Le Sénateur Jocelerme Privert avait permis à
René Préval de rester au pouvoir jusqu’au 14 Mai 2011. Comme président du Senat, il trouvera
le 5 Février 2015 un accord
avec la Présidence pour la continuité de l’État. Comme en 2011, la solution institutionnelle vient du
Parlement qui choisit Privert comme Président Provisoire pour une durée de 120
jours. Son mandat était de finaliser le processus électoral qui avait débuté en
2015. Deux dates étaient importantes dans cet accord : l’organisation du
deuxième tour des élections le 24 Avril 2016 et la prestation de serment d’un
Président constitutionnel le 14 Mai. Que s’est-il passé en quatre mois ? 14
Juin fin de mandat, Privert a-t-il réussi dans sa mission ? Quel est son bilan
?
Organisation
de la Présidence Provisoire Privert
L’organisation concoctée par le Président
provisoire se présente comme suit :
- Jean Max Bellerive, un ancien premier
ministre de Préval, (VERITE-INITE),
directeur
de cabinet
- Daly Valet (Ancien Directeur de campagne de
Moïse Jean Charles, (Pitit
Dessalines), conseiller politique
- Schiller Louidor et Yves Cristallin (Fanmi
Lavalas) Conseillers Politiques
- Assad Volcy (Pitit Dessalines) Conseiller
Politique
- Joanas Gue et Kelly Bastien (VERITE)
conseiller
- Gabriel Verret, (Groupe de Bourdon)
conseiller informel
Il faut y ajouter d’autres nominations
d’activistes venant de Fanmi Lavalas, Pitit Dessalines et Vérité-INITE. La
Présidence Provisoire de Privert est organisée par et pour Cavalas.
Exécution
de l’Accord du 5 Février
Nomination du Premier Ministre de Consensus
Le Président provisoire a consulté les
parlementaires pour nommer un Premier Ministre. La Présidence et le Parlement
s’étaient mis d’accord sur une liste de trois personnalités desquelles devrait
sortir le Premier Ministre. Privert nomma unilatéralement Fritz Jean perçu
comme venant du secteur Lavalas. Cette nomination envenima ses relations avec
le Parlement et une perte de confiance dans la volonté de Privert de finaliser
rapidement le processus. Le Parlement ne valida pas la nomination de Fritz
Jean. Privert, forcé de reculer, choisit alors Enex Jean-Charles qui fut
approuvé par le Parlement. Ce jeu coquin a tout de même duré quarante jours.
Choix
et Nomination des membres du Conseil Electoral Provisoire
Les manipulations de Privert et de Anthony
Barbier dans la mise en place du Conseil Electoral Provisoire vont encore
éroder le minimum de confiance dont bénéficiait Privert. Sept des neuf membres
nommés au Conseil Electoral Provisoire ne seront pas les personnes choisies par
les secteurs de la société conformément à l’article 289 de la Constitution.
Jean Simon St Hubert, qui a obtenu zéro vote dans l’élection
à laquelle ont participé 28 organisations de droits humains, n’est pas la personne
désignée pour représenter ce secteur au CEP. Pourtant c’est lui qui ira siéger. Soixante dix
organisations syndicales ont écrit au Président Privert les 20
et 25
Février pour communiquer le nom de leur délégué au CEP. Privert et Barbier ont
fait autrement. Il en est de même pour les secteurs femmes,
Vaudou,
Presse, paysans et secteur privé que Préval a manipulés. Malgré tout, le CEP
partisan de Privert sera installé.
Commission
Présidentielle de Vérification Electorale
Refusant d’exécuter l’Accord du 5 Février, à
la recherche de subterfuge pour rester le plus longtemps possible, certains
disent deux ans, au pouvoir en vue de réaliser un coup d’Etat électoral,
Privert nommera une commission Présidentielle de Vérification Electorale. Les
membres seront François Benoit, un dirigeant du parti MIDH qui a participé aux
dernières élections, Gédéon Jean, un activiste politique proche du MOPOD et du
RNDDH, Erick Gaillard, un proche du parti FUSION qui réclamait l’annulation des
élections, Mac Donald Jean et Pierre Wilfrid Sanon du secteur Lavalas. Sans
grande surprise, cette commission présidentielle politique et partisane exécuta
les desideratas du Président Provisoire Privert et demanda, à travers leur rapport
truffé d’erreurs factuelles et juridiques, l’annulation du premier tour des
élections présidentielles.
Prenant part au coup d’Etat de Privert, le CEP
de Berlanger-Hercule refusa de faire une évaluation technique de ce dit rapport
communément appelé rapport présidentiel de falsification électorale. Et
pourtant la mission d'observation électorale de l'Union Européenne a identifié
les faiblesses sérieuses, conceptuelles, factuelles, légales et méthodologiques
du rapport de la commission Présidentielle ainsi que sa conclusion, qui a mené le CEP à annuler les
résultats du premier tour des élections présidentielles. Deuxièmement, il
analyse les problèmes de légitimité de la CIEVE, tant sur le plan
constitutionnel, consensuel et le concept, pertinence et fiabilité des voix
irrétraçables, dont le rôle est central dans le raisonnement de la CIEVE, ainsi
que de sa redéfinition du décret électoral.
Depuis, les représentants des deux candidats à
la présidence qualifiés pour le second tour réclament l’organisation du second
tour, tandis que le Parlement dans un communiqué
affirme qu’il n’est en aucun cas lié à la commission de vérification et qu’ils
ne reconnaissent pas l’autorité et leur rapport. Jovenel Moise dont le PHTK a identifié la supercherie
de la commission Privert demande l’organisation du second tour et a rejeté le
rapport tandis que le Sénateur Anacasis Coordonateur Général de LAPEH réclame
un second tour à trois (Jovenel Moise, Jude Célestin et Moise Jean Charles).
Privert à travers le rapport de sa commission présidentielle vise aussi la
dissolution du Parlement.
Rapports
entre Le Conseil Electoral et la Commission de vérification
Bien vite, le nouveau Président du CEP, Léopold
Berlanger, prendra la décision politique d’aider Privert à constituer une
commission présidentielle de vérification électorale. Cette commission de
vérification n’est pas dans l’accord du 5 Février et fait partie d’un outil créé
par Privert pour atteindre ses objectifs politiques. Voyant que ses choix
politiques sont mis en plein jour par cette décision, Berlanger dans son jeu
laloz dira que les recommandations de la commission de vérification ne seront
pas imposables au CEP. Le rapport
de cette commission sera remis au CEP. Berlanger sans évaluation des Directions
juridique et des Opérations Electorales
du CEP adoptera le rapport de la commission de vérification de Privert
en publiant un calendrier
électoral perçu comme un calendrier d’instabilité politique puisque faisant
perdurer le provisoire.
Privert
et les trois pouvoirs de l’Etat
Durant son mandat, Privert a créé une
situation de tension au sein des trois pouvoirs de l’Etat. Il a totalement
perdu la collaboration du pouvoir judiciaire à cause de ses intimidations,
actes de violences envers les tribunaux pour imposer
son agenda politique totalitaire. Il a même réussi à soulever
contre lui les avocats du Barreau de l’ordre des Avocats, suite aux actions
violentes de son Commissaire du Gouvernement Danton Léger. Au sein du pouvoir Législatif dont il
est issu, il a perdu le support de la grande majorité parlementaire. Le choix du Premier Ministre Jean et la
modification du décret électoral, par un Arrêté présidentiel sans vote du
Parlement, ne sont que de petits indices des dérives de cette relation entre
les deux pouvoirs. Au sein du pouvoir exécutif, le Premier Ministre a refusé de
cautionner les actes illégaux de violations de droits humains de Privert. La lettre
du Premier Ministre au Ministre de la Justice demandant le respect des
conventions sur les droits humains signée par Haïti ne peut être plus claire.
Les
efforts de Privert pour affaiblir ses adversaires politiques
Privert a essayé d’intimider les trois
représentants du Parti Haïtien Tet Kale lors d’une réunion au palais le 19
Février. Au cours de cette réunion sans documentation, il déclare que le
candidat Jovenel Moise, qui a gagné le premier tour des élections
présidentielles, est classé cinquième. Le PHTK a rapidement réagi à cette
tentative d’intimidation et de manipulation politique.
Privert, pour asseoir son projet politique, a
essayé d’affaiblir Pitit Dessalines et Moise Jean Charles en recrutant d’abord
Daly Valet, directeur de la campagne électorale de Moise Jean Charles, ensuite
Assad Volcy un bras droit de Moise à qui il a donné le Ministère des Affaires
Sociales, enfin Levelt Fanfan et un ancien porte parole de Pitit Dessalines
comme porte parole adjoint du palais. Cette division a permis à Privert
d’affecter Moise Jean Charles a travers les déclarations d’Assad Volcy qui
menaçait de dire la vérité sur les FAUX procès- verbaux de Moise si celui ci
lui faisait perdre le Ministère des Affaires Sociales. Moise Jean Charles
constitue une menace permanente pour Fanmi Lavalas. Aristide a demande à
Privert de se débarrasser de Moise.
Privert
a tente de faire de même avec Gérald Germain, directeur de la campagne de Jude
Célestin, à qui il offre la
direction adjointe du FAES et quelques avantages à la banque centrale. Le Sénateur
Anacasis, coordonnateur de la campagne de Jude Célestin et de LAPEH, a compris
la manœuvre. Pour sortir de ce bourbier, il fait une proposition
pour organiser le second tour avec trois candidats. Ce qui est un désaveu du projet
Privert, un rejet du rapport de la commission de vérification et une
reconnaissance que Jovenel Moise a gagné le premier tour des élections.
Privert,
les persécutions et la violence politique
Nombreuses ont été les cibles de persécutions
politiques et de violations de droits humains systématiques du Gouvernement Privert.
Les organisations politiques victimes sont Repons Peyizan, le Parti Haïtien Tèt
Kale, le KID, les membres de la Plateforme Viktwa, de nombreux anciens
responsables gouvernementaux, les institutions judicaires, des parlementaires
et une partie de la société civile.
Le responsable du parti Répons Peyizan Fednel
Monchery a échappé de justesse a la mort après une tentative d’assassinat
politique. Il en est sorti avec des blessures. La résidence du député Romel
Baugé a été mitraillée. Le député XXX Président de la Commission Justice a été
agressé par des gardes du corps du Président Privert. Des membres du Conseil
Supérieur du Pouvoir Judiciaire ont été menacés pour avoir rejeté la nomination
illégale de Me. Danton Léger au CSPJ. Le juge qui a convoque le Commissaire du
Gouvernement Danton Leger suite aux plaintes de citoyens dont leurs droits ont
été violes par lui a été physiquement agressé par des sbires armés du pouvoir.
Il en est de même des avocats représentants les intérêts des victimes ce qui a
provoqué une réaction du Barreau de l’Ordre des avocats de Port-au-Prince qui a
identifié Me. Léger et la politique répressive de Privert comme une menace pour
les institutions démocratiques, l’égalité des citoyens devant la loi et les
avocats.
Le Parti Haïtien Tèt Kale a été la cible
principale des violences politiques de Privert. Le commerce de la Présidente du PHTK Ann-Valerie Milfort a
été incendié. Voici quelques autres cas :
1.) Des individus à la solde du Palais
National ont infiltré une manifestation pacifique, organisée le 14 mai 2016,
ces individus ont caillassé le local de stations de radio et perpétré d’autres
actes répréhensibles que les
hommes au pouvoir tentent d’attribuer au Parti Haïtien Tèt Kale (PHTK).
2.) Plusieurs militants ont été victimes dont
M. Jeff Louis qui a été lâchement assassiné par balles en marge d’une
manifestation pacifique par les sbires du pouvoir en place. Le militant Erntz
Louis a été également aussi assassiné quelques jours après.
3.) Une militante du PHTK manifestant
pacifiquement le 14 mai 2016 dernier, Madame Nerlande Desir a été violemment
battue par des policiers en uniforme.
4.) Au Trou du Nord (Nord-Est), plusieurs
centaines de sympathisants du Parti Haïtien Tèt Kale sont persécutés par les
autorités locales qui sont à la solde des hommes du Palais National.
5.) Dans la nuit du 16 au 17 mai 2016, des
individus armés se sont introduits dans la résidence d’un sympathisant du Parti
Haïtien Tèt Kale (PHTK) à Thomassin. Cela s’est soldé par le décès d’un des
assaillants.
6.) Le membre du Parti Haïtien Tèt Kale (PHTK)
Samuel Bonheur, vice-délégué de Miragoâne est victime d’une machination
politique orchestrée par les hommes du pouvoir dans le but de faire croire que
le PHTK participe à des actes de violence.
7.) Département du Nord, Borgne, plusieurs
maisons appartenant à des sympathisants du PHTK ont été incendiées et démolies.
De plus, le tronçon du centre ville de Borgne à sa première section communale
petit bourg, a été coupé en divers endroits. Un individu qui serait un partisan
du Parti Haïtien Tèt Kale serait porté disparu. La majorité de ces actes de violences ont été orchestrés par
des membres de partis hostiles au PHTK notamment Vérité / Kgpb.
a) Jean Baptiste PIERRE : Maison et commerce
incendie.
b) Théodore TOUSSAINT : Maison et commerce
incendie.
c) Nicole ALCIME : Maison détruite
d) Ofrandieu JOSEPH : Maison détruite
e) Julienne THOMAS : Maison incendie
f) Mme Michelet FRANÇOIS : Maison incendiée (larat)
g) Mme Gaby JULES : Maison détruite
h) Galine JULES : Bastonnade
i) Nicole St Elus : Maison détruite
j) Mme Sain Dieu CADET : Deux maisons incendiées
k) Jordany JOACHIN : Bastonnade
l) Bernadin FRANÇOIS : Maison incendiée
o) Nael AMY : Bastonnade
p) jean Claude JEAN-PIERRE : Maison détruite
q) Tchade JOSEPH: assassiné
10.) Tentative d'assassinat contre Me. Kedlaire
Augustin, l’un des porte-parole du PHTK suite a sa participation à l’émission
Ranmase sur Radio Caraïbes.
11.) Des individus non identifiés ont
mitraillés de balles la résidence du député du PHTK, Louis Romel Beauge. Il
s’agit la clairement d’une tentative d’intimidation ou d’assassinat sur le
représentant de Maissade au Parlement Haïtien, élu sous la bannière du PHTK.
Ces actes interviennent après que le Député a sévèrement critiqué dans la
presse le rapport de la Commission de vérification.
12.) Maitre Danton Léger, commissaire du
gouvernement près le Tribunal de 1ère instance de P-au-P, a adopté une série de
mesures d'interdiction de départ contre d'anciens Premiers ministres et
d'autres officiels de l'ancienne administration. Aucune loi haïtienne ne
reconnait au Commissaire du Gouvernement, autorité de poursuite le pouvoir de restreindre la liberté d’un individu en lui interdisant
de laisser le pays, sous prétexte de recherches d’informations.
13.) Le dimanche 29 mai, un incendie criminel
s’est déclaré au local de la HPS
entreprise appartenant à Mme Ann Valérie Milfort, présidente du PHTK.
14.) Gamall Augustin, commentaire sur Storm TV
et Storm Radio, station considérée
comme étant pro-Martelly, a été menacé de mort à l'antenne.
15.) Assassinat de Bouboul, militant du PHTK
par des individus armés non loin de sa résidence.
16.) L’ancien Directeur du BMPAD, sous
l’administration Martelly, Monsieur Eustache St-Lot vient de passer prés d’une
semaine en prison dans le cadre de persécution politique a l’encontre d’ancien
fonctionnaire du PHTK sous prétexte qu’une enquête était en cours.
17.) Manœuvre de Partis politiques réputé proche
du Président Provisoire Privert pour éliminer de la course présidentielle, le
candidat du PHTK Jovenel Moise.
18.) Arrestation arbitraire du Syndicaliste
Guy Polynice, utilisant la justice comme un outil Politique. Guy Polynice est
accuse à tort d avoir de complot contre la sureté de l’état.
19.) Depuis l’arrivée de ce Gouvernement
provisoire, plusieurs membres actif et proches du Parti Haïtien Tèt Kale ont
été assassinés, parmi lesquels l’ex-candidat à la Députation pour la commune de
Desdunes, Monsieur Yonel Previllon dont le corps a été criblé de balles.
Privert
et l’économie
Privert, au cours des quatre derniers
mois, a été un désastre au niveau
économique. L’inflation est a 15%. Les recettes fiscales ont considérablement
diminué à cause de l’effet de l’instabilité politique causée par le provisoire
et son impact sur l’économie. La marmite de riz qui se vendait a $18 en Février
coûte $35 en Juin. Ceux qui
vendaient 10.000 feuilles de tôles par semaine en vendent 250 aujourd’hui. Près
de 60% des réservations d’hôtels ont été annulées. Les fonds de l’Etat
débloqués sont dirigés vers des combines politiques pour le maintien au pouvoir
de Privert et non pour répondre aux besoins de la population. Du montant de 150 millions de gourdes
débloqués pour les sinistrés des inondations du département du Nord, seulement
dix millions ont été dépensés dans le département. Personne ne sait quelle
utilisation a été faite de 500 millions de gourdes débloqués par le Ministère
des Finances. Il semblerait que
les 20 millions de la caisse d’assistance sociale et sept millions débloqués
pour les restaurants communautaires du Ministère des Affaires sociales ont été
remis à un haut fonctionnaire du palais pour des raisons politiques.
Le budget présenté par Privert au parlement
réduit de 38.5% le budget du Ministère de l’Agriculture : une priorité du
peuple Haïtien. Le monde rural vient de vivre six mois de sécheresse à cause du
phénomène El Niño. Plus de 5.6
millions de paysans sont dans une misère extrême. Ce n’est pas le moment pour Privert
de couper le budget de l’Agriculture. Il en est de même du secteur Sante en
grève : budget à la baisse.
Les cartels économiques Groupe de Bourdon et Groupe Blakawout
, qui ont payé le vote de sa présidence, veulent le maintenir au pouvoir pour
annuler le décret qui démocratise le secteur électricité et renforcer un ensemble
de monopoles. Les programmes sociaux de support aux populations vulnérables ne
sont plus financés par le gouvernement Privert.
Conclusion
L’arrogance,
l’esprit partisan, la partialité de Privert - qui n’a jamais compris qu’il est un président provisoire -
ont porté tout le monde à voir clair dans son jeu : la réalisation d’un
coup d’Etat électoral en faveur de Fanmi Lavalas qui l’a entrainé à commettre des fautes, des gaffes et des erreurs inqualifiables,
inadmissibles de la part d’un haut fonctionnaire de l’administration publique
haïtienne. Quelle que soit l’issue de cette épreuve de force qu’a engagée Privert
avec des secteurs de la vie nationale pour le pouvoir, il sera difficile de
normaliser la situation générale du pays sans l’acceptation des règles du jeu
politique surtout par les perdants qui peuvent être rapidement convertis en
gagnants s’ils consentent à considérer le bien commun, l’intérêt général et
l’avenir d’Haïti.