Aléa et sécurité sismique en Haïti et dans la région Caraïbe Communiqué du bureau géologique américain (U.S. Geological Survey)
Emis le 21 janvier 2010 Le séisme de magnitude 7 du 12 janvier 2010 près de Port-au-Prince en Haïti a généré un accroissement brutal des préoccupations concernant le potentiel de futurs séismes en Haïti et dans la région alentour. Ces préoccupations sont liées à notre compréhension de l’aléa sismique et à notre connaissance de actions à mener pour assurer la sécurité vis a vis des séismes à venir.
Le but de ce communiqué est de faire savoir notre meilleure évaluation sur Répliques : La séquence de répliques d’un séisme de magnitude 7 continue pour des mois, sinon des années, dans la région affectée. La fréquence des événements va diminuer avec le temps, mais des séismes dommageables resteront possibles dans les mois à venir. Il y a aussi une petite chance de séismes à venir qui seraient plus forts que le choc initial. La séquence de répliques du séisme de Port-au-Prince continue à être forte et active. Sur la base de cette activité et des statistiques des séquences de répliques en général, notre estimation de l’activité des répliques pendant une période de trente jours commençant le 21 janvier 2010 est la
La probabilité d’un ou plus séisme(s) de magnitude 7 ou supérieure est moins de 3%. La probabilité d’un ou plus séisme(s) de magnitude 6 ou supérieure est de 25%. La probabilité d’un ou plus séisme(s) de magnitude 5 ou supérieure est d’environ 90%.
Approximativement 2 ou 3 répliques de magnitude 5 ou supérieure sont attendues pendant cette période de temps.
Ces estimations seront mises à jour à mesure que de nouvelles informations seront disponibles.
Précautions : Toute réplique de magnitude supérieure à 5.0 sera largement ressentie et peut cause des dommages additionnels, en particulier aux structures vulnérables déjà endommagées. Chaque personne vivant en Haïti ou qui y est impliquée dans les actions de secours doit rester consciente de son environnement et de sa sécurité sismique personnelle. Il faut à tout moment être conscient de la conduite à mener si le sol commence à trembler. Les espaces ouverts sont généralement sûrs, mais courir parmi des chutes de débris pour atteindre un espace ouvert peut être dangereux. Seuls des ingénieurs qualifiés peuvent déterminer si un bâtiment endommagé est sûr et peut être réoccupé. La règle à tenir tant que les ingénieurs ne sont pas sur place la suivante : si un bâtiment n’a pas l’air sûr, c’est qu’il ne l’est pas. On doit éviter de pénétrer ou de réoccuper une structure clairement endommagée.
Préoccupations à court terme : La faille géologique qui a causé le séisme de Port-au-Prince fait partie de la zone sismique active entre les plaques tectoniques Caraïbe et Amérique du Nord. Le séisme a sans aucun doute dissipé des contraintes sur le segment de faille qui a rompu, mais l’extension de cette rupture le long de la faille reste mal connue pour le moment.
Les modèles de glissement, la mesure préliminaire des déformations en surface par radar et l’examen de l’imagerie satellitaire et aérienne suggèrent que le segment de la faille d’Enriquillo situé à l’est de l’épicentre du 12 janvier et directement adjacent à Port-au-Prince n’as pas subi de glissement important pendant cet évènement.
Ceci implique que la faille d’Enriquillo près de Port-au-Prince accumule suffisamment de déformation pour être libéré lors d’un fort séisme destructeur à l’échelle de la durée de vie des structures qui seront construites durant l’effort de reconstruction à venir.
Historiquement, Haïti a subi de multiples séismes importants, apparemment sur des failles adjacentes. Nous continuons à étudier la situation à l’aide de radar, LiDAR, et données photographiques prises de satellites et d’avions. Il est essentiel d’effectuer des études de terrain, au sol, des décalages engendrés par cet événement. L’étude des événements passés est essentielle pour évaluer le potentiel pour de futurs séismes à proximité de Port-au-Prince.
Préoccupations à long terme : Il est essentiel que l’effort de reconstruction en Haïti prenne en compte le potentiel, en fait le caractère inévitable, de séismes futurs forts. Haïti est coupé par deux failles majeures. Au cours des trois derniers siècles, des séismes comparables ou plus forts ont frappé Haïti au moins quatre fois, en particulier en 1751 et 1770, détruisant Port-au-Prince.
Les ingénieurs et professionnels de la reconstruction savent comment concevoir et construire des structures qui ne s’écrouleront pas lors de fortes secousses sismiques. L’estimation de l’aléa sismique fournit la base pour la mise en place de codes de construction appropries et pour l’identification de régions à haut risque. Une estimation approfondie de l’aléa sismique en Haïti, ainsi que dans d’autres pays de la Caraïbe, fournira la base pour établir ou améliorer les codes de construction et pour renforcer la résistance des bâtiments sur le long terme.
De telles estimations requièrent des investigations géologiques des failles et des propriétés du sol, la remesure de stations géodésiques pour déterminer l’accumulation de la déformation, et l’étude de la sismicité récente et historique ainsi que de la distribution spatiale et des statistiques de cette sismicité.
Ces estimations prennent généralement plusieurs années mais peut être accélérées et fournir des résultats largement meilleurs que ce qui est actuellement disponible. A partir de ces investigations, on peut déterminer la probabilité et la nature des mouvements forts du sol sur plusieurs échelles de temps. La mise en place de structures et infrastructures plus résistantes est un objectif à long terme, en particulier en cas de limitations économiques. A court terme, il est critique que l’effort de reconstruction soit entrepris en pleine conscience du potentiel pour des événements dommageables au cours des mois et des années à venir. Il est essentiel que les structures telles que les hôpitaux, écoles, et équipements critiques soient reconstruites avec une bien meilleure résistance afin de préserver des vies et le fonctionnement du pays.
Préoccupations régionales : L’expérience du séisme de Port-au-Prince en Haïti révèle le besoin de mieux comprendre la nature et l’étendue du risque de séismes et de tsunamis dans la région Caraïbe. L’arc d’iles qui forme les petites et les grandes Antilles suit le contour général du contact entre les plaques Caraïbe et Amérique du Nord. Cette région dans son ensemble est sismiquement active à cause du mouvement relatif entre ces plaques et est sujet à des séismes destructeurs : il s’agit d’un petit « cercle de feu » comme celui qui suit les bordures du Pacifique. Des séismes historiques de magnitude supérieure à 7 ont eu lieu à Porto Rico, en Jamaïque, en République Dominicaine, en Martinique et en Guadeloupe. Le long de la côte du Venezuela, la frontière entre les plaques Caraïbe et Amérique du Sud a causé des séismes destructeurs au voisinage de Trinidad et Tobago. Des règles parasismiques, y compris les codes de construction dans l’ensemble de la région, devraient être basés sur une estimation approfondie de l’aléa sismique.
Traduit par Eric Calais de l'université de Purdue
Risk tranblemanntè ak mezu sékirité nan Péyi Dayiti ak tout zòn Karayib-la Komuniké Sant enspéksyon jéolojik Étazini 28 janvyé 2010
Échèl Richtè, sé yon mannyè pou mezuré puisans yon tranblemanntè.
Yon lòt mo pou di puisans yon tranblemanntè, sé mayitud. Yon lòt mo pou di tranblemanntè, sé séyis, ou byen kataklis tou, ki pi jénéral. Manman kataklis ki té pasé nan péyi-a le 12 janvyé, li té genyen yon mayitud 7 sou échèl Richtè, ki vlé di ke li té fò anpil.
Depui dat-sa-a, anpil enkiétud vin maré an Ayiti ak tout zòn Karayib-la. Anpil moun ta renmen komprann sa ki rivé anba tè-a, ki danjé ki devan-nou toujou, ak tout sa nou ta ka fè pou nou pwotéjé-nou kòrèkteman, si yon tranbleman konsa té vlé rivé ankò.
Nou konstaté genyen anpil entèprétasyon divès sou késyon-an. Entansyon dènyé komuniké sila, sé pou transmèt lidé pi solid ke nou genyen sou li, ak bon bèt syantifik.
1. Réplik : Yo rélé réplik chak sékwé nou santi anba tè, nan yon zòn koté yon manman tranblemanntè pasé. An fèt, réplik sé yon tranbleman pout tèt pa-li, mè yo rélé-li réplik parce que li vini apré yon premyé tranbleman.
Malérézman, yon tranbleman mayitud 7 pa p’ manké kontinué bay réplik, petèt pandan dè mwa, petèt pandan dè zané.
Nou konnen genyen anpil mannyè pou nou pwotéjé-nou leù réplik rivé, menm si yo fè kè-nou soté chak Nou konnen ke li pa enposib pou yon lòt tranbleman parèt sou nou ankò, nan mwa-yo ki devan-nou. Mè, nou ka paré pou li.
Genyen tou yon ti posiblité tou piti ke yon tranbleman pi fò ke sa nou pran-an vin fè déga toujou. Mè, bon nouvèl-la, sè ke nòmalman, frékans réplik-yo supozé diminué de plu zan plu ; frékans, sa vlé di konbé fwa y’ ap’ retounen. Donk, réplik-yo supozé ban-nou repo, piti a piti. Mouvman anba tè Pòtoprins, li rété yon gwo priorité pou syantifik-yo k’ apé suvéyé-li. Mouvman sa-a, li toujou aktif. An fèt, tout sou-sòl anba tè toujou an mouvman, sou planèt Tè-a. Sé sou tout enfomasyon tè-a ka bay nan mouvman-li-yo ke nou ka komprann yon séri de bagay sou li.
Avèk nouvèl enfomasyon sa-yo, san konté tout bagay jéològ ak sismològ konnen kòm statistik sou réplik,nou éstimé ke aktivité réplik-yo nan zòn Pòtoprins ka sanblé konsa, nan pwochen trant jou ki devan-nou(dépi le 21 janvyé) :
Chans pou youn, ou byen pluzieù tranbleman mayitud 7 ou byen pi fò rivé, sé mwens ke 3 pousan.
Chans pou youn, ou byen pluzieù tranbleman mayitud 6 ou byen pi fò rivé, sé 25 pousan.
Chans pou youn, ou byen pluzieù tranbleman mayitud 5 ou byen pi fò rivé, sé pétèt 90 pousan.
A pé prè 2 ou 3 réplik mayitud 5 ou pi fò ka rivé nan périòd trant jou sa-a ki devan-nou. Éstimasyon sa-yo pral’ mizajour chak fwa ke nou obsèvé nouvèl doné, é konsa, n’ ap’ ka komuniké-yo ban-nou. Sonjé byen ke chif sa-yo, sé rézilta anpil kalkul syantifik trè konplèks. Yo sé dè chif de sa yo rélé statistik ak pwobabilté, sa vlé di konbé chans yon bagay ka pasé, konbé chans li ka pa pasé tou. Sismoloji, sé sa sismològ ap’ pratiké ; sé yon syans ki étudyé konpòteman tè-a, éspésyalman leù tè-a bay séyis.
Sismoloji, sé pa tankou météoroloji ; si moun ka fè prévizyon météo, pa gen moun ki ka fè prévizon séyis. Fòk nou pa kité moun fè nou konprann lòt kozé. Donk, si yo di gen 90 pousan chans pou yon séyis mayitud 5 rivé, sa vlé di tou genyen 10 pousan chans pou li pa rivé tou.
Fòk nou di-nou tou 2 lòt ti kozé sou chif nou sot wè-la-yo :
1) Dezièm gwo sekous nou pran-an, mèkredi 20 janvyé, mayitud-li té plis ke 6. Nou wè poutan ke menm si li té genyen yon grenn pwen an moins sou échèl Richtè-a, li pa té fè otan déga ke premyé-a, sètadi sa nou pran-an le 12 janvyé.
Alé wè pou 2 réplik madi le 26-yo, ki té mayitud 4,4 sèlman.
2) Pouki sa yo pa té osi grav que tranblemannté le 12-la ? Sé paske chak fwa ou désan yon pwen sou échèl Richtè-a, énèji sékous-yo trant fwa mwens fò. Sa vlé di ke menm si genyen pwobablité nou pran réplik mayitud 5 nan pwochen mwa-a, si yo rivé, y’ ap’ trant fwa mwens fò ke sa mèkredi le 20 janvyé-an, ki li-menm té trant fwa mwens fò ke sa nou pran le 12 janvyé-a.
Sa pa vlé di pou n’ pa pran prékosyon, paske prékosyon, sé premyé priyorité. Mè nou ta vlé fè nou komprann doné sa-yo byen, pou nou pa paniké tou.
2. Prékosyon : Menm si yo pa osi fò ke manman tranbleman-an, nenpòt réplik ki gen mayitud 5 ou byen plis, n’ ap’ santi-li. Réplik sa-yo ka fè déga, surtou sou kay ak édifis ki déjà félé. Tout moun ki en Ayiti a leù kilé, ke y’ ap’ viv nan péyi-a oubyen ke yo nan péyi-a pou vin édé, fòk yo konn byen koté yo rété-a, sètadi si kay-yo oubyen édifis-yo solid.
Yon lòt bagay ki trè zenpòtan, sé konnen ki sa pou nou fè si nou santi tè-a koumansé ap’ tranblé, koté n’ ap’ kouri mété tèt-nou. Tout koté ki louvri anba syèl, sé pi bon koté pou nou yé nan moman sa-yo. Kanta évaluasyon éta yon kay oubyen yon édifis ki yon jan domajé, sé SÈLMAN yon enjényeu kalifyé ki ka fè-yo, ki ka fè-n’ konnen si nou té mèt antré ladan-yo. Anvan yon enjényeu ka vin fè évaluasyon-sa-yo,
fòk nou réspékté 2 règ :
1) Si édifis-la sanblé li yon jan panché, ke li yon jan pa fin solid tankou l’ té yé anvan, enben li pa bon pou n’ retounen anndan-li.
2) Si édifis-la klèrman gen gwo domaj sou-li, pa antré anndan-li.
3. Sa pou-n’ konnen pou jounen jodi-a : Manman tranbleman 12 janvyé-an, lakòz-li sé sa yo rélé yon fay. Fay pa-nou-an, li rélé « Fay prèskil du Sud », ou byen « Fay Anrikiyo ».
Yon fay, sé yon manman fant ki chita nan mitan sa yo rélé plak téktonik. Plak sila-yo, sé dé gwo moso tè ki anba pyé-nou. Yo pi gwo pasé péyi, pasé kontinan, é y’ ap’ maché anba tè apéprè nan menm diréksyon. Sepandan, genyen ki maché pi vit pasé lòt.
Plak tektonik yo toujou apé fwoté youn kont lòt tou. De plak téktonik ki maré fwoté anba tè Ayiti, sé plak yo rélé « Plak Amérik du Nò » avèk « Plak Karayib ».
Ant 2 plak ki youn kont lòt, konn genyen dé koté nan-yo ki maré kolé, ki ataché.
Leù 2 plak ap’ fwoté youn kont lòt, leù 2 plak ki kolé ansanm pa maché ak menm vitès, koté ki maré kolé-yo santi-yo apé rédi anban tansyon. Sé kòm si yon moun ap’ ralé bra-‘w nan yon diréksyon, épi yon lòt moun ap’ ralé lòt bra-a nan yon lòt.
Donk, koté nan plak-yo ki kolé-yo, yo vin tankou élastik ki sou tansyon : plus plak-yo ap’ élwayé-yo, plus koté ki maré-yo sou tansyon. Leù koté-sa-yo pa ka kenbé ankò, yo kasé, yo lagé-sa, ak tout énèji rédi,tout tansyon ki t’ ap’ bouyi anndan-yo.
É leù yo lagé, sé leù sa-a nou santi tè-a tranblé. Koté-sa-yo, ki té maré mè ki té fin par lagé tansyon, yo rélé sa épisant tranblemanntè-a.
Sé sa ki rivé-nou, le 12 janvyé. Dènyé fwa élastik-la té lagé kò-li, sété ya desankarant an de sa. Nou ka imajiné-nou dépi konbé tan moso plak-yo ki té kolé-yo, nan zòn Pòtoprins, t’ ap’ rédi, t’ ap’ tann jou pou yo lagé tansyon-a.
Nan listwa-li, Ayiti subi anpil anpil gwo tranblemanntè. Sanblé sé fay-yo ki travèsé-li ki lakòz sa. Jounen jodi-a, nou konnen ke li trè zenpotan pou nou voyé jé sou tranbleman pasé-yo, pou nou ka évalué ki pwobablité yo ka rivé ankò, pi devan. Nou menm, moun sant jéolojik-yo ak éspésyalis lunivèsité-yo nan késyon séyis, n’ ap’ analizé événman pasé sa-yo, n’ ap’ analizé téren-an tou, ak rada, foto satélit, foto ki pran nan avyon, éksétéra, pou nou ka konnen valeù dékalaj ki té pwodui sou longeù fay-yo dépi le 12 janvyé.
Koulié-a, fòk nou gadé yon lòt aspè késyon-sa-a. Leù moso fay Anrikiyo-a ki té kolé-a vin kasé, le 12 janvyé, li relaché yon pakèt énèji rédi, on pakèt tansyon li té genyen anndan-li. Sé sa ki té fè anpil déga, ki té lakòz anpil lanmò.
Sependan, pour linstan, nou poko vrèman konnen si li té lagé tout tansyon-a. Modèl syentifik ke nou genyen-yo, ak tout doné nou genyen sou défòmasyon tè-a gras a rada, foto satélit, foto ki pran nan avyon,éksétéra, yo sanblé yo vlé démontré ke bò fay-la ki a lès Pòtoprins, li pa té déplasé anpil.
Sa vlé di 3 bagay : 1) Genyen lòt pwen ki kolé toujou, ant 2 plak-yo 2) Lòt pwen-sa-yo, yo ka kasé 3) Koté yo pral’ kasé ? Li enposib pou nou konnen, pour linstan.
Donk, li pa enposib pou lòt réplik vin fè déga sou édifis toujou, éspésyalman édifis ki domajé-yo, mè osi sou tout struktu ke nou sur le pwen rekonstrui-yo, si yo pa rekonstrui jan yo dwé. Sé pou sa fòk nou pa paniké, mè fòk nou pran prékosyon-nou ak késyon koté n’ rété-a, ak késyon rekonstruksyon kay ak édifis.
4. Sa pou-n’ konnen pou pi devan : Tout rekonstruksyon nan péyi-a, fòk yo kenbé kont ke pral genyen lòt gwo séyis ankò, petèt pa demen, petèt demen. Anba tè, sé 2 manman fay ki fandyé Ayiti. Sé konsa li té toujou yé, sé konsa l’ apé toujou rété. Dépi twa dènyé sièk-yo ki pasé, péyi-a subi katastwòf tranbleman omwen 4 fwa. Parégzamp, en 1751 ak 1770, Pòtoprins té pran nan séyis ki té pi fò pasé sa 12 janvyé-a. Kapital-la té krazé nèt.
Péyi-a pa p’ chapé nan situasyon jéolojik-li, sètadi sa ki anba tè-li. Sepandan, genyen yon pakèt lòt péyi sou Latè k’ ap’ viv avèk menas séyis, tankou Japon, Kalifòni, éksétéra, é sé pa vré ke yo viv nan lapeù sekous-sa-yo rivé, oubyen nan lapeù kay tonbé krazé. Enjényeù ak pwofésyonèl rekonstruksyon konnen trè byen kijan pou bati bon jan édifis solid, ki kapab rézisté gwo tranblemanntè san yo pa krazé sou moun. Konstruksyon ékspèr sa-yo, yo rélé sa konstruksyon parasismik.
Évaluasyon danjé séyis, syans sou séyis, sé sèl baz ki pou pèmèt établi bon kòd, bon lwa sou konstruksyon ak bon lwa sou kijan pou nou ranfonsé édifis ki la déja, pou yo ka rét’ kanpé lontan. Évaluasyon danjé séyis, syans sou séyis, sé sèl baz ki pou pèmèt idantifyé zòn nan péyi-a ki a risk. Évaluasyon-sa-yo, yo vlé di ankèt jéolojik sou fay-yo, ankèt sou kondisyon tè-a, ak okupasyon stasyon jéodézik, sètadi stasyon koté yo chèche konnen valeù énèji tansyon nou té palé toutaleù-an. Évaluasyon-sa-yo, yo vlé di tou analiz statistik aktivité séyis ki té pasé lontan ak séyis ki fenk pasé, épi ki koté yo té pasé sou téritwa péyi-a, konbé fwa, éksétéra.
Tout travay-sa-yo, dabitud, yo pran tan pou yo fèt, petèt dèzané. Mè yo ka fèt pi vit, yo kap’ akséléré. Si yo pa mal pou fèt san zatann, yo pral bay pi bon doné syantifik ke sa nou genyen jodi-a. Avèk évaluasyon sa-yo, na va konprann pwobablité ak natu gwo tranbleman ki ka vini-yo, épi kijan tè-a ka sekwé, anba diféran échèl tan.
Mété an plas dè struktu ak dè zenfrastruktu ki pi résistan, ki parasismik, sé yon objéktif ki ka pran tan, sutou lò pa genyen anpil lajan ki ka dépansé pou sa. Mè, pou jounen jodi-a ak jounen demen-an, li trè trè zenpòtan pou tout éfò rekonstruksyon-yo genyen plèn konsyans ke genyen posiblité pou lòt tranbleman rivé sou nou ankò, nan mwa ak ané ki devan nou.
Tout lopital, lékòl, ak édifis enpòtan, tankou édifis léta-yo, fòk yo rekonstrui ak pi bon règléman sou résistans, pou nou pa kontré ak lanmò ankò, é pou péyi-a ka fonksyoné kanmèm, si tranbleman rivé. Sé menm bagay pou tout antrépo koté nou kenbé ékipman nou bézwen anpil-yo, nan situasyon ijans.
5. Sa pou nou prévwa pou tout zòn Karayib-la : Ékspéryans tranbleman zòn Pòtoprins, Jacmel ak tout zòn afékté-yo, li montré-nou ke nou bezwen genyen yon pi bon konpréyansyon zafè séyis ak tsounami nan Karayib-la.
Tsounami sé sa ki rivé leù yon tranblemanntè voyé yon gwo dlo lanmè sou tè.Ti zilé ak gwo zilé Zantiy-yo, yo fòmé yon ark, ki an jénéral suiv zòn koté plak téktonik Amérik du Nò ak Karayib-yo an kontak. Tout zòn-nan, sé yon zòn ki aktif pou séyis ; li pa mal pou pwodui tranbleman. Yo konn di sé yon ti « sèk-dufeu », tankou sa ki lonjé Oséyan Pasifik-la. Nan listwa, manman tranblemanntè té pasé nan Pòtoriko, Jamayik, Dominikani, Matinik ak Gwadloup. Yo tout té gen pi gwo mayitud pasé 7 sou échèl Richtè, mayitud séyis nou pran le 12 janvyé-a.
Nan lakòt Vénézuéla, fwontyè ant plak Karayib-la ak plak Amérik du Sud-la té lakòz gwo séyis bò zòn Trinidad ak Tobago. Yo té krazé anpil anpil.
Tout règ pou préparé-nou kont yon lòt gwo désolasyon, notaman kòd sou konstruksyon nan tout péyi zòn-nan o gran komplè, yo dwé bazé sou éstimasyon syantifik pwofondé sou késyon danjé sismik-la.
Komuniké sa-a té rédijé apartir de komuniké ofisyèl Sant enspéksyon jéolojik Étazini, par Stéphane
Lahens, de lunivèsité Monréyal ak Les Éditions de la Cime, é sou diréksyon syantifik Pwoféseù Éric Calais, de lunivèsité Purdue.
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