au niveau technique et légal. Toute interruption de l'ordre démocratique par la violence  coûtera cher aux putschistes de l’opposition. Il n'y aura pas de coup d'état transition pour remettre illégalement le pouvoir à des candidats qui ont réalisé 0.16% aux élections. Déjà une grande partie de la population rejette leurs violences au niveau de Port-au-Prince où ils incendient et cassent des véhicules de paisibles citoyens et mettent le feu à des biens de particuliers. Il y aura plutôt des élections le 27 Décembre. La cinquantième législature rentrera en fonction le 12 Janvier et le nouveau Président le 7 Février 2016.

Erreur n° 7
Il n'a pas répondu à l'invitation du CEP qui est une institution nationale. Là encore, quelle que soit son opinion du CEP, s'il était un homme d'état, il aurait dû, répondre à cette invitation qu'il aurait pu utiliser pour faire valoir ses points de vue et faire avancer son agenda politique. Absent, il se définit comme un anarcho populiste qui est anti institution, pourtant il a pris le temps de rencontrer la communauté internationale qui a une opinion contraire à la sienne, c'est-à-dire l'organisation du deuxième tour le 27 Décembre.

Erreur 8
La présence de Jude Célestin sur les réseaux sociaux est maladroite et reflète ses lacunes quant à l'exploitation de la technologie de l'information. Jude Celestin sur Twitter @JCelestin2016 a 2904 personnes et sur Facebook il a 47331 supporters. Vu la confusion des messages de Jude c’est plutôt) Jovenel Moïse et sa campagne qui dominent les réseaux sociaux. La créativité des jeunes Haïtiens et les discussions sur les réseaux projettent l'optimisme de la campagne de Jovenel Moise et le pessimisme d'un Jude Célestin perdu dans les magouilles des couloirs de Port-au-Prince. Il a choisi l’approche d’un politicien traditionnel.

Erreur 9
Jude Célestin ne sait pas ce qu'il veut ni quelle stratégie adopter. Il n'est pas d'accord avec les résultats mais il n'a fait aucune contestation. Il veut une commission de vérification indépendante qui n'est autre qu'un CEP parallèle qui serait constitué d'idéologues de l'opposition proposés par les mêmes secteurs qui leur ont permis de prendre le contrôle de l'institution électorale en Janvier 2015 avec l’application de l'article 289 de la constitution. Commission qui serait illégale conformément au décret électoral que l'opposition a elle-même imposé. Il crie fort qu'il y a fraude sans présentation d'un dossier technique documentant la fiction. Même le rapport préparé par le RNDDH lorsqu'il est analysé à la lumière des procès-verbaux disponibles sur le site du CEP révèle que là où les irrégularités et "fraudes" ont été identifiées, Jovenel Moise a perdu dans 94% de ces bureaux ce qui veut dire qu’il n'est pas le bénéficiaire de ces irrégularités et fraudes. L'incohérence et l'incompétence de la campagne de Jude Célestin sont frappantes.

Erreur 10
Jude Célestin comptait sur une partie du secteur anti néolibéral, son infrastructure médiatique et deux journalistes pour l’aider dans sa conquête du pouvoir. Malheureusement pour lui même quand une partie de la presse peut influencer la population, elle a ses limites parce qu’elle ne peut pas choisir un président a la place des citoyens.  Même quand une radio fait la promotion unique de Jude Célestin dans 85% de ses programmes et limite radicalement les interventions de son adversaire, ça ne suffit pas pour propulser ce candidat sans message et sans plan à la présidence.


Jude Célestin est dans le désert, il est perdu. Il doit se reprendre s'il veut avoir une chance. Pour le moment c'est échec et mat pour lui. Le destin et l'incompétence ont peut être décidé qu'il ne sera jamais premier ni Président. Il doit rattraper le temps perdu, réorganiser sa campagne, exploiter au maximum les quinze jours restants s'il veut avoir une chance. Pour le moment son avenir électoral est très pâle et le coup d’etat par la violence n’est pas possible.

Monday, November 23, 2015

Lè Fanmi Lavalas wè yo pèdi, yo esaye anile pwòsè vèbal Jovenel Moise, Jude Celestin e Moise Jean Charles pa Stanley Lucas


Yon delegasyon Fanmi Lavalas (ki se yon pati ki konteste eleksyon yo nan peyi Dayiti) te deplase ale nan sant tabilasyon KEP la, pou analize yon echantiyonaj pwòsè vèbal devan mamb BCEN yo. Nan delegasyon sa a, te gen kèk moun tankou avoka Gèvè Chal, Camille Fièv, Yvon Feuille elatrye. Selon lalwa mesyedam Lavalas sa yo pat kapab manyen orijinal pwòsè vèbal yo. Nan ekzèsis evalyasyon sa a, yo konsilte 1 pwosè vèbal vil Saint Raphael, 1 pwosè vèbal vil Lascahobas, 2 pwosè vèbal vil Hinche, 1 pwosè vèbal vil Dondon, plizyè pwosè vèbal lise Site Solèy, 1 pwòsè vèbal vil Ba Limbe elatrye.

Nan sant tabilayon Lavalas te fokis sou :
1.     Gade konbyen vwa ke Lavalas fè a pati de ti echantiyonaj ke yo evalye
2.     Gade si vòt kandida Jovenel Moise yo gen frod ou eske yo se reyalite
3.     Eseye elimine vòt kandida Moise Jean Charles ak Jude Celestin

Nan analiz ti echantiyonaj la devan mamb BCEN yo, reprezantan Vilaire Duroseau e mamb PHTK ki te la tou ak mesye Lavalas yo jwen ke :
1.     Ke sant tabilasyon an konte vòt yo byen e korèkteman. Yo pa retire okenn vòt fanmi Lavalas. Tout desizyon ki pran yo fèt selon dekrè elektoral la.
2.     Yo jwen ke gen de twa ti erè administratif ki pa grav tankou pa ekzamp yon pwosè vèbal kote Prezidan biwo de vòt la ak sekretè a siyen, men vis prezidan an bliye siyen. Pwosè vèbal la pat gen rati ni okenn bagay anomal sou li.
3.     Fanmi Lavalas esaye remete an kesyon plizyè pwosè vèbal kote Jude Celestin ak Moise Jean Charles reyalize ampil vòt.

Finalman vizit Lavalas la nan sant tabilasyon an konfime ke Maryse Narcisse pat pami 2 kandida ki recevwa plis vòt jou eleksyon yo pou rezon sa yo:
Ni Maryse ni reprezantan Fanmi Lavalas yo pat resevwa ni genyen okenn kopi pwosè vèbal nan men yo jan lalwa oblije. Sa se yon eleman ki empotan anpil paske pou 2 kandida ki genyen yo dekrè elektoral klè sou kesyon sa. Si ou fè pati de 2 kandida ki apre kontaj bilten yo resevwa plis vòt e kidonk se 2 premye depi jou eleksyon 25 Oktòb a 6h30 p.m. yo remèt mandatè 2 kandida sa yo kopi pwosè vèbal nan chak nan 13 mil 725 biwo vòt nan tout peyi a. Si ou twazyèm ou pa recevwa anyen. Chak pwosè vèbal genyen yon orijinal ki ale dirèkteman nan sant tabilasyon an ak fèy de kontaj la nan yon anvlòp jòn ki kachte. Amba chak orijinal genyen yon papye kabònn ki pèmèt 2 kopi fèt lè yap ekri orijinal la. Se kopi sa yo ke mamb biwo de vòt yo remèt 25 Oktob la bay mandatè 2 kandida ki premye yo. Maryse ak Fanmi Lavalas pa genyen kopi pwosè vèbal sa yo. Sa vle di ke kandida Maryse pat fè pati 2 kandida ki genyen depi jou eleksyon 25 Oktòb la a 6h30 lè mamb biwo de vòt yo te finn konte bilten pou chak kandida e ekri pwosè vebal yo. Sa Maryse ak reprezantan Fanmi Lavalas genyen nan men yo se fotokopi pwosè vèbal ke KEP a pibliye sou website li ke fanmi Lavalas emprime. Sa se yon konfimasyon total ki montre ke Fanmi Lavalas pèdi eleksyon yo toutbon e jodia yo nan koken pou esaye kreye violans, destabilize pou koudeta.

Vizit Fanmi Lavalas nan sant tabilasyon an sete yon vizit politik
Kom Fanmi Lavalas konnen ke yo pèdi eleksyon yo toutbon e pa gen mwayen elimine premye a ki se Jovenel Moise yo esaye yon strateji politik a 2 nivo :
1.     Nan premye nivo a, pandan ke mesyedam Lavalas yo te nan sant tabilasyon an yo eseye fè anile pwosè vèbal Jovenel Moise, Jude Celestin ak Moise Jean Charles. Men 2 kandida ke yo te plis fokis sou yo pou anile pwose vèbal yo se te Jude Celestin ampremye e Moise Jean Charles an dezyèm. Temwayaj moun ki te nan sant tabilasyon an e ki pa Lavalas kapab konfime sa. Demand Lavalas pou elimine pwosè vèbal kandida sa yo pat konfòm ak sa dekrè elektoral la e règleman yo di pou anile ou mete de kote pwosè vèbal.

2.     Lavalas te gen kòm objektif sèvi ak vizit sa pou di anmwe gen frod e gen magouy pou ede yo rapouswuiv ak mobilizasyon e violans ke yo komanse simaye nan lari Potoprens. Lavalas sèvi ak MOLEGHAF yon oganizasyon ki pwòch yo pou simaye violans, entimide, fè moun pè nan lespwa ke sa pral ede yo reyalize yon kou deta kont gouvènman konstitisyonèl peyi Dayiti.  Chak fwa yap pale de tranzisyon sa vle di kou deta. Konstitisyon an pa rekonèt tranzisyon. Konstitisyon an rekonèt altènans atravè eleksyon. Kòm Fanmi Lavalas pèdi eleksyon yo, yap eseye kreye yon anviwonman entòsikasyon ak violans pou yo jistifye yon koudeta-tranzisyon. Majorite ayisyen andedan peyi a pa mache nan lojik sa. Konstitisyon peyi Dayiti ak Chat Demokratik rejyonal ke Ayiti siyen rejeté tip de tantativ koudeta sa yo ki rele otogolpe. Chif patisipasyon patizan Lavalas montre ke pep la pa mache nan lojik violans ak manifestasyon yo ke Sendomeng finanse. Youn nan lide G8 te Sendomeng weekend sa pou al chache lajan pou kontinye finanse manifestasyon. Rès peyi a pa patisipe nan lojik violans ak manifestasyon yo nonplis. Nan Potoprens 1 pousan popilasyon an reprezante 30 mil moun. Mesyedam yo pokò mete kantite moun sa a deyò.
3.     Lè w ap analize, ou dekouvri tou ke kandida pou majistra, depite ak senatè respekte lwa elektoral la. Kèk ladan yo ki ale nan kontestasyon fesa ak kopi pwosè vèbal ke yo resevwa depi dimanch 25 Oktob nan biwò de vòt yo kòm 2 premye. Pa ekzamp kandida pou depite ki dezyèm nan Gran Gwav al fè kontestasyon ak pwosè vèbal li e menm lè li debake nan radyo li fè valwa revandikasyon li ak kopi pwòsè vèbal sa yo. Se menm bagay ke kandida pou majistra pati BOUCLIER fè nan kontestasyon vil Port Salut. Okenn nan kandida G8 yo depi 15 jou yap  pale nan radyo poko jamen prezante pwòsè vèbal ki montre ke yo genyen e ki pwouve akizasyon fròd ke yo fè yo. Le fè ke kandida pou Prezidan sa yo pa kapab prezante pwosè vèbal yo se yon pwèv konkrè ke yo sou blòf. Akizasyon san pwèv sa yo gen yon grenn objektif mete dezòd, simaye violans nan Potoprens ak sipo patizan yo ki fò nan violans, rejete  vòt  pwovens ak peyizan yo, pou pèmèt repiblik Potoprens reyalize yon kou deta ilegal. Men’m nan diaspora a twaka ayisien ki aletranje rejete apwòch violans mesye sa yo ki afekte elèv lekòl, ti machann ki nan lari, chofè taksi, taptap ak lòt moun kap degaje yo e ki pa enterese nan koze mesyedam sa yo. Tout moun ap mande si yo gen rezon toutbon poukisa se entimidasyon ak violans ke y ap itilize ? Poukisa yo pa kapab konvenk majorité popilasyon an mache ak yo ? Video ki parèt sou Twitter ak Facebook montre klèman ke se chimè yo ki tale agrese e atake polisye yo devan KEP a e nan Petionvil. Popilasyon an ak diaspora ki rejeté violans pa apresye konpòtman antidemokratik mesye yo. Pèp la  ak diaspora a kondane tou konpòtman mesye Lavassien MOLEGHAF yo kap di moun pran zam ak manchèt pou al simaye violans nan lari Potoprens.

Zafè Mandatè Yo
 Nan eleksyon se yon bagay ki nomal e legal, ke chak pati politik voye yon mandatè pou al obsève, siveye e rapote bay pati politik e kandida pou prezidan yo sak pase jou eleksyon an. Wòl yon mandatè se pou:
1. Siveye ouvèti biwo vòt la pou gade si lè yap fèmen bwat ine yo nan maten ke pa genyen bilten ki deja ladan l
2. Veye pandan jounen an pou garanti pa gen bouraj e moun pa vote 2 fwa
3. Si gen pwoblèm pran foto ak video ak telefòn yo e al chache Jij de Pè ak lapolis pou fè pwosè vèbal e arete moun ki nan move zafè
4. Kom sitwayen ki gen kat elektoral vote. Si mandatè a pa gen kat elektoral mamb biwo de vòt yo pa kitel vote. Sil ensiste mamb biwo de vot yo ap fè lapolis arête l.
5. Lè biwo vòt la fèmen obsève kontaj bilten yo e preparasyon fèy de kontaj la ak pwosè vèbal la
6. Si kandida mandatè a fè pati 2 kandida ki resevwa plis vòt, nan chak biwo vòt kote kandida pa yo se 2 premye mandatè sa yo recevwa kopi pwosè vèbal la.

Lè yon kandida deside ke li pa prale nan eleksyon e ke lap apiye yon lòt kandida pou Prezidan, mandatè kandida sa a ak strikti elektoral li al akonpaye kandida pou Prezidan ke lap apiye. Pa ekzamp mandatè Simon Desras al apiye Jude Celestin e kandida Mathias Pierre ale apiye kandida Moise Jean Charles. Chak mandatè nan yon eleksyon vote yon fwa, depi yo gen kat elektoral. Se yon avantaj ke li ye paske li pèmèt ke moun sa yo pral vote pa rapo ak moun ki rete lakay yo e ki pa ale vote. Pa gen anyen de magouyè ladan l jan yon seri de kandida vle fènou konpran. Li klè ke pou deplwaye mandatè pati a dwe genyen mwayen lojistik ak finansye. Si ou se yon kandida ak yon pati ki fèb ou pap kapab fè sa. Pa bliye genyen 13 mil 725 biwo de vot donk chak pati gen dwa a 13 mil 725 mandatè.

Rale sa se pou dekonstwui yon pakèt voye monte kap fèt sou pwosesis elektoral la e ki pa koresponn a reyalite a.


Wednesday, November 4, 2015

Haïti Elections : Accusations de fraudes pour justifier la violence de leurs partisans? par Stanley Lucas
















La fonction première de l’élection est de permettre aux citoyens de choisir leurs gouvernants et leurs représentants pour diriger les institutions de l’État. Ainsi, l’élection est une délégation de souveraineté. Elle constitue, au sein d’une société organisée, une soupape de sécurité. En effet, la possibilité pour les citoyens de pouvoir régulièrement exprimer leur mécontentement ou, au contraire, de donner un nouveau mandat au pouvoir sortant, évite que les désaccords politiques majeurs ne trouvent un autre terrain d’expression (la rue) et d’autres modalités (la violence).

Des insinuations malveillantes de fraude électorale
Le 25 Octobre 2015 Haïti a organisé des élections pour choisir un président, des parlementaires et des maires. Après les élections, un ensemble de candidats et des représentants de partis politiques sur plusieurs stations de radios de la capitale ont porté des accusations faisant croire que cet exercice électoral était caractérisé par la fraude. Si ces revendications sont légitimes, les candidats et les partis concernés devraient porter plainte au CEP et présenter à la presse la documentation permettant de prouver leurs affirmations. Cette documentation devrait inclure
a.     Les procès verbaux remis par les membres des bureaux de vote aux mandataires des deux candidats ayant bénéficié du plus grand nombre de votes à la fin de la journée électorale.
b.     Le rapport du bureau de vote présentant les irrégularités de la journée, préparé par le superviseur électoral, sur demande des mandataires des  partis politiques ou des candidats a la présidence.
c.      Le procès verbal de constat du juge de Paix qui en général est sollicité  par les mandataires des partis politiques ou des candidats à la présidence
d.     La copie du rapport de la police nationale dans le cadre de leurs interventions
e.     Les photos et vidéos prises par les téléphones portables

Ceux qui parlent de fraudes et qui n’ont pas la documentation, comme le requiert la loi, pour le prouver ont un projet politique basé sur la violence.  Les premières accusations se basaient sur la destruction de bulletins.

Le fonctionnement du bureau de vote
 Tous ces contestataires savent bien que depuis 1990 le système électoral haïtien lors des 11 dernières élections ne garde jamais les bulletins de vote. Après la fermeture des bureaux de vote, une fois le comptage des bulletins terminé, les procès verbaux et les feuilles de comptages prêts, les bulletins ne valent plus rien.  On les retrouve en général partout sur le sol des centres de vote et dans les rues. Les deux documents qui sont valables après sept heures du soir le jour des élections et les jours qui suivent jusqu’aux résultats sont les procès verbaux et les feuilles de comptages. Parler de bulletins détruits après la préparation des procès verbaux c’est se moquer des gens.  Quand aux procès verbaux ils ont au moins trois mesures de sécurité y compris l’hologramme. Dans chaque bureau de vote l’original du procès verbal et la feuille de comptage mis dans une enveloppe jaune scellée, est envoyée au centre de tabulation du CEP. Alors que les mandataires des deux candidats en tête reçoivent une copie du procès verbal. Il est donc impossible pour le centre de tabulation de compter un procès verbal sans hologramme qui n’a pas les protections de sécurité.  Quant aux mandataires il faut bien préciser que la carte de mandataires n ‘autorise pas le détenteur à voter.

Le statut du mandataire
Le mandat est seulement une carte d’observation électorale. Pour que le porteur de la carte de mandataire puisse voter il ou elle doit être détenteur d’une carte électorale. Avec sa carte électorale le mandataire votera une fois comme les autres citoyens. Si le mandataire n’a pas de carte électorale il ne pourra pas voter. Souvent les membres des bureaux de votes et les superviseurs électoraux font arrêter par la police les mandataires de candidats et de partis récalcitrants sans cartes électorales et qui veulent voter. Des intervenants à la radio parlent comme si le mandat délivré à un représentant de candidat ou de parti est l’équivalent d’une carte électorale. Ce qui est absolument faux. Ces déclarations mensongères n’ont qu’un objectif : le sabotage du processus électoral. Déjà sur les 162 plaintes déposées au Conseil Electoral Provisoire, 116 sont déjà jugées irrecevables et 43 sont en évaluation, alors que 3 sont des procès verbaux préparés par des superviseurs électoraux et juges de Paix. Aucune des plaintes déposées n’a aucun rapport avec les élections présidentielles (voir http://lenational.ht/pas-une-plainte-des-candidats-a-la-presidence/ )














Ceux qui accusent sans présenter des preuves le font pour ouvrir la porte de la violence à leurs partisans qui en ont l’habitude. Lorsque ces « leaders » montent à la radio pour dire que le peuple va réagir avec violence et déchouquer (écoutez, klike la : https://soundcloud.com/haiti-politique/menas-violans-e-dechoukaj-andre-michel-de-espas-rezitans-3-novamb ) cela veut plutôt dire que leurs partisans spécialistes des violences souvent recherches par la police pour crimes, qu’ils cultivent depuis des années, vont agir pour brûler, tuer et faire couler le sang d’innocents citoyens.

Les groupes de casseurs : un anarcho-populisme en voie de disparition

 Ces casseurs professionnels, qui se font passer pour des militants, ne sont pas le peuple. Ce sont plutôt des groupe anarcho-populistes que la société connaît bien (voir http://www.haitian-truth.org/haiti-2006-petite-histoire-recente-des-bandes-armees-gangs/ ) Cette Haïti du passé ou la violence était lancée a travers une guerre psychologique et une intoxication systématique basée sur des accusations mensongères est en train de disparaître. La démocratie, la raison et les bulletins prennent de plus en plus le dessus sur ces stratagèmes.  En votant Dimanche 25 Octobre les Haïtiens ont rejeté la violence et le coup d’état pour installer un gouvernement de transition sans base légale et constitutionnelle. Twitter : @Stanleylucas01
Exécution d'un policier par les casseurs



Haïti Elections : Accusations de fraudes pour justifier la violence de leurs partisans? par Stanley Lucas

La fonction première de l’élection est de permettre aux citoyens de choisir leurs gouvernants et leurs représentants pour diriger les institutions de l’État. Ainsi, l’élection est une délégation de souveraineté. Elle constitue, au sein d’une société organisée, une soupape de sécurité. En effet, la possibilité pour les citoyens de pouvoir régulièrement exprimer leur mécontentement ou, au contraire, de donner un nouveau mandat au pouvoir sortant, évite que les désaccords politiques majeurs ne trouvent un autre terrain d’expression (la rue) et d’autres modalités (la violence).

Des insinuations malveillantes de fraude électorale
Le 25 Octobre 2015 Haïti a organisé des élections pour choisir un président, des parlementaires et des maires. Après les élections, un ensemble de candidats et des représentants de partis politiques sur plusieurs stations de radios de la capitale ont porté des accusations faisant croire que cet exercice électoral était caractérisé par la fraude. Si ces revendications sont légitimes, les candidats et les partis concernés devraient porter plainte au CEP et présenter à la presse la documentation permettant de prouver leurs affirmations. Cette documentation devrait inclure
a.     Les procès verbaux remis par les membres des bureaux de vote aux
mandataires des deux candidats ayant bénéficié du plus grand nombre de
votes à la fin de la journée électorale.
b.     Le rapport du bureau de vote présentant les irrégularités de la journée,
préparé par le superviseur électoral, sur demande des mandataires des  
partis politiques ou des candidats a la présidence.
c.      Le procès verbal de constat du juge de Paix qui en général est sollicité  
par les mandataires des partis politiques ou des candidats à la présidence
d.     La copie du rapport de la police nationale dans le cadre de leurs interventions
e.     Les photos et vidéos prises par les téléphones portables

Ceux qui parlent de fraudes et qui n’ont pas la documentation, comme le requiert la loi, pour le prouver ont un projet politique basé sur la violence.  Les premières accusations se basaient sur la destruction de bulletins.

Le fonctionnement du bureau de vote
 Tous ces contestataires savent bien que depuis 1990 le système électoral haïtien lors des 11 dernières élections ne garde jamais les bulletins de vote. Après la fermeture des bureaux de vote, une fois le comptage des bulletins terminé, les procès verbaux et les feuilles de comptages prêts, les bulletins ne valent plus rien.  On les retrouve en général partout sur le sol des centres de vote et dans les rues. Les deux documents qui sont valables après sept heures du soir le jour des élections et les jours qui suivent jusqu’aux résultats sont les procès verbaux et les feuilles de comptages. Parler de bulletins détruits après la préparation des procès verbaux c’est se moquer des gens.  Quand aux procès verbaux ils ont au moins trois mesures de sécurité y compris l’hologramme. Dans chaque bureau de vote l’original du procès verbal et la feuille de comptage mis dans une enveloppe jaune scellée, est envoyée au centre de tabulation du CEP. Alors que les mandataires des deux candidats en tête reçoivent une copie du procès verbal. Il est donc impossible pour le centre de tabulation de compter un procès verbal sans hologramme qui n’a pas les protections de sécurité.  Quant aux mandataires il faut bien préciser que la carte de mandataires n ‘autorise pas le détenteur à voter.

Le statut du mandataire
Le mandat est seulement une carte d’observation électorale. Pour que le porteur de la carte de mandataire puisse voter il ou elle doit être détenteur d’une carte électorale. Avec sa carte électorale le mandataire votera une fois comme les autres citoyens. Si le mandataire n’a pas de carte électorale il ne pourra pas voter. Souvent les membres des bureaux de votes et les superviseurs électoraux font arrêter par la police les mandataires de candidats et de partis récalcitrants sans cartes électorales et qui veulent voter. Des intervenants à la radio parlent comme si le mandat délivré à un représentant de candidat ou de parti est l’équivalent d’une carte électorale. Ce qui est absolument faux. Ces déclarations mensongères n’ont qu’un objectif : le sabotage du processus électoral. Déjà sur les 162 plaintes déposées au Conseil Electoral Provisoire, 116 sont déjà jugées irrecevables et 43 sont en évaluation, alors que 3 sont des procès verbaux préparés par des superviseurs électoraux et juges de Paix. Aucune des plaintes déposées n’a aucun rapport avec les élections présidentielles (voir http://lenational.ht/pas-une-plainte-des-candidats-a-la-presidence/ )



Ceux qui accusent sans présenter des preuves le font pour ouvrir la porte de la violence à leurs partisans qui en ont l’habitude. Lorsque ces « leaders » montent à la radio pour dire que le peuple va réagir avec violence et déchouquer (écoutez, klike la : https://soundcloud.com/haiti-politique/menas-violans-e-dechoukaj-andre-michel-de-espas-rezitans-3-novamb ) cela veut plutôt dire que leurs partisans spécialistes des violences souvent recherches par la police pour crimes, qu’ils cultivent depuis des années, vont agir pour brûler, tuer et faire couler le sang d’innocents citoyens.


Les groupes de casseurs : un anarcho-populisme en voie de disparition
 Ces casseurs professionnels, qui se font passer pour des militants, ne sont pas le peuple. Ce sont plutôt des groupe anarcho-populistes que la société connaît bien (voir http://www.haitian-truth.org/haiti-2006-petite-histoire-recente-des-bandes-armees-gangs/ ) Cette Haïti du passé ou la violence était lancée a travers une guerre psychologique et une intoxication systématique basée sur des accusations mensongères est en train de disparaître. La démocratie, la raison et les bulletins prennent de plus en plus le dessus sur ces stratagèmes.  En votant Dimanche 25 Octobre les Haïtiens ont rejeté la violence et le coup d’état pour installer un gouvernement de transition sans base légale et constitutionnelle.


Twitter : @Stanleylucas01

Thursday, October 15, 2015

Jean Bertrand Aristide l’homme des occupants par Stanley Lucas

Honte à tous ceux qui, oubliant leur devoir envers la patrie, en appelle à l'étranger (Antenor Firmin)


Aujourd’hui, il y a ving et un ans Jean Bertrand Aristide President constitutionnel d’Haiti debarquait en Haiti avec l’aide des troupes etrangeres qu’il avait sollicite. Le 15 Octobre 1994 Jean Bertrand Aristide débarquait à Port-au-Prince dans un avion militaire des Etats Unis. Ils le mirent tout de suite après dans une cage vitrée. Cette date ramène le vingt-et-unième anniversaire de l’occupation militaire des Etats Unis en Haïti sollicite officiellement par l’ancien Président Jean Bertrand Aristide en 1994. Vingt et un ans après le peuple Haïtien attend toujours des excuses de Jean Bertrand Aristide et de son parti Fanmi Lavalas pour ce crime odieux contre notre histoire nationale.  En autorisant l’occupation Aristide a commis un acte de trahison. A travers cette décision l’ancien Président hypothéquait la souveraineté nationale d’Haïti si chèrement acquise par les pères de l’indépendance.
Aristide au Pentagon en 1994 supervisant son invasion d'Haiti
 Nous ne devons pas non plus oublier qu’après la demande d’intervention militaire d’Aristide alors que les bateaux, avions, engins militaires et la machine de guerre des Etats Unis étaient déjà en route pour bombarder Haïti, n’était-ce l’action diplomatique de dernière minute de l’ancien Président Jimmy Carter, du General Colin Powell et du Sénateur Sam Nunn des milliers de citoyens haïtiens auraient pu perdre la vie et passer des moments douloureux de la guerre avec les bombardements, la mitraille et autres psychoses que cela laisse en général sur tout un peuple. Grace a leur intervention, l’invasion brutale sollicitée par Aristide le Conze a pu être évitée.  
Conze siyen e li rele sa "ti dezod"
La seule personne, Me. Mireille Durocher Bertin qui après cette infamie osa demander publiquement au Président Aristide sur les stations de la capitale ou dans la constitution il était autorise a demander une intervention militaire étrangère en Haïti fut assassine sur ses ordres par son Ministre de l’Intérieur Beaubrun qui a coordonne le crime selon un rapport du FBI.
Aristide recevant les honneurs devant le Pentagon an 1994
Bay kou bliye pote mak sonje! Se pa yon ti dezod tankou Aristide te dil, se te yon gwo trayizon! Comment Aristide a-t-il pu autorise une intervention militaire des Etats Unis en Haïti en 1994 alors que Charlemagne Peralte était son idole en 1991?

De la demande officielle d'embargo contre Haïti en 1992, en passant par la demande officielle d'intervention militaire américaine en Haïti en 1994, des Nations Unies en 1995 ou encore l'invitation officielle des troupes militaires de l'Afrique du Sud et leur répression contre le peuple le 1 Janvier 2004 aux Gonaïves pendant que nous étions en train de célébrer en tant que peuple nos 200 ans d’indépendance et sa dernière demande officielle pour l'envoi de 3000 soldats américains en Haïti en Février 2004, l'ancien Jean Bertrand Aristide a trahi sa patrie et vendu la souveraineté nationale d’Haïti.
Debarquement des marines a PaP en 1994 sur demande D'Aristide
Les demandes d'interventions militaires  étrangères sollicitées officiellement par un Président de la république d'Haïti sont condamnées par la constitution de notre pays. La loi mère considère ces actions comme un acte de haute trahison. Vingt et un ans après Jean Bertrand Aristide et les responsables de Fanmi Lavalas n’ont rien fait pour réparer ces dégâts causes a la nation et a notre histoire. Lavalas pensent que nous allons oublier ces actes odieux. Ce 30 Septembre 2015 quelques centaines de personnes etaient a Tabarre pour commemorer le coup d’etat illegal du 30 Septembre 1991. C’est un Jean Bertrand Aristide diminue avec une cinquantaine de securite autour de lui, la peur sur son visage, qui presentait Maryse Narcisse comme le candidat a la presidence du parti Fanmi Lavalas. Comme pour cracher sur le peuple victime le 30 Septembre, il na meme pas prit la peine de prendre une minute de receuillement pour tous ceux tombes pour la democratie. Ainsi Aristide confirme ce que tout le monde savait déjà, les cadavres ce n’est que pour construire son capital politique.
Des tanks américains sur la pelouse du Palais National d'Haiti
 L’histoire de l’occupation récente de la république d’Haïti par des troupes étrangères a commence en 1992. Le Président constitutionnel Jean Bertrand Aristide victime d’un coup d’état illégal le 30 Septembre 1991 partira en exil. Une fois a l’étranger, dans le cadre de son plan pour la reconquête du pouvoir politique, Jean Bertrand Aristide, prendra unilatéralement, sans consultation avec le parlement haïtien et les forces démocratiques d’Haïti un ensemble de décisions qui ruineront l’économie d’Haïti avec des impacts sociaux  déplorables appauvrissant tout une population tout en vendant la souveraineté nationale.
Aristide avec Warren Christopher dans l'avion du retour
Pour retourner au pouvoir en Haïti, Jean Bertrand Aristide décida d’imposer en 1992 un embargo économique sur Haïti en lieu et place de sanctions ciblées contre les responsables du coup d’état. Les résultats de ces sanctions imposées par Aristide avec le support de ses allies de la communauté internationale seront catastrophiques pour le peuple Haïtien. Les plus démunis et les classes moyennes ont été les plus grandes victimes de l’horreur dénommé embargo impose par Aristide. Comment un Président d’Haïti a-t-il pu commettre une telle ignominie ? L’embargo Aristide tuera des milliers d’enfants selon une étude de l’UNICEF et de l’université américaine Harvard. Il a eu un impact terrible sur les femmes, la sécurité alimentaire et le système de santé causant la malnutrition, le manque de médicaments dans les centres de sante et l’accès aux soins de base.

Merci Aristide 

L’embargo d’Aristide a fait perdre 300.000 emplois a Haïti et détruira l’environnement a cause de l’accélération du déboisement du au blocage maritime militaires. Cet embargo bloquait la plupart des importations inclut les produits pétroliers. L’horreur économique de l’embargo avec ses conséquences comme par exemple la famine causant la malnutrition générale,  poussa les citoyens à quitter le pays a la recherche d’opportunités ailleurs pour faire vivre leur famille. Malgré les horreurs économiques et sociaux de l’embargo qui frappaient les enfants, les jeunes, les femmes, les hommes et les vieillards, Aristide déshumanise continuait a scander a la radio qu’il fallait augmenter les sanctions économiques contre son peuple. Les copies audio de ces déclarations sont encore disponibles dans toutes les stations de radios d’Haïti et de la diaspora malgré les efforts et les gros moyens déployés par Aristide pour faire disparaitre les photos, la documentation audio, vidéo et écrite de ses crimes contre son peuple.

Devant l’échec de l’embargo Jean Bertrand Aristide décida seul, sans consultations avec les forces politiques, le parlement, la société civile et la diaspora de solliciter officiellement une intervention militaire des Etats Unis en Haïti pour le restaurer au pouvoir.
An 1994 Aristide te mande baz lavalas bat bravo pou debakman
 Jean Bertrand Aristide demanda officiellement aux Etats Unis de le restaurer au pouvoir avec près de 20.000 soldats et l’Agence Américaine d’Intelligence (CIA). La stratégie d’Aristide pour reprendre le pouvoir comprendra deux axes. L’axe interne et l’autre externe. Au niveau interne Aristide décida de:

1.     Fabriquer et projeter devant l’opinion publique et la communauté internationale des violations massives de droits humains. C’est vrai que les militaires et l’organisation paramilitaire FRAPH étaient responsables de nombreux violations de droits humains pendant la période du coup d’état mais c’est aussi vrai qu’avec son réseau Jean Bertrand Aristide faisait voler a travers les morgues des hôpitaux du pays des cadavres de citoyens morts naturellement pour les cribler de balles pour ensuite les déposer dans les rues d’Haïti pour gonfler le dossier des droits humains.

2.     Utiliser ses réseaux politiques pour distribuer de l’argent pour construire des bateaux et provoquer un flot massif de boat people vers Miami.  Dans le cadre de la préparation de ce scenario boat people le teledjol Haïtien avait identifie a l’époque le Maire Lavalas de la commune de Delmas comme celui qui avait distribue l’argent pour construire les bateaux qui allaient transporter des milliers de citoyens haïtiens des milieux ruraux d’Haïti vers la Floride.  Une fois la mise en place terminée ils n’attendaient que le signal d’Aristide qui préparait la presse à Washington pour l’utilisation politique de cette émigration massive fabriquée. Le milliers de gens en mer qu’on verra plus tard sur CNN plus tard était le coup boat people organise et prépare par Aristide pour forcer Clinton a intervenir militairement en Haïti sur sa requête.


Au niveau externe Aristide décida de:
1.     Employer des lobbyistes pour préparer et gonfler l’opinion publique pour une intervention militaire. Tout un réseau de lobbyistes avait été employé par Aristide avec les 80 millions de dollars de la teleco qui étaient dans les banques américaines.  Michael Barnes le chef de la campagne de Bill Clinton dans le Maryland était parmi les employés ainsi que de nombreux proches du Black Caucus incluent Randal Robinson et sa femme Hazel étaient sur le payroll. Ils deviendront tous millionnaires sur le dos du peuple haïtien. Les 80 millions de la teleco d’Haïti se sont envoles dans les poches de ces messieurs et ceux d’Aristide. Leur rôle était de pousser l’administration américaine vers l’intervention militaire a travers des articles de journaux, la grève de faim de Randal Robinson devant la Maison Blanche tout en plaçant des éléments clefs et favorables dans des positions stratégiques a l’intérieur de l’administration Clinton. Ces influences leur permit de faire révoquer l’Ambassadeur Lawrence Pezzulo et le remplacer par un proche du Black Caucus et Aristide, William H. Gray.  Le livre non publie de Pezzullo “The Leap into Haïti: Or How Not to Conduct U.S. Foreign Policy in the Post Cold War” offre des détails intéressants sur comment Aristide a planifie, sollicite et obtenu l’intervention militaire des Etats Unis pour le restaurer au pouvoir en Haïti.

2.     Utiliser les missions diplomatiques d’Haïti à Washington, Nations Unies, OEA et la CARICOM pour faire avancer le dossier de l’intervention militaire. En plus de la demande formelle d’occupation militaire de Jean Bertrand Aristide à Washington, ce dernier fera aussi des requêtes similaires a travers les institutions multilatérales. Quatre missions diplomatiques d’Haïti ont joue un rôle clef dans l’agenda de la demande d’occupation voulu par Aristide: Washington, l’OEA, les Nations Unies et la CARICOM. En plus la mission de Washington jouait un rôle additionnel pour faciliter l’occupation: payer des journalistes américains charges de publier des histoires préparées par Aristide et les lobbyistes qui travaillaient le Congres et l’Administration pour faire avancer le dossier de l’intervention militaire.

3.     Demander officiellement l’intervention militaire aux autorités américaines pour le restaurer au pouvoir demanda officiellement au pouvoir en Haïti. Prière de consulter la vidéo d'Aristide remerciant au Pentagone le Ministre américain de la Défense William Perry et le General Shalikasvili.

En prenant la décision de faire envahir Haïti en Septembre 1994, par des militaires étrangers Aristide n'avait consulte que ces conseillers proches Casimir, Fritz Longchamp, Claudette Woerleigh qui étaient avec lui aux Etats Unis. Dans sa campagne de sollicitation officielle de l'occupation de la république d'Haïti, Aristide mit catégoriquement de cote les sénateurs et députes la 45e législature et les forces politiques du pays. Il mit aussi de cote ses allies politiques en Haïti opposes a sa demande d'occupation. A l'époque Gérard Pierre Charles de l'Organisation du Peuple en Lutte (OPL), Jean Marie Vincent et d'autres membres du mouvement lavalas qui constituaient le front interne contre le coup d'état militaire étaient contre l'intervention militaire étrangère en Haïti.  Les membres du front interne lavalas de résistance combattant le coup d'état pensaient pouvoir réinstaller l'ordre démocratique en Haïti sans occupation militaire étrangère. Aristide voulant l'intervention militaire des étrangers pour revenir au pouvoir était en conflit avec ce groupe de lavalassiens de l'intérieur oppose a l'occupation. Cette différence causa l'assassinat de Jean Marie Vincent selon les analystes qui attribuèrent le meurtre à Aristide.

Jean Bertrand Aristide le demandeur officiel de l'occupation militaire du 15 Octobre 1994 sera-t-il encore silencieux ce 15 Octobre 2015 ou finalement va-t-il présenter ses remords et demander pardon à la nation?

C'est aussi Jean Bertrand Aristide qui introduira les soldats de l'ONU en Haïti, en 1995. Il remplacera la présence des militaires américains par les militaires des Nations Unies en 1995.  A cause de la politique interne, les autorités américaines décidèrent de rapatrier leurs troupes d’Haïti. Pour les remplacer Jean Bertrand Aristide fit une demande de soldats étrangers à l’ONU qui accepta. Cette première mission militaire fut déployée en Haïti en 1995 et portait le nom de MINUHA.

De 1994 a 2004 Aristide a sollicite officiellement douze demandes d'occupations. En 2006 René Préval et Jacques Edouard Alexis continueront cette politique de renouvellement de l'occupation. De 2006 a 2011 ces responsables de l'état n'ont jamais présente à la nation le plan de reconquête de la souveraineté nationale d'Haïti a travers le renforcement et la reconstruction de nos institutions de sécurité. La mise en place d'une stratégie de sécurité nationale ne faisait pas partie de leurs priorités. Apres Lavalas ce sont le CPP, l'INITE et Louvri Barye qui choisirent l'occupation.

Aristide débarqua a Port-au-Prince le 15 Octobre 1994 dans un avion américain, puis fut déverse au palais national par un hélicoptère de la marine américaine. Aristide était fier de sa performance, il racontait à ses conseillers proches comment il a roule Bill Clinton.

Sachant qu'il avait viole la constitution en sollicitant et provoquant cette intervention militaire, Aristide déclara plus tard dans un discours a la population que "li fe yon ti dezod".

Randall Robinson fut récompense par Aristide a travers les millions que recevra plus tard sa femme Hazel Robinson de l'état Haïtien a travers des contrats de lobbyistes. Le livre de Robinson devait servir pour la réalisation d'un film pro Aristide sur l'histoire d'Haïti paye par le Venezuela. Face à la révolte de nos intellectuels ce deal fut mis de cote.

Depuis honteux et maltraites par des historiens Haïtiens pour ses choix d'occupations Aristide utilise des faux noms et quelques proches a son service sur l'internet, l'un deux, Joël Léon, pour promouvoir une propagande qui vise a changer l'histoire de ses demandes officielles d'occupations d'Haïti.

Aujourd’hui les journalistes Haïtiens devraient demander a Titid , l'homme des occupants, pourquoi ne pouvait-il pas avoir le comportement noble du président  Manuel Zelaya du Honduras qui est rentre chez lui sans solliciter un soldat étranger après le coup d'état militaire contre lui? Il faudra aussi demander aux responsables Conze Lavalas qui étaient au pouvoir depuis vingt ans pourquoi Haïti comme l'Irak n'a pas son plan de reconquête de la souveraineté nationale pour le retrait progressif des troupes étrangères et de la MINUSTAH?

Quand a Michel Martelly il a propose le 18 Novembre 2011 un plan de reconquête de la souveraineté nationale qui passe par la professionnalisation de la police, la construction d’une armée professionnelle et le retrait organise de la MINUSTAH. Mais ce sont les mêmes arnacho populistes lavalassien Simon Desras qui a sollicité l’intervention des troupes chiliennes en Haïti, Moise Jean Charles et consorts Lavalas qui ont fait du lobbying a Washington pour dire qu’Haïti n’avait pas besoin d’une armée ou d’une force de défense. Martelly sans option a donc renouvelé le mandat de la MINUSTAH en 2012 et 2013. Malgre l’opposition des anarcho populistes le President Martelly et le Premier Ministre Lamothe negocierent avec le Secretaire General des Nationas Unies la reduction progressive des troupes de la MINUSTAH jusqu’a leur depart definitif. Parallelement une negociation avec la Commission Inter americaine de Defense a permis de finaliser le livre blanc pour la mise en place de la nouvelle Force de Defense d’Haiti et avancer dans sa mise en place avec l’assistance militaire de l’Equateur.

Pour les étudiants qui choisissent ce thème pour leur thèse, un petit rappel des demandes récentes et officielles d'occupations en Haïti.

Il y a eu beaucoup de débats autour de l'idée de "l'occupation étrangère" en Haïti. Les Haïtiens, bien sur, sont opposes a cette idée.  Quelques leaders Haïtiens au pouvoir pour leur capital politique ont essaye de manipuler les faits pour ne pas assumer la responsabilité d'avoir demande officiellement l'intervention militaire étrangère en Haïti. Les faits sont que de 1990 a nos jours quatorze missions étrangères de formes variées ont été déployer en Haïti, a chaque fois, a partir d'une requête officielle du Gouvernement Haïtien en fonction. Les documents officiels sont disponibles pour prouver que ces requêtes ont effectivement été faites. Voici la liste:

Assistance technique des Nations Unies sollicitée par le président Ertha Pascale Trouillot en 1989 pour supporter  l'organisation des élections de 1990

Demande de l'imposition d'un embargo économique des Nations Unies sur Haïti sollicitée par le président Jean Bertrand Aristide en 1991

Demande de l'envoi d'une mission des Nations Unies, MICIVIH, en Haïti sollicitée par le président Jean Bertrand Aristide Février 1993 a Mai 1998

Demande d'intervention militaire des Etats Unis en Haïti sollicitée par le président Jean Bertrand Aristide en Septembre 1994

Requête d'une mission militaire des Nations Unies, UNMIH, en Haïti sollicitée par le président Jean Bertrand Aristide Septembre 1993 qui a termine sa mission en Juin 1996

Requête d'une mission militaire des Nations Unies en Haïti, UNSMIH, sollicitée par le président René Preval, Juillet 1996 a Juillet  1997

Requête d'une mission militaire des nations Unies en Haïti, UNSMIH, sollicitée par le président René Préval UNTMIH Aout 1997 a Novembre 1997

Requête d'une mission militaire des Nations Unies en Haiti, UNSMIH, sollicitée par le président René Preval MIPONUH Décembre 1997 a Mars 2000

Requête d'une mission militaire des Nations Unies en Haiti, UNSMIH, sollicitée par le président René Preval MICAH, Mars 2000 a Février. 2001

Requête d'intervention d'Aristide a l'administration Clinton, les huit points, sollicitée par Jean Bertrand Novembre 2000

Requête d'une mission militaire des Etats Unis en Haïti sollicitée par le président Jean-Bertrand Aristide  Janvier 2004

Requête d'une mission militaire des Nations Unies en Haïti sollicitée par le président Jean Bertrand Aristide Janvier 2004 MINUSTAH April 2004 a nos jours ;

Aristide a aussi sollicite l'intervention de l'OEA 2000 a 2007, toujours en Haïti

Aristide a sollicite l'intervention de la CARICOM 2001 a 2004


Michel Martelly renouvelle le mandat de la MINUSTAH 2012-14 tout en negociant son retrait definitf.

Saturday, March 28, 2015

Jean Bertrand Aristide aurait ordonne l’assassinat de Mireille Durocher Bertin par Stanley Lucas



"Ignorer les crimes, renoncer à la justice ou tolérer l'intolérable c'est renier la démocratie, c'est la réduire à un simulacre."

Le témoignage public du chef de la sécurité de l’ancien Président Aristide Oriel Jean sur l'exécution du journaliste Jean Dominique a relance, vingt ans plus tard le dossier de l’assassinat de Me. Mireille Durocher Bertin et Eugene Ballairgeau. Cette contribution au débat sur la justice expose les criminels et les voleurs qui règnent comme des maitres sur Haïti. Ils tuent, volent les biens de l’état, les propriétés prive d’honnêtes citoyens, enlèvent et menacent. Ils défient la justice et la police tout en redéfinissant les règles du jeu démocratique. Avec quelques complicités médiatiques les assassins deviennent des persécutés et des prisonniers politiques. La violence est synonyme d’immunité politique devant les tribunaux. De Mireille Durocher Bertin à Jean Dominique en passant par les autres victimes politiques, la justice haïtienne dans ses tentatives de réparer le mal et les injustices est humiliée. L’égalité des citoyens devant la loi semble être un rêve lointain devant la puissance de l’argent, de la force politique violente et quelques responsables de l’état qui sont des lâches. La nouvelle règle semble être que l’homme et sa violence sont au dessus des lois, de la justice et de la constitution. 

Les mandats, les preuves de ces crimes ne veulent plus rien dire, c’est la force de la violence qui fait peur aux témoins qui devient la règle. Les témoignages des victimes, Madame Bernard Lauture dont le mari a été assassine suite aux ordres d’Aristide, d’Euvonie Georges, qui a décrit les assassinats des jeunes du Cap Haïtien par un dirigeant national de Fanmi Lavalas, Oriel Jean qui clairement défini la responsabilité d’Aristide et de ses hommes et femmes de mains dans les assassinats du pasteur Leroy et du journaliste Jean Dominique et Ovil Duverseau qui était présent lors de l’assassinat de son fils Frantzi Duverseau sont politiquement supresses. Les juges courageux et leurs familles sont menaces, intimides et sujets d’une propagande politique vicieuse tendant à salir leur personnalité. C’est l’imposition de la violence sur la loi. Les criminels sont la loi. C’est ca l’environnement judiciaire vingt ans après l’assassinat de Me. Mireille Durocher Bertin qui se battait pour le respect de la constitution et des lois de la république.


Le 28 Mars 1995 Mireille Durocher Bertin était assassine par des officiels et des sbires au service du gouvernement Haïtien. Selon les informations disponibles suite a un rapport confidentiel du FBI rendu public, la planification et les ordres pour l'exécution de Me. Bertin venait directement du Président constitutionnel de la république M. Jean Bertrand Aristide. C'était une exécution brutale. Cette avocate mère de 4 enfants en bas âge fut tuée par quinze balles. Eugene Junior Ballairgeau, un client de l’avocate, qui était aussi dans le véhicule fut crible de balles.
    Bertin protestant contre l'occupation de 1994

Mireille Durocher était une avocate brillante et une militante politique très active. Patriote, elle luttait pour le respect des lois de la république et de la constitution d'Haïti. En 1994, Mireille Durocher Bertin publiquement plaidait pour le respect de la souveraineté nationale violée par le débarquement des militaires américains et  la CIA pour réinstaller au pouvoir le Président Jean Bertrand Aristide. Bertin a demande aux instances de notre république et particulièrement au Président constitutionnel de la république Jean Bertrand Aristide de lui expliquer les références constitutionnelles qui l’autorisait a demander officiellement le débarquement et l’intervention des militaires des Etats Unis et de la CIA pour le réinstaller au pouvoir en Haïti en 1994?

Aristide savait a l'avance que les démarches de Mireille Durocher Bertin sur l'illégalité de sa demande officielle d'intervention militaire de 1994 ainsi que sa demande d'imposition d'un embargo économique sur le pays en 1992 seraient condamnes par devant les tribunaux Haïtiens comme des actes inconstitutionnels et illégaux.  Aristide serait aussi convoque par devant la Haute Cour de Justice pour être juge pour trahison et crimes contre la constitution et contre l'humanité pour les enfants, femmes et citoyens tues par l'embargo économique qu’il avait aussi impose sur son peuple. Jean Bertrand Aristide voulut immédiatement enterrer cette démarche légale et politique de Me. Bertin.

C'est dans ce contexte que le complot pour l'assassinat de Mireille Durocher Bertin prit naissance au palais national. Aristide voulait fermer définitivement la bouche de Me. Mireille Durocher Bertin et bloquer toute possibilité de débat public et légal sur la question qui allait provoquer le lancement d'une  procédure judiciaire contre lui. La voix de Me. Bertin était crédible. Membre du barreau des avocats, de la société civile et proche du secteur prive, elle défendait les femmes marchandes gratuitement devant les tribunaux qui représentent 82% du secteur informel et les droits des enfants victimes du système RESTAVEK . 

Le complot pour la tuer fut immédiatement  mis en œuvre au Palais National. La responsabilité pour exécuter le plan macabre fut déléguée au Ministre de l'Intérieur, Mondesir Beaubrun.  L'enquête du FBI publier plus tard sur l'internet révélera que le ministre de l'intérieur Beaubrun, le coordonnateur de l'assassinat de madame Bertin, suivait a la lettre les instructions données par Jean Bertrand Aristide. L'exécution de Bertin provoqua un scandale et une révolte.

Suite a l'enquête du FBI, a cause de l'implication directe dans l'assassinat de Bertin, le Ministre Mondesir Beaubrun fut écartée durant la visite officielle du Président William Jefferson (Bill) Clinton en Haïti sur demande de l'administration américaine le 30 Mars 1995. L'enquête sur l'assassinat identifia les frères Eddy et Patrick Moise, anciens membres du SSP comme les tueurs employés par le ministère de l'Intérieur pour exécuter Mireille Durocher Bertin. Les armes utilisées par les frères Moise ont été enregistrées et fournies par le ministère de l'Intérieur ainsi qu'un véhicule tout terrain Izuzu Trooper de couleur grise. Beaucoup de ressemblances avec les assassinats du Pasteur Leroy et du journaliste Jean Dominique. Les frères Moise avaient aussi en leur possession des cartes d'identification du Ministère de l’Intérieur. Cette découverte des enquêteurs sur l'implication des frères Moise dans l'assassinat de Bertin suscita des inquiétudes au palais. Aristide décida immédiatement d'exécuter les deux frères Moise pour éviter qu'ils parlent devant un tribunal.

L'exécution des frères Moise aura lieu a Leoagne. Ils furent assassines dans leur sommeil a 5:00 am par le régime, selon les témoignages de plusieurs policiers de la Swatt team. Le trio tout puissant qui contrôlait les assassinats politiques au sein de la police à l'époque coordonnait l'exécution. Les instructions données pour cette opération de la SWATT team : Ne ramenez pas les frères Moise vivants!

Le ministre de la justice en poste Jean Joseph Exume qui était l'un des conseillers privilégies d'Aristide en sait long sur cette affaire. Aucune question d'aucune institution, ni de la presse. Il n'a jamais rien dit sur la mort de ce collègue qu’était Me. Mireille Durocher Bertin. Exume veut oublier ou peut être a-t-il peur de parler pour ne pas connaitre les sorts de Venel Joseph ou d’Oriel Jean?

Vingt ans après, le dossier de l’assassinat de Me. Durocher Bertin est relance par le témoignage du chef de la sécurité de Jean Bertrand Aristide. Vingt ans après les citoyens se demandent pourquoi aucune enquête, aucune condamnation, pourquoi aucune procédure judiciaire ? La grande question, POURQUOI, restée sur les lèvres est relancée a travers onze questions de Madame Anne-Rose Schoen:

1. En effet, Maitre Mireille Durocher Bertin, personnage public, était encouragée dans ces prises de position par plusieurs secteurs de la société haïtienne. Cependant ces mêmes entités n’ont pas jugées bon de condamner sa mort. Je me demande : POURQUOI ?
2. Maitre Mireille Durocher Bertin, femme, épouse et mère de 4 enfants, n’a pas non plus bénéficiée de la condamnation de son assassinat par les multiples associations féminines, qui militent sur le terrain et dont elle a été la fondatrice d’au moins une. Ces organisations des femmes vaillantes, ces « poto mitan » de la société sont restées muettes jusqu’à aujourd’hui? Je me demande : POURQUOI ?
3. Maitre Mireille Durocher Bertin, de son vivant, travaillait souvent gratuitement pour les associations de marchandes, leur expliquant leurs droits et devoirs et défendant certaines gratuitement au Parquet de Port-au-Prince. Pourtant, aucune association ou fédération du secteur informel n’a élevé la voix pour condamner ce crime crapuleux. Je me demande : POURQUOI ?
4. Maitre Mireille Durocher Bertin défendait passionnément les droits de l’enfant, s’opposant contre le fléau du système restavec, contre les abus dans les procédures anarchiques d’adoption en Haïti et contre le trafic de ce que nous appelons aujourd’hui communément l’Esclavage Moderne. Bizarrement, aucune association de droit de l’homme, de la femme ou de l’enfant n’a jugé bon, même 18 années après, de condamner ce qui est arrivé. Je me demande : POURQUOI ?
5. Maitre Mireille Durocher Bertin, avocat, membre du Barreau de l`Ordre des Avocats de Port-au-Prince, a été assassinée avec son client en plein exercice de ses fonctions, jusqu'à date, le Barreau est resté silencieux. Je me demande : POURQUOI ?
6. La société civile, ainsi que ses associations qui œuvrent pour l’installation de la démocratie, pour un progrès socio-économique et pour un état de droit pour tous et toutes en Haïti, n’a pas non plus montré son désaccord par rapport à cette disparition subite et terrible d’une force vive et engagée de son propre milieu. Je me demande : POURQUOI ?
7. Les associations patronales, qui comptaient et qui comptent toujours parmi elles beaucoup de clients de Maitre Durocher Bertin, ont préféré de mettre leurs têtes dans le sable ou imiter la fameuse sculpture des trois singes qui ne voient rien … n’entendent rien… ne disent rien…Je me demande : POURQUOI?
8. Une organisation internationale de défense des droits de l’homme me déclarait par la suite et durant une conversation téléphonique en décembre 1995, qu’elle ne comptait pas défendre le cas d’un des amis de Mireille incarcéré illégalement, car il avait et je cite « politiquement la mauvaise couleur » et qu’elle ne pouvait pas se permettre en 1995 de défendre le cas d’un mulâtre en Haïti…Je me demande : POURQUOI ?
9. Partout ou le nom de Maitre Mireille Durocher Bertin surgit, les intervenants utilisent l’exemple à leurs propres fins ou tournent tout simplement le dos, en déclarant qu’elle aurait dû s’arrêter … se taire, quand elle en avait encore le temps. Je me demande : POURQUOI ?
10. Personne ne s’est mis à manifester au grand jour en criant « plus jamais » - comme cela a été le cas pour tant d’autres victimes d’un crime violent. Je me demande : POURQUOI ?
11. Nous sommes restés muets et nous restons toujours muets, prétendant que cet assassinat n’a jamais eu lieu ou qu’il fait partie de la chronique des faits divers. Je me demande : POURQUOI ?

Anne-Rose Schoen ajoutes: "Ce sont là mes réflexions personnelles sur une situation qui perdurent depuis trop longtemps … 18 longues années, et qui devrait, à mon sens, révolter la conscience de plus d’un. Quelle organisation, institution, association, fédération privée ou publique condamnera finalement l’assassinat de cet être humain, commis il y a 18 années déjà ? Lui rendant ce minimum de respect dont toute personne devrait bénéficier de nos jours ? Tous les crimes se doivent d’être condamnés, y compris celui de Mireille et celui-ci ne l’a toujours pas été… Je me demande : POURQUOI ? Quelqu’un pourra-t-il un jour me répondre … ? POURQUOI ?"

Mireille Durocher Bertin, Brignol Lindor, Pasteur Antoine Leroy, Jacques Fleurival, Jacques Roche, Senateur Yvon Toussaint, Michel Gonzalez, le General Mayard, Jean Dominique, le Père ti Jean, Venel Joseph, Oriel Jean, Bernard Lauture et tant d'autres mentionnes dans la lettre du Senateur Irvelt Chery font partie d'une longue liste de citoyens exécutés par Aristide et les criminels du mouvement Lavalas pour des raisons politiques. Antoine Izmery, Lovinsky Pierre Antoine, Guy Malary, etc. doivent recevoir la justice qui leur sont dus. Leurs familles souhaitent des actions de la  justice malgré les menacées, la peur et les assassinats des témoins clefs. Les bourreaux sont toujours puissants, ils continuent de défier les autorités judiciaires, de marcher et de cracher sur les victimes. Récemment avez-vous constater avec quelle facilite ces bourreaux ont tue devant sa résidence l'ancien gouverneur de la Banque Centrale Venel Joseph et le chef de la sécurité d’Aristide Oriel Jean qui voulaient témoigner devant la justice sur les crimes et la corruption ? Avez-vous constate l’agressivité avec laquelle trois journalistes traitaient des témoignages qui mèneraient a l’incarcération des criminels qui ont tue leur confrère Jean Dominique a cause de leurs affiliations politiques?

Que faire vingt ans après l’assassinat de Me. Durocher Bertin et un mois après l’assassinat d’un témoin clef dans l’assassinat du journaliste Jean Dominique? Pour qu'il y ait justice nous devons conforter et sécuriser les familles victimes et les témoins. Nous devons supporter le travail des juges courageux pour que l'égalité des citoyens devant la loi devienne une réalité. Nous devons nous battre pour traduire les bourreaux, sans abus, devant la justice.