Chronologie :Demande d’Asile Politique de 8 Superviseurs du
Conseil Electoral Provisoire à l’Ambassade du Venezuela en Haïti
La demande d’asile de 8 superviseurs électoraux, dont la vie
est menacée, a provoqué un véritable harcèlement de la part du gouvernement
Privert : pressions sur l’Ambassade du Venezuela, tentative d’empoisonnement,
proposition suspecte d’un chèque de 5 000 gourdes aux fugitifs par le ministre
des Affaires Etrangères… Voici la chronologie des événements.
Background
• Jocelerme
Privert apres un vote de l’Assemblee Nationale prete serment le 14 Fevrier 2016
comme President Provisoire de la republique
• 14
Juin 2016 fin du mandat de Jocelerme Privert sans la finalisation des
elections.
• Les
articles 98.3 et 134.3 de la constitution d’Haiti interdisent la prolongation
de mandat ou nouveau mandat pour Privert. L’Assemblee Nationale, ne peut en
aucun cas statuer sur Privert. L’obligation constitutionnelle de l’Assemblee
Nationale est de choisir un nouveau President Provisoire.
• Privert
garde la pouvoir illegalement et depense de fortes sommes des fonds publics
pour saboter l’Assemblee Nationale tout en mettant en place une machine
electorale partisane chargee d’executer un coup d’etat. La violence politique
refait surface. Tentatives d’assassinats contre les deputes Rony Celestin,
Romel Bauge et le Senateur Jean Renel Senatus et assassinat du journaliste
Junior Feurimont de K-Dans TV radio.
• Des hommes du Palais National
travaillant pour le Président de facto Jocelerme Privert sont chargés de
récupérer les superviseurs électoraux du Conseil Electoral afin de mettre en
œuvre un coup d’Etat électoral qu’ils préparent en faveur du parti Fanmi
Lavalas
Des superviseurs
menacés de mort demandent l’asile politique
• Plusieurs superviseurs électoraux
ayant refusé de répondre positivement à la démarche sont menacés de mort par
des hommes armés du Palais National et des chimères de Fanmi Lavalas parmi eux
Benjamin Jean Roody, Icar Junior John Mary, Charles Henry Greguer, Jean Daniel
Franklyn, Dome Morisson Winvin, Dort Roserline.
Vendredi 5 août :
Suite à des menaces, huit superviseurs électoraux, munis des
badges du CEP, pour la plupart des jeunes 25-32 ans, décident de demander
l’asile politique à l’Ambassade du Venezuela en Haïti le Vendredi 5 Août dans
la matinée, pour échapper à un assassinat.
• Apres leur entrée à l’Ambassade du
Venezuela en Haïti, l’Ambassadeur Vénézuélien informe les demandeurs que
l’asile politique leur sera accordé.
• L’Ambassadeur du Venezuela a tenu au
courant le Président de facto Jocelerme Privert
• Selon deux sources du Palais
National sur recommandation de Madame Sandra Honore, Representante Speciale du
Secretaire General des Nations Unies en Haiti, Privert a contacte Caracas pour
leur demander de refuser l’asile politique aux superviseurs electoraux.
• Apres Privert a délégué à
l’Ambassade du Venezuela en Haïti Madame Sandra Honoré représentant du
Secrétaire Général Adjoint des Nations Unies en Haïti.
Mépris du droit
d’asile : le gouvernement Privert fait pression sur l’Ambassade du Venezuela
• Après la visite de Madame Honoré,
l’Ambassadeur du Venezuela a changé d’attitude par rapport aux demandeurs
d’asile politique.
• Vers la mi-journée du Vendredi 5
Août, le Ministre des Affaires Etrangères, Pierrot Delienne, et le Ministre de
la Justice, Camille Edouard font leur rentrée à l’Ambassade du Venezuela en
Haïti. Le Directeur Général par intérim de la Police Nationale, Michel Ange
Gédéon, qui les accompagnait avec le BOYD est resté dans la cour de la l’Ambassade.
Quinze minutes après Gedeon laissait les lieux, affirmant que ce n’est pas la
situation qu’on lui avait décrite.
• Les Ministres Delienne et Edouard,
après avoir parlé à l’Ambassadeur du Venezuela ont exercé des pressions sur les
employés du CEP demandant l’asile. Avec le soutien de l’Ambassadeur du
Venezuela en Haïti, les Ministres ont demandé aux superviseurs du CEP de
quitter l’Ambassade.
• Les superviseurs du Conseil
Electoral demandeurs d’asile politique ont refusé. Ils ont posé deux conditions
pour sortir de l’Ambassade. La présence de la presse et du secteur droits humains.
• Les deux Ministres ont
catégoriquement refusé la présence de la presse. Ils ont proposé un
représentant des droits humains.
• Les superviseurs électoraux
demandeurs d’asile politique ont refusé le médiateur des droits humains proposé
par les Ministres parce que jugé trop proche du President defacto Privert.
• Finalement deux autres représentants
d’organisations de droits humains furent acceptés par les superviseurs pour
accorder la protection requise par les demandeurs d’asile politique.
• Vendredi soir les huit demandeurs
d’asile politique quittent l’Ambassade du Venezuela en Haïti et se rendent à
l’Hôtel Doux Séjour où ils passeront trois nuits sous la protection des deux
représentants des droits humains
Tentative
d’empoisonnement des demandeurs d’asile…
Lundi 8 Août
• Au déjeuner, tentative d’empoisonnement
des huit demandeurs d’asile politique à travers un jus de fruits. Cinq d’entre
eux sont transportés à l’hôpital DASH ou ils recevront du sérum pendant la
journée. Ils ont eu la vie sauve de justesse. Leurs cas étaient tellement
graves que le représentant du gouvernement a laissé l’hôpital dix minutes après
leur arrivée. Le poison n’ayant pas atteint son but, le gouvernement a inventé
une autre thèse.
• Les deux représentants des droits
humains décident de mettre les superviseurs électoraux demandeurs d’asile à
l’hôtel KINAM et essaient de trouver une solution définitive à cette situation
dangereuse.
• Le Directeur Général du CEP ment à
la nation, en disant que les demandeurs d’asile politique n’ont jamais été des
superviseurs du CEP.
Le ministre des
Affaires Etrangères propose un chèque aux demandeurs d’asile !
• Le Ministre Delienne qui avait
promis de rencontrer les superviseurs du CEP menacés prend ses distances. Il
envoie un chèque de cinq mille gourdes aux superviseurs du CEP demandeurs
d’asile qui refusent d’accepter le chèque en question. Les superviseurs
informent le Ministre qu’ils n’ont pas besoin d’argent mais plutôt de
protection pour leurs vies menacées.
• Le Ministre Delienne demande à
l’hôtel KINAM d’expulser les demandeurs d’asile. Ils seront éjectés de leurs
chambres.
• Depuis lors, pourchassés par les
sbires du régime de facto de Privert, les superviseurs du CEP demandeurs
d’asile se cachent pour échapper à leur assassinat commandité par le Palais National.
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