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Si vous voulez vous faire des ennemis essayer de changer les choses

Monday, December 25, 2006

Haiti Insecurite: Necessite d'une politique musclee par Stanley Lucas

Poursuite des kidnappings en Haïti :
Nécessité de la mise en place d’une politique musclée visant à démanteler le réseau de malfaiteurs
Par Stanley Lucas centurionlucas@gmail.com
JOURNAL LE MATIN
Mercredi 26 Novembre 2006
http://www.lematinhaiti.com/PageArticle.asp?ArticleID=3431

Deux missionnaires américains ont été enlevés et libérés en Haïti en juillet dernier. Quatre individus sont prétendument responsables de cette action barbare :

1. Évens – qui vit dans une région marginale de Port-au-Prince dénommée Boston
2. Amaral – qui vit à Belcourt
3. Ti Blanc – qui vit dans un quartier de Cité Soleil dénommé Simon
4. Général Toutou – qui est prétendument co-responsable de l’assassinat de

Jacques Roche, et qui vit également dans le quartier dénommé Boston. Tout au long de l’histoire d’Haïti, les épisodes de violence politique et criminelle ont toujours été orchestrés par le pouvoir en place. Des Zenglens de Soulouque aux Chimères d’Aristide, le pouvoir politique a systématiquement créé, financé, et armé divers groupes afin de créer un environnement caractérisé par la peur et l’intimidation, en commanditant l’assassinat de ses adversaires politiques. Bien que d’autres groupes armés soient également impliqués, la situation de violence actuelle qui prévaut en Haïti doit être en majeure partie blâmée sur le réseau de terreur d’Aristide opérant en Haïti. Fait d’une importance tout à fait prédominante qui mérite d’être souligné à juste titre : ce groupe semble vouloir étendre son champ d’action et ses actes de violence vers l’Amérique du nord, particulièrement en Floride et à Montréal.

Depuis le retour de René Préval au pouvoir, ces groupes ont bénéficié de suffisamment de support et d’appui pour mettre en place plus de 60 nouvelles cellules. Le groupe le plus important de la capitale est l’Armée révolutionnaire de Martissant, gang qui compte plus de mille membres dan ses rangs. Dans l’intervalle, la politique du président Préval envers ces groupes n’est pas clairement définie. Devraient-ils être traités comme les milices du Hamas et de l’Hezbollah ou les seigneurs de guerre islamiques en Somalie et être intégrés dans le processus politique – et être ainsi légitimés ? Ou devraient-ils être poursuivis par la loi et traduits en justice comme c’est le cas avec les groupes paramilitaires en Colombie ?

Afin d’éviter le renforcement de ces groupes criminels et extrémistes, le président Préval ainsi que le Premier ministre Alexis et le Parlement doivent tracer une ligne nette et précise. La communauté inter- nationale, la Minustah, main- tiennent une attitude plutôt ambivalente sur cette question en donnant l’impression qu’une situation de violence de faible intensité est acceptable. Si un climat de sécurité et de confiance doit être établi afin d’attirer des investissements, le gouvernement – et la communauté internationale – doivent définir une politique non- équivoque à l’égard de ces groupes. Les résultats de sondages récents démontrent que la grande majorité des citoyens haïtiens soutient la mise en place d’une politique agressive à l’égard de ces groupes de terroristes. Les Haïtiens sont prêts pour le changement. Ils sont prêts à relancer leur économie et à travailler pour élever le statut de leur pays catégorisé de plus corrompu du monde et de plus pauvre de l’hémisphère occidental. Sans une politique significative visant au démantèlement de ces groupes, les investissements ne se manifesteront pas et le progrès sera une fois de plus éludé.

Je mène actuellement une étude détaillée de cette situation. En janvier prochain, je présenterai un rapport complet détaillant sur ce phénomène en Haïti, y compris ses liens avec le trafic de drogue, les gangs haïtiens à Miami, son impact sur les relations haïtiano-américaines et sur les perspectives en matière de démocratie et de stabilité en Haïti.

Haiti Insecurite: Recommandations au parlement Haitien

PARLEMENT : ETAT D’URGENCE NON, RESOLUTION OUI
par Stanley Lucas centurionlucas@gmail.com
En déclarant l'état d'urgence, le parlement mettrait de coté ses prérogatives constitutionnelles de contrôle au profit d’un exécutif sans référence de gouvernance démocratique ; ce qui est très dangereux pour la démocratie. Rappelons à cet effet que Préval et Alexis ont dissout le parlement Haïtien en Janvier 1999. Il serait plus sage d’ignorer cette approche et la remplacer par le vote d’une résolution officielle par les deux chambres, laquelle demanderait aux responsables du gouvernement l’exécution immédiate d’un certain nombre d’actions. Quelques éléments de cette résolution :

Résolution Farah Dessources:

1. Déclarant inconstitutionnelle et illégale toute négociation avec les malfaiteurs des officiels du gouvernement, des fonctionnaires l’administration publique, des parlementaires, des élus locaux, des agents de la police et de la MINUSTAH

2. Demandant au gouvernement de déclarer illégale et de fermer toute institution participant dans les crimes et autres actes de violence contre la population

3. Demandant au gouvernement de publier dans un délai de 15 jours une liste de recherche de criminels connus. Cette liste sera préparée en collaboration avec les ministères de la justice, de l'intérieur, des affaires sociales, de l'éducation nationale, des affaires étrangères, du commissaire du gouvernement et de l’état major de la police nationale. La participation des organisations des droits humains Haïtiennes est importante à la préparation de cette liste qui devra être du domaine public.

4. Demandant au chef du gouvernement de soumettre au parlement dans un délai ne dépassant pas 15 jours le plan national de sécurité. Ce plan devra inclure le rôle des institutions étatiques et garantir l'indépendance de la justice et de la police dans la lutte contre l'insécurité.

5. Demandant au premier ministre de soumettre au parlement dans un délai ne dépassant pas 15 jours un rapport détaillé de la période Juillet-Décembre 2006 sur les progrès enregistrés dans la lutte contre l'insécurité. Notamment, les résultats des négociations, le nombre de malfaiteurs travaillant avec le DDR, le nombre d’armes récupérées, le nombre de malfaiteurs appréhendés, incarcérés, jugés et toutes autres informations pertinentes

6. Invitant les membres de la commission de désarmement à soumettre un rapport narratif et financier des activités de cette commission. Par la suite, cette commission devra témoigner au parlement sur son bilan et donner des explications aux parlementaires sur l'arrestation de son Vice président aux Etats Unis et de répondre aux accusations que des membres de cette commission participent aux kidnappings.

7. Demandant au Sénateur Gabriel Fortuné d'expliciter ses déclarations publiques sur 'tout moun konn kiles kap fwape » et les liens existants entre des parlementaires et l'état major des kidnappeurs. (déclarations Métropole 19 Décembre 2006)

8. Demandant au Premier ministre de prendre des mesures de sécurité extraordinaires pour garantir la sécurité des étudiants, des familles et du citoyen Haïtien

9. Donnant un délai de 45 jours au gouvernement pour soumettre un rapport-bilan au parlement afin que celui-ci puisse jouer son rôle constitutionnel de contrôle et de défense des intérêts de la population.

10. Demandant au gouvernement et à la police de soumettre au parlement dans un délai ne dépassant pas 15 jours un rapport sur les membres de la MINUSTAH et de l’OEA protégeant les malfaiteurs.

11. Demandant au premier ministre d’apporter toutes les clarifications sur le démenti de l’ambassade américaine relatif à la question des déportés abordée par le premier ministre lors de sa dernière audition au Parlement. Le ministre des affaires étrangères devra soumettre au parlement, à la même date, les accords signés par le gouvernement Préval – Alexis autorisant la présence de la MINUSTAH en Haïti.

12. Ordonnant au commandant en chef de la police de soumettre au parlement, dans un délai ne dépassant pas 15 jours, une stratégie de sécurité qui devrait inclure les grands axes de lutte contre les malfaiteurs, l’épuration des éléments criminels, le renforcement des normes et procédures, l’indépendance et le renforcement de la police nationale,

13. Souhaitant que les membres de la presse, après concertation, n’accordera plus la parole à ces malfaiteurs et responsables de la violence en Haïti.

14. Demandant au gouverneur de la banque centrale de soumettre au parlement, dans un délai ne dépassant pas 30 jours, une stratégie de contrôle des dépôts et retraits non commerciaux et suspects. Cette stratégie devra inclure les banques privées.

15. Donnant un délai de 15 jours aux ministres de l’intérieur et des affaires étrangères pour soumettre au parlement un plan d’accueil pour les déportés arrivant en Haïti.

16. Demandant au ministre de l’éducation nationale de soumettre au parlement avant la rentrée des classes en janvier 2007 un plan garantissant la sécurité des écoles publiques et privées, des universitaires, étudiants et écoliers.

17. Demandant au Ministre de la justice de présenter dans un délai ne dépassant pas 15 jours une stratégie de lutte légale contre les criminels, sa vision de la sécurité nationale, la lutte contre la drogue, les juges et policiers corrompus. Son plan de renforcement du système judiciaire et la police nationale devra être aussi disponible.

18. Souhaitant que le Président de la république entame rapidement les efforts de renforcement du Bureau de Protection du citoyen

19. Demandant gouvernement de présenter un plan national de création d’emplois.

20. Sollicitant la contribution des organisations des droits humains aux efforts de rétablissement de la sécurité sans pour autant nuire à l’éthique professionnelle de ces organisations. Le parlement souhaiterait recevoir du CARLI, du RDDNH, de Justice et Paix, du CEDH, de la CONAP, une liste exhaustive des victimes.

21. Souhaitant la contribution de la société civile en général et notamment des églises, des organisations de femmes et de jeunes, des syndicats, du secteur privé, des partis politiques, de la presse, de la diaspora etc.

22. Dans un délai ne dépassant pas 45 jours, le parlement utilisera son autorité constitutionnelle pour apprécier les performances du gouvernement. A cette date, le parlement pourra confirmer sa confiance ou demander son renvoi.


Le Parlement doit cette résolution à Farah Dessources, aux nombreuses victimes et à tous les citoyens qui sont aux abois.