J’ai écouté ton émission d’intercession de ce jeudi 15 septembre á New York et j’ai reconnu que tu m’as administré une raclée médiatique comparable á une défaite de Vila Real face á Barcelone. Tu as touché notre audience commune, la clientèle du NET , plus celle d’Haïti ou tu règnes sans partage au micro de radio Caraïbes. Tu es Barcelone, the best.
Pour transformer nos échanges en humour, je comparerais cette fessée á la conquête de la Grèce par la Rome antique dont on retient toujours cette vérité « La Grèce conquise a conquis Rome, parce que l’opinion aura découvert que je n’ai pas été aussi méchant envers toi que tu l’es envers moi. J’ai toujours cru en communication qu’un message envoyé cesse d’être la propriété exclusive de son auteur pour devenir la copropriété des lecteurs. J’accepte donc ton interprétation de tous mes articles, même quand tu pourrais en avoir tort. Je te remercie de ce premier baptême.
Tout d’abord á propos de Jacques Edouard Alexis.
J’ai écrit un premier texte intitulé « Entre Jacques Edouard Alexis et Judes Célestin que choisir ? J’ai terminé le texte en faisant incliner la balance en faveur de JEA en raison de ses compétences intellectuelles et de son expérience politique. Je l’ai fait parce que en ce moment la, l’opinion publique n’acceptait pas la participation des candidats Mme Myrlande Manigat et Charles Henry Baker qui venaient crédibiliser la mascarade électorale annoncée du président Préval.
J’ai produit un second texte sur le massacre du cochon créole en faveur de JEA sur demande de l’Agronome Marcel Mondesir qui m’avait longuement prié de faire luire la lumière sur un événement entièrement étranger á Alexis et exploité contre lui á des fins électoralistes. Je ne voulais pas comme en 1990, que des politiciens bâtissaient une deuxième fois leur victoire sur fonds de mensonges, Je te jure qu’ á date je n’ai pas reçu un coup de téléphone de remerciement de JEA que je n’ai pas voté. Il ne reste pas moins vrai que j’ai encore du respect pour cet éminent intellectuel qui peut changer et changer aussi l’avenir d’Haïti ,dans un autre momentum, si l’âge lui donne encore une nouvelle chance.
Le 18 novembre allait donner raison á l’opinion publique . Le CEP a fait émerger Mme Manigat en face de Mr Jude Célestin, parce que dans le calcul des politiciens, Mme Manigat n’irait jamais s’oublier jusqu'à mobiliser la populace pour « Kraze Brize » et forcer les comploteurs á revenir sur leurs décisions.
Respect du Président Préval
J’ai toujours respecté le prestige du poste de la présidence et l’excellence de celui qui l’exerce. Mr Préval a perdu mon respect lorsqu’il a prolongé la durée constitutionnelle du mandat des législateurs et obtenu en échange le prolongement du sien. Il avait déclaré la guerre á la nation. Il n’était plus le président des haïtiens. On nous mettait en état désobéissance civile. je n’ai pas déshonoré le sénateur Jean Charles, (il a mis son costume d’activiste de béton)
Supporteur de Mr Martelly
Je ne me considère pas au dessus de la mêlée. Je ne suis pas neutre. Mais de grâce , ne me demandes pas de claironner que je supporte le président . Après la proclamation définitive des élections du 18 novembre, qui mettait Mr Martelly en face de Mme Manigat , j’ai posté un nouvel article qui disait qu’ avec l’un ou l’autre á la présidence , ce serait la continuité « As usual » Ceci ne m’empêchait pas de soutenir la candidature de Martelly après le tohu-bohu de l’OEA. La raison évoquée était que miki était le seul candidat á pouvoir déjouer le plan totalitariste de Mr Préval de s’accaparer du pouvoir. Dans la suite j’ai continué d’appuyer dans tous mes articles le pouvoir de MIKI, parce que j’ai déduit qu’il était victime des conditions de la prise du pouvoir.
A propos de la presse.
Je fais partie de la presse au même titre que les grands journalistes que je critique dans ce cas précis .J’ai animé comme toi une émission de débat et d’analyse sur l’agriculture, pendant deux ans sur radio Tropicale, pendant dix ans sur radio Ginen et pendant deux ans sur radio Megastar. Je me suis servi de mes connaissances agricoles pour critiquer la politique d’Aristide et de Préval. J’ai laissé la radio á cause de petites complications politiques et de problèmes de santé pour continuer la bataille sur le NET. Le fond aussi bien que la forme de mes articles pivotaient autour de trois points :
-La constitution n’existe pas .En nous référant á elle, je dis que nous faisons de faux débats, que nous influençons négativement l’opinion. La constitution est devenue une prostituée á force d’être violée et une chemise que nous changeons trop souvent . Même son amendement est á rejeter parce que rédigée sous pression de forces politiques au pouvoir.
-La lutte entre L’équipe de Martelly et celle de INITE est une lutte pour le non partage du pouvoir , la séparation des commissions juteuses sur les contrats de la CIRH tout en reconnaissant que l’équipe de Martelly est plus á même de nous doter de conquêtes républicaines. J’ai même écrit avec regret que pour gouverner après Préval, il faut faire pire que lui.
-Solution politique et non constitutionnelle.
Je connais la presse au même titre que toi. Je sais comment manipuler le micro comme je peux aussi manipuler la plume. « Sim te ka ekri panse’m an kreyol, menm jan ou pale nan radio a, mwen tap fo menm jan avo’W » Je peux me permettre de critiquer la presse en donnant mon opinion sur son travail. Je suis de la presse. Nous pouvons avoir des différences, mais me taxer de méchant et d’impropre j’estime que la raclée a été trop sévère.
Radio Caraïbes et Jean Monard
Personne n’est autorisée á faire de leçons á Radio Caraïbes encore moins Michel William á Jean Monard. Petite confession, je ne désespère jamais de travailler un jour dans cette station, á l’exemple de Serge Pierre Louis, á coté de Jean Monard dont la ligne de travail reflète très souvent ma position èrecte.
J’ai choisi Jean Monard pour m’adresser á la presse, parce que je crois même après cette émission d’intercession, que tu es encore le journaliste le plus près de moi dans ma façon d’approcher les choses politiques. Je me suis permis de te prendre en exemple parce que j’ai voulu te répéter dans l’interview accordé au Sénateur Moise dans laquelle tu as dit qu’on t’accuse souvent d’impartialité, que tu endosses . J’ai été franc avec toi. Mais je n’ai pas voulu être méchant avec toi. Toi et moi, nous avons chacun , notre façon intime d’animer une émission ou un article. Je suis aussi très fanfaron, de voir que la « solution » de la crise tend á épouser l’esprit de mes analyses. Je t’aime bien Jean Monard. Mes amitiés au DG et á l’ADM.
Agronome Michel
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