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Tuesday, October 25, 2016

Les Elections du 25 Octobre 2015: Une analyse pour comprendre le blocage des anarcho populistes par Stanley Lucas

En ce 25 octobre 2016, l’heure est propice à une analyse du blocage du processus électoral qui a suivi la fin du mandat légal du président Martelly. Depuis lors un groupe de sénateurs a procédé à une série de blocages électoraux et a développé une stratégie de sabotage des solutions de conciliation. Il en a résulté une dégradation de la situation politique, au milieu des jeux dangereux d’un groupe de politiciens. L’étendue de la tragédie provoquée par le cyclone rend dérisoire ces manipulations et magouilles qui ne correspondent absolument pas aux urgences et aux attentes du pays.

Le processus électoral de 2015 a débuté en 2011 quand Michel Martelly a demandé aux Présidents des deux Chambres du Parlement de participer à la création du Conseil Electoral Permanent (CEP).

Un amendement problématique
À l’époque, les présidents des deux Chambres Simon Desras et Levaillant Louis Jeune réclamaient la publication de la constitution amendée, comme condition pour s’engager dans la formation du CEP.  Plusieurs secteurs de la société étaient opposés à la publication de cet amendement à cause de la falsification réalisée par le Sénateur Jocelerme Privert. L’amendement fut finalement publié le 19 Juin 2012.

 Martelly accepte le CEP d’exception
Quelques jours plus tard le 9 Juillet 2012 le Président Martelly écrit aux Présidents des deux Chambres pour leur demander de communiquer le nom des trois délégués devant représenter le pouvoir Législatif  au CEP.  Simon Desras rétorque que la formation du CEP n’est pas une priorité pour les sénateurs. Un mois plus tard Desras affirme qu’il est opposé à la formation d’un CEP permanent et propose un CEP d’exception, plus précisément un CTCEP (College Transitoire du Conseil Electoral Permanent). Trois journalistes ne donneront jamais à Martelly le bénéfice du doute.

Martelly acceptera la proposition des sénateurs à travers la signature d’un Accord. Les parlementaires attendront trois mois pour la mise en œuvre de l’Accord, alors que, le 5 Avril 2013, le Pouvoir Judiciaire désigne ses trois membres pour compléter le CEP qui rentrera en fonction le 19 Avril 2013.

Stratégie de blocage électoral de la part de Desras
Malgré tout, le double jeu de Desras contre les élections continue avec la complicité du Sénateur Moïse Jean-Charles à travers deux déclarations.  Assoiffé de pouvoir, Desras fera de nouvelles exigences en échange du vote de la loi électorale.  Martelly acceptera les nouvelles demandes à travers l’Accord El Rancho qui sera signé entre les partis. Ayant respecte sa part de l’Accord, Martelly transmettra au parlement le 31 Mars 2014 les amendements à la loi électorale proposé par le Comité de Suivi de l’Accord d’El Rancho au parlement en vue d’être votés en urgence. Le 2 Avril, les députés votent à l’unanimité l’amendement de la loi électorale comme convenu dans l’Accord d’El Rancho. La loi électorale transmise au Sénat depuis le 4 Avril est bloquée par six sénateurs. Après vingt jours de blocages de la loi électorale, le Président Martelly écrit au Sénat pour encourager le vote de la loi votée a l’unanimité par la Chambre des Députés. Le Président du Sénat, Simon Desras qui avait proposé le CEP d’exception ou CTCEP change encore sa position. Cette fois, afin de bloquer et retarder le processus électoral, il propose la formation d’un Conseil Electoral Provisoire (CEP) selon l’article 289 de la constitution.

Martelly répond au Président du Sénat lui rappelant les longues étapes et les concessions consenties depuis 2012 et les engagements pris lors de l’Accord El Rancho. Pas question de retourner en arrière dans l’esprit de bloquer l’organisation des élections.  On apprendra que l’ensemble des manouvres de Desras avait pour objectif de renverser le Président Martelly dans l’espoir qu’il deviendrait Président Provisoire de la république. Le blocage des élections, la demande de soldats Chilien au Président du Senat de ce pays pour renverser le gouvernement constitutionnel, le montage fait sur le cadavre du Juge Jean Serge Joseph et des accusations chaque semaine sans preuve dans la presse font partie de ces efforts.

Martelly résiste au sabotage électoral de certains sénateurs
Conformément à la constitution et à l’Accord d’El Rancho, le Président Martelly, n’ayant reçu aucune objection des deux pouvoirs, confirme leurs membres au CEP à travers un arrêté. Ils seront installés dans leurs fonctions le 9 Mai 2014. Deux nouveaux membres seront installes le 17 Juillet. Nous sommes déjà en Août, cinq mois après le vote de la loi électorale à l’unanimité par la Chambre des députés. C’est le moment que choisissent six sénateurs pour bloquer le vote de la loi électorale au Sénat et pour empêcher l’organisation des élections. Inquiet, le CEP écrit au Président de la république pour l’informer de la nécessité du vote de la loi électorale pour l’organisation des prochaines élections et de la difficulté de respecter la date du 26 Octobre si ce n’est pas fait. De son côté, Desras décide de changer sa tactique politique de blocage. Dans une lettre au Président Martelly le Sénateur Desras reconnaît sa difficulté à faire fonctionner le Sénat et à faire voter la loi électorale. Martelly lui répond qu’il attend un signal clair du Sénat de leur volonté d’organiser les élections à travers le vote de la loi électorale.

Harcèlement sénatorial et dégradation de l’environnement politique
Face à cette guérilla menée par des sénateurs pour bloquer le fonctionnement électoral de l’État, l’environnement politique se dégrade. Parmi de nombreux partis politiques qui voulaient renverser Martelly, trente-cinq partis et regroupements politiques exigent des élections cette année. Bien que six sénateurs soient responsables de ce blocage, des éléments de la presse l’attribuent à Martelly. Le Conseil Permanent de l’Organisation des Etats Américains annonce dans une déclaration que L’Exécutif Haïtien, la Chambre des Députés ont respecté leurs engagements afin de faciliter l’organisation des élections mais que jusqu’à cette date le Sénat n’avait entrepris aucune action. Martelly essaie une énième tentative : il invite les six sénateurs de l’opposition á une rencontre au Palais National le 1er septembre. Dans leur obsession de blocage du processus électoral les sénateurs ne répondront pas à l’invitation, sauf Desras le malin…

Tentatives de conciliation et concessions gouvernementales
Confrontée à ce blocage, l’Ambassadrice des Etats Unis aux Nations Unies, Samantha Powers fera des déclarations au Conseil de Sécurité des Nations Unies pour demander au Sénateurs de remplir leurs responsabilités constitutionnelles. Plusieurs chefs de file du Congrès des Etats Unis écriront pour encourager les sénateurs à voter la loi électorale afin de faciliter l’organisation des élections en Haïti. Martelly pour sa part renouvellera son invitation aux sénateurs obstructionnistes. Pour sa part l’Organisation du Peuple en Lutte (OPL) proposera, qu’en échange du vote de la loi électorale, les parlementaires resteront en poste jusqu’au prochaines élections malgré la fin de leur mandat. Finalement, Martelly lance le 22 Septembre une troisième ronde de consultations et dialogue entre les acteurs politiques d’Haïti. Il déclare qu’il est prêt à de nouvelles concessions dans le cadre de ce dialogue avec l’opposition. Ce dialogue durera 10 jours, du 25 septembre au 8 Octobre. Il donnera naissance à deux nouveaux accords : la formation d’un nouveau CEP et le contrôle du gouvernement par l’opposition.

Coup d’État institutionnel et sabordage électoral
Ce coup d’État forcera la démission du Premier Ministre Laurent Lamothe, sans un vote du parlement et l’installation d’un nouveau Premier Ministre Evans Paul sans ratification. L’opposition prendra aussi le CEP qui aura à sa tête Pierre Louis Opont. C’est le CEP de l’opposition qui organisera les élections du 9 Août et du 25 Octobre 2015. Les élections du 9 Août 2015 étaient caractérisées par des irrégularités, fraudes et la violence de quatre-vingt-cinq partis politiques. Selon les rapports des journalistes et des radios d’Haïti, la journée électorale du 25 Octobre 2015 était, à part quelques petits dérapages, parfaite.  Plusieurs leaders politiques ayant conclu qu’ils n’avaient pas gagné parce qu’ils n’avaient pas reçus de procès verbaux, privilèges réservés aux candidats classés premier et deuxième, conformément au décret électoral, décidèrent de saboter les élections.

 Sans la moindre contestation légale et formelle, une campagne de sabotage des élections fut lancée par Jude Célestin, Moïse Jean Charles et Maryse Narcisse à travers des subterfuges. Ils seront aidés dans cette campagne destructrice par quatre journalistes.

Jude Célestin joue au « qui perd gagne »…
 Jude Célestin a perdu et est classé second à cause de plusieurs erreurs. Jude Célestin et ses alliés décidèrent de prendre le processus en otage en réclamant la mise en place d’une Commission d’évaluation Electorale, ce qui constituait une demande inconstitutionnelle.  Les constituants de 1987 voulaient à tout prix éviter l’interférence de l’Exécutif dans la gestion du processus électoral. Martelly accepta les desideratas de Jude et ses allies.  Jude utilisa les recommandations de cette commission qu’il réfutait pour faire de nouvelles demandes.  


Le coup mortel fut donné au processus électoral suite aux déclarations de Danton Léger la nuit du 21 au 22 Janvier quand des commandos ont attaqué treize centres de votes qu’ils ont pillés et brûlés, ainsi que le Lycée flambant neuf Anacaona de Léogane.  L’Organisation des Etats Américains (OEA) à travers sa Mission d’Observation Electorale ne fera aucun rapport sur cette violence politique. Face a cette violence Martelly signera un Accord qui ouvrira, sans élections, la porte de la Présidence a l’opposition. Le Calendrier de cet Accord prévoyait l’organisation des élections présidentielles le 14 Mai et la fin de mandat du Président Provisoire le 14 Juin 2016. Dans la nuit du 13 au 14 Février l’Assemblée Nationale organisa une élection au second degré pour choisir un Président provisoire de la république. Les trois candidats Edgard Leblanc, Jocelerme Privert et Dejean Belizaire étaient tous d’anciens présidents de l’Assemblée Nationale.  Apres un deal avec Leblanc, Privert fut élu Président provisoire de la république. Il mit de cote son deal avec Leblanc et décida de saboter l’accord en choisissant un Premier Ministre de sa famille politique, Fritz Jean. Privert fut ramené à la raison par le parlement qui donna un vote de confiance à Fritz Jean. Ce fut une défaite frappante pour Privert qui commençait à réafficher ses tendances antidémocratiques. Privert était implique dans le massacre de la scierie selon des organisations de droits humains, l’armement des gangs du kidnapping en 2004 quand il était le Ministre de l’Intérieur et la falsification de la constitution comme sénateur de la république. Malgré le signal sans équivoque du parlement Privert et le Secrétaire General de la Présidence Anthony Barbier initièrent un processus de manipulation pour prendre le contrôle du nouveau Conseil Electoral qui allait être nomme. Ces manipulations pour construire un CEP partisan débutèrentau sein du secteur droits humains et continua avec plusieurs autres secteurs mentionnes dans l’article 289 de la constitution. Une fois le CEP en place, Privert se servira de LéopoldBélanger, le Président du CEP, pour nommer une Commission Présidentielle de Vérification, communément appelée par la population Commission de Falsification pour manipuler les résultats des élections de 2015. Son objectif politique était d’éliminer le candidat gagnant des élections de 2015. Malgré les manipulations Privert ne réussit pas son coup avec la Commission de Vérification dont le rapport est truffe d’erreurs factuelles et légales. Face a cet échec il décidera unilatéralement avec des complicités de l’Initiative de la Société Civile (ISC), d’annuler les élections espérant qu’a travers la manipulation et les magouilles qu’il pouvait obtenir un résultat diffèrent. Privert plonge dans ses magouilles pour se maintenir au pouvoir n’organisa pas les élections ni le 14 Mai 2011 ni a la fin de son mandat le 14 Juin 2016.  De la manipulation du processus électoral en faveur de son camp politique,  à la corruption, aux abus de pouvoir, aux menaces de violences, l’affaire des Cayes, dut faire face aux violations des droits humais, aux nominations illégales et à la gestion… de l’état.

Jocelerme Privert, l’homme au bilan catastrophique
Le bilan de Jocelerme Privert à la fin de son mandat le 14 Juin est une catastrophe. Sa corruption de quelques militants de droits humains n’a pas pu enterrer ces violations. Depuis la fin de son mandat le de facto, Privert est l’objet de poursuites judiciaires pour usurpation de titre et violations de la constitution après sa décision de se maintenir au pouvoir au delà de la date constitutionnelle.

 La fin de son mandat n’est pas seulement reconnue par le Corps Législatif et le pouvoir judiciaire mais aussi par la Commission Interaméricaine des Droits de l’homme. Son dossier est actuellement à la Cour d’Appel. Président illégal et de facto depuis le 15 Juin Privert tire les ficelles pour l’exécution du coup d’État électoral souhaité.  Les menaces sur huit superviseurs électoraux qu’il essayait de récupérer déclenchent la sonnette d’alarme. L’invention du poste « Observateurs Communautaires » non prévu dans le décret électoral  est immédiatement combattu par le PHTK devant les tribunaux et a dû être annulé.

Cafouillage et tripatouillage, comme mode de fonctionnement
La nomination de deux statisticiens de la Commission présidentielle de Vérification, comme Directeur et Directeur adjoint du centre de tabulation du CEP est sans précédent, parce que donnant le contrôle du centre de tabulation des résultats des élections au palais présidentiel. Les magouilles entourant le processus d’authentification de l’ONI est rejeté par le CEP dans le but de voler des centaines de milliers de cartes électorales au bénéfice du candidat favori de Privert qui est en bas dans les sondages.

C’est dans ce contexte que se préparaient les élections du 9 Octobre qui ont dû être annulées à cause de l’ouragan Mathieu. Le dernier sondage  avant le 9 Octobre donnait Jovenel Moise gagnant avec 54% suivi de Jude Célestin 23%, Moise Jean Charles 12% et Maryse Narcisse 7%. Un an plus tard, le 25 Octobre 2016 la victoire de 2015 de Jovenel Moise n’est que renforce. Nombreux sont qui se demandent pourquoi les anarcho populistes ont fait tant de torts aux pays. Les résultats qu’ils espéraient changer demeurent.

Suite à une évaluation réalisée après le passage de l’ouragan Mathieu, de 1567 centres de vote, 194 ont été endommagés, soit 12.5% du total des centres. Sur cette base le CEP de Berlanger avait prévu d’organiser ces élections le 30 Octobre selon l’information qu’il a communiquée aux partis politiques, lors d’une réunion récente. Sous pression politique de Privert, Berlanger a changé la date pour le 20 Novembre.

Bien compté, mal calculé : l’incompréhension des besoins réels d’Haïti

Le fait de ne pas savoir comment changer les chiffres des sondages donne de sérieux maux de tête à Privert. Malgré la publication de l’Arrêté convoquant le peuple dans ses comices, Privert essaie de développer une stratégie du chaos en utilisant le parti Fanmi Lavalas. Ils espèrent qu’en fomentant la violence et l’instabilité politique il y aura moyen d’annuler les élections et de créer un environnement favorable à l’installation d’un gouvernement provisoire pour deux ans, afin de pouvoir changer la Constitution sans le vote du peuple. C’est-à-dire quelque chose qui causerait la révolte générale dans le pays.  Haïti, pour régler ses problèmes urgents et dramatiques a besoin de stabilité et de dirigeants constitutionnels ayant reçu le suffrage populaire que seules les élections peuvent légitimer.

Thursday, May 26, 2016

L’OEA refuse de Combattre la Violence Politique en Haïti, par Stanley Lucas

Depuis le mois de Janvier nous avons réclamé la mise en place d’une Mission Permanente de l’OEA pour combattre la violence politique qui constitue la plus grande menace contre le processus électoral et la stabilité politique. Cette mission pourrait aider à identifier les acteurs responsables de la violence politique en Haïti et coopérer avec les institutions policières et judiciaires afin de réduire considérablement la violence politique.

Est-ce que la MINUSTAH protège les sbires de Lavalas et de Pitit Dessalines ?
C’est une perception forte qui existe en Haïti parce que la MINUSTAH n’a pas su protéger les centres de vote en Janvier 2015 conformément au mandat donne par le Conseil de Sécurité des Nations Unies. Dans la nuit du 21 au 22 Janvier 2016, des bandits lourdement armés ont attaqué 18 centres municipaux de vote à travers le pays. Un centre municipal de vote regroupe entre cinq et soixante dix sept bureaux de vote. Après avoir pillé ces centres municipaux de votes, les bandits les ont incendiés. Selon les témoignages des citoyens des communes ciblées, ce crime politique a été commis par des sbires du mouvement Lavalas et de Pitit Dessalines. Qui ne se souvient des appels à la violence du député Danton Leger sur radio Caraïbes avant ces actes criminels ? Le leadership de la MINUSTAH proche de Lavalas a refusé d’enquêter et de produire un rapport sur ces évènements. Malgré le communique du Département d’Etat condamnant ces intimidations,  la violence électorale et la violation de la Charte Démocratique aucun suivi n’a été fait pour punir les responsables de la violence politique. L'inaction de la MINUSTAH contre la violence politique depuis 2012 laisse ouverte une porte faisant croire a certains acteurs politiques que la violence est un outil acceptable sur le terrain de la compétition politique. C'est dangereux pour les récents gains démocratiques.

Crimes politiques et agressions en série : la remacoutisation en marche
Dans le bilan du cycle de la violence politique, on peut citer la tentative d’enlèvement de José Ulysse du parti Ansamb nou Fò, dissident du parti Lavalas et proche du PHTK. Il faut y ajouter les assassinats de Lyonel Prévilon, ancien candidat du PHTK pour la commune de Desdunes criblé de balles et du militant Jeff Pierre Louis assassiné le 13 Mai au cours d’une manifestation pacifique du PHTK. Rappelons aussi les agressions physiques contre Fednel Monchéry et plusieurs militants du parti PHTK ainsi que les persécutions politiques du gouvernement Privert contre les membres du PHTK dans l’administration publique, les départements des Nippes, du Nord’Est, du Sud et de l’Ouest à travers la politisation de la justice et des délégués récemment nommes.  Dans la nuit du 15 au 16 Mai, des bandits ont attaqué le Commissariat des Cayes. Deux policiers sont morts. Suite à cet acte odieux deux versions circulent dans l’opinion publique.

1.     Selon le Président Privert ce serait le citoyen Guy Philippe qui serait responsable de cet acte criminel
2.     Tandis que d’autres personnalités politiques parlent d’une machination politique monte par le Palais de Privert et Fanmi Lavalas. Rappelons que le Président provisoire actuel Jocelerme Privert est sur la liste des organisations de droits comme responsable du massacre de Raboteau aux Gonaives en 2004 et du massacre de la Scierie a Saint Marc durant la même période.

Alliances et mésalliances
La récente conférence de presse du porte-parole de la Présidence a renforcé la deuxième thèse tandis que le Palais national dépêche une commission d’enquête aux Cayes pour faire la lumière sur ces évènements criminels.  Rappelons qu’il existe un contentieux entre Lavalas, dont faisait partie Privert comme Ministre de l’Intérieur en 2004, et Guy Philippe. A cette époque Guy Philippe et Moise Jean-Charles de Pitit Dessalines étaient derrière un mouvement populaire qui a provoqué le départ de Jean Bertrand Aristide et l’éviction de Lavalas du pouvoir. Cette animosité entre Guy Philippe et Lavalas ainsi que son alliance avec Moise Jean Charles de Pitit Dessalines se sont traduites dans un entretien entre Moise Jean-Charles (Pitit Dessalines et ancien Lavalas) et Gérard Gilles, un responsable national du parti Fanmi Lavalas. Ecoutez : https://soundcloud.com/haiticherie/lob-y-ak-joure-nan-fanmi

Le discrédit de la MINUSTAH et la nécessité du rôle régulateur de l’OEA
Plus que jamais l’isolement et la neutralisation des acteurs de la violence politique en Haïti sont une urgence pour la stabilité politique d’Haïti. La perte de crédibilité totale de la MINUSTAH à travers le viol d’un jeune garçon mineur par ses soldats, la non sécurisation des centres de vote le 21 Janvier, la propagation de l’épidémie du choléra par les soldats Népalais et d’autres actes du genre ont déterminé la perception négative et généralisée selon laquelle la MINUSTAH est devenue une mission partisane qui a son favori sur l’échiquier politique.  En conséquence on la considère incapable de faire un travail de suivi sur la violence politique en Haïti et d’exécuter le mandat donne par le Conseil de Sécurité. Il n’y a que l’Organisation des États Américains (OEA), à travers la CIDH (Commission Interaméricaine des Droits de l’Homme), qui pourrait faire ce travail de lutte contre la violence à travers une commission neutre.