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Tuesday, March 26, 2019

28 Mars 1995: Assassinat de Mireille Durocher Bertin par Jean Bertrand Aristide et lavalas, 24 ans après pas un brin de justice !


 "Ignorer les crimes, renoncer à la justice ou tolérer l'intolérable c'est renier la démocratie, c'est la réduire à un simulacre."

Le 28 Mars 1995 Mireille Durocher Bertin était assassine par des officiels et des sbires au service du gouvernement Haïtien. Les informations publiées et les témoignages disponibles prouvent que les ordres pour l'exécution de Me. Mireille Durocher Bertin venait directement du Président constitutionnel de la république Jean Bertrand Aristide. C'était une exécution brutale. Cette avocate mère de 4 enfants en bas âge fut tuée par plus de vingt balles. Eugene Junior Ballairgeau, son client, qui était aussi dans le véhicule crible de balles, perdait aussi la vie. Le jour de son exécution Me. Mireille Durocher Bertin, était enceinte. Vingt quatre ans après pas un mot des représentants du barreau des avocats, pas un mot des organisations de femmes et pas un mot des organisations de droits humains. Ont-ils peur d’être assassines ?

Mireille Durocher était un avocat brillant et une militante politique très active. Patriote, elle luttait pour le respect des lois de la république et de la constitution d'Haïti. Avec une grande conscience sociale, elle défendait gratuitement dans les tribunaux haïtiens les cas des petites marchandes et des démunies. En 1994, cette patriote était la seule femme à se rendre sur le Champ de Mars pour déposer une gerbe de fleurs aux pieds des héros de l’indépendance pour protester contre le débarquement illégal des militaires étrangers sur le sol Haïtien.

Mireille Durocher Bertin publiquement plaidait pour le respect de la souveraineté nationale violée par le débarquement des militaires américains sollicite par Jean Bertrand Aristide pour le réinstaller au pouvoir en 1994. Aristide sans l’aval du parlement avait signé pour autoriser ce débarquement. Il avait qualifié cet acte de trahison de « ti dezod ». L’assassinat de Bertin fut ordonné parce qu’elle voulait que les instances de notre république, particulièrement que le Président Jean Bertrand Aristide explique au peuple, au parlement, les provisions constitutionnelles et légales qui lui ont permis de solliciter officiellement l'intervention des militaires des Etats Unis pour le réinstaller au pouvoir en Haïti ?

Aristide savait que les actions de Mireille Durocher Bertin contre l'illégalité de sa demande officielle d'intervention militaire de 1994 ainsi que sa demande d'imposition d'un embargo économique sur le pays aboutiraient à son jugement pour haute trahison par devant le parlement et les tribunaux Haïtiens. Les actes posés par lui étaient inconstitutionnels et illégaux.  Aristide risquait d'être convoque par devant la Haute Cour de Justice pour être juge pour trahison et crimes contre l'humanité pour les enfants, femmes et citoyens tues par son embargo économique 1992 – 1994. Un risque qu'il n'allait pas prendre. Il décida d’exécuter sauvagement Me. Bertin.

C'est dans ce contexte que le complot pour assassiner Mireille Durocher Bertin prit naissance au Palais National. Aristide voulait fermer définitivement la bouche de cette avocate qui gênait et fermer le débat public et légal sur sa trahison qui mènerait au lancement d'une procédure judiciaire contre lui, le Président de la république. Le complot pour la tuer fut orchestre au Palais National. La responsabilité pour exécuter le plan fut déléguée au Ministre de l'Intérieur, Mondésir Beaubrun    
Ceci sera confirmé par une enquête du FBI qui fut déclassifiée par le Congrès des Etats Unis et qui est disponible sur l’internet. Cette enquête révélera que le ministre de l'intérieur Beaubrun, le coordonnateur de l'assassinat de Madame Bertin, suivait à la lettre les instructions données par Jean Bertrand Aristide. L'exécution de Bertin provoqua un scandale et une révolte.

Suite à l'enquête du FBI, à cause de son implication directe dans l'assassinat de Bertin, sur demande de l'administration américaine, le Ministre Mondésir Beaubrun fut mis à l’écart durant la visite officielle du Président Clinton en Haïti le 31 Mars 1995. L'enquête du FBI identifia les frères Eddy et Patrick Moise comme les tueurs employés par le ministère de l'Intérieur pour exécuter Mireille Durocher Bertin. Les armes utilisées par les frères Moise ont été enregistrées et fournies par le ministère de l'Intérieur ainsi qu'un véhicule tout terrain, Isuzu Trooper de couleur grise. Les frères Moise avaient aussi en leur possession des cartes d'identification du ministère de l’Intérieur. Consultez les détails de l'enquête du FBI en français et en anglais.

La découverte des enquêteurs sur la responsabilité des frères Moise dans l'assassinat de Bertin suscita des inquiétudes au palais à cause des demandes d’informations additionnelles du Congres des Etats Unis. Pour éviter des complications pour Aristide aux Etats Unis, il fut décidé au Palais National d'exécuter immédiatement les deux frères Moise pour éviter qu'ils parlent devant un tribunal.

L'exécution des frères Moise aura lieu à Léogane. Ils furent assassinés à 5: 00 a.m. par le régime alors qu'ils étaient dans leur sommeil, selon les témoignages de policiers de la Swatt team. Le trio tout puissant qui contrôlait la police à l'époque coordonnait l'exécution. Les instructions données par le palais pour cette opération de la SWATT team se résumait ainsi : sous aucun prétexte, il ne faut absolument pas ramener pas les frères Moise vivants!


Le ministre de la justice en poste à l’époque, Jean Joseph Exumé, qui était l'un des conseillers privilégiés d'Aristide en sait long sur cette affaire. Il n'a jamais rien dit et il fait toujours semblant, prenant son air de militant de droits humains. Il veut se faire oublier ou peut-être a-t-il peur de parler pour ne pas connaitre le sort de Venel Joseph ou Oriel Jean? Ou encore avait-il un rôle similaire que celui de Mondesir Beaubrun? Les militants de droits humains qui font de la politique en Haïti refusent de publier des rapports sur ce crime qui implique leurs amis.

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