Cela fait cinq
ans que le Juge d’instruction Ivickel Dabresil a identifié les neuf personnes
proches d’Aristide responsables de l’assassinat du journaliste Jean Dominique.
Ce sont : Annette Auguste alias Sô Ann, Gabriel Harold Sévère, Frantz Camille
alias Franco Camille, Jeudy Jean Daniel, Markenton Michel, Mérité et Dimsley
Milien, Toussaint Mercidieu figurent sur la liste des inculpés*.
Malgré le rapport
du juge d’instruction, rien n’a été fait en trois ans. Aristide
continue de menacer les juges se faisant accompagner d’un petit groupe de
chimères violents à chaque convocation. La dernière a été en Mars 2017 où il a dû
comparaitre devant le Juge Dorin dans une affaire de kidnapping e de
blanchiment impliquant son chef de garage Anthony Nazaire.
Le travail de la
justice haïtienne pour arriver à ces conclusions n’a pas été facile. Les juges
ont été l’objet de menaces de mort et d’intimidations pendant 17 années.
Nombreux sont les juges qui pour rester en vie ont préfère abandonner l’enquête
sur ce crime. Revisitons ensemble ce
parcours tortueux e dangereux de l’enquête sur l’assassinat de Jean Dominique.
Jean Dominique
est un journaliste Haïtien qui a été assassine le 3 Avril 2000. Pendant treize ans les juges et commissaires
du gouvernement qui se sont succèdes sur son dossier judiciaire ont été
victimes d’intimidations, de sabotages et de démissions forcées par le pouvoir
exécutif sous le contrôle du mouvement Lavalas de Jean Bertrand Aristide. Nous
ne parlerons des témoins exécutes. Le débat de cette semaine n'est pas
politique mais plutôt judiciaire. Malgré la propagande, les efforts de
relations publiques dans la presse étrangère et les diversions de terrain la
question centrale demeure: Qui a tué le journaliste Jean Dominique?
Pour la première
fois en vingt-cinq ans un juge d’instruction de la république d’Haïti Ivickel
Dabresil a le courage de mener son enquête et traduire plusieurs responsables
de l’état devant la justice pour répondre à ses questions en vue de trouver les
assassins de Jeando. C’est dans ce contexte que le juge avait convoqué l’ancien
Premier Ministre Yvon Neptune, l’ancien Sénateur Danny Toussaint, l’ancien
Président de la république René Préval ainsi que Jean Bertrand Aristide qui
occupait la même fonction.
Toussaint,
Neptune et Préval avaient répondu paisiblement et séparément à la convocation
du juge d’instruction. Chacun a répondu pendant des heures aux questions du
juge.
Le Mercredi 8 Mai
2013 était le jour de la première convocation de l’ancien Président Jean
Bertrand Aristide. Dès le 7 Mai Aristide envoya quelques-uns de ses chimères
pour intimider la justice haïtienne et le juge d’instruction dans les rues de
Port-au-Prince à travers des actions violentes.
Le juge
d’instruction avec courage ne céda pas aux pressions, menaces et aux actes
d’intimidations et de violences des chimères d’Aristide et de son parti Fanmi
Lavalas. Le 8 Mai 2013 accompagné de plusieurs centaines de ses chimères
Aristide fut obligé de se rendre aux bureaux du juge Dabresil ou pendant plusieurs
heures il a dû répondre aux questions. Encore une fois les supporters
d’Aristide utilisèrent la violence. Le journaliste Frantz Henry Délice de Radio
Télé Ginen fut l’une des victimes des chimères de Jean Bertrand Aristide le 8
Mai 2013. Cet acte de violence contre un membre de la presse a été condamné par
l’Association Nationale des Médias Haïtiens (ANMH).
Bien que nous
condamnions cette attitude violente de Jean Bertrand Aristide et de ses
partisans de Fanmi Lavalas nous n'affirmons pas qu'il soit coupable ou innocent
dans cette affaire. C'est à la justice haïtienne d'identifier les coupables et
le juge Dabresil a déjà franchi la première étape.
Rappelons que
Jean Bertrand Aristide pendant la période de 2000-04 figurait parmi les 38
présidents considérés comme prédateurs de la presse à travers le monde. Les détails sur la répression du
gouvernement de Jean Bertrand Aristide et de son parti Fanmi Lavalas sur les
journalistes et la presse haïtienne en général durant cette période sont
horrifiques. Durant cette période Haïti était 169èm au classement mondial sur la liberté
de la presse comparativement à aujourd'hui 2013 où le pays est classe 52èm.
Le Sénateur de la
république d'Haïti Irvelt Chery avait aussi à l'époque envoyé une lettre aux
différents commissaires du gouvernement pour leur demander de mettre l'action
publique en mouvement pour les différents crimes commis.
Jusqu'à présent
les gangs lavalas continuent de tuer des journalistes Haïtiens. La dernière
victime a été le journaliste Vladjimir Legagneur assassiné par un gang de Gran
Ravinn contrôle par le Député Lavalas Printemps Belizaire selon le témoignage
d'un des chefs de gangs sur Scoop FM.
Nous souhaitons
finalement que la justice haïtienne trouvera et punira les coupables qui ont
assassines les journalistes haïtiens Jean Dominique, Brignol Lindor, Jacques
Roche et Georges Honorat et ne cédera pas aux menaces des anarchistes. Le
peuple Haïtien souhaite que la Commission Interaméricaine des Droits de l’Homme
ne restera pas silencieux sur ces crimes politiques et les violences politiques
récentes d’Haïti.
* Il y a un média, dans sa complicité pour protéger
les crimes d’Aristide, efface des articles et documents publies. Aristide a
aussi employé deux hackers pour saboter des liens compromettants sur le net.