It is during our darkest moments that we must focus to see the light

Mwen se echantiyon yon ras kap boujonnen men ki poko donnen

Si vous voulez vous faire des ennemis essayer de changer les choses

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Sunday, August 5, 2012

LES TREIZE COMMANDEMENTS DE LA CONVICTION LAVALAS PAR STANLEY LUCAS

1. C'est voler les ressources de l'etat et les utiliser a des fins personnelles 
http://aristidefoundationfordemocracy.org/wp-content/uploads/2010/02/UNIFA_uni_3.jpg

2. C'est diriger avec la violence et le terrorisme d'etat en placant des criminels dans les institutions d'etat  

http://www.prevalhaiti.com/messages.php/25566 
http://www.rnddh.org/article.php3?id_article=313
 
3. C'est manipuler les resultats des elections avec un Conseil Electoral Partisan et imposer des resultats fabriques par la violence 
http://solutionshaiti.blogspot.com/2010/11/fix-is-in-prevals-rigs-haitis-elections.html
http://youtube.googleapis.com/v/kASfVSb9ozU?fs=1&hl=en_US

4. C'est solliciter un embargo en 1993 qui a detruit l'economie notre pays 
http://www.nytimes.com/1994/06/03/world/doubting-sanctions-aristide-urges-us-action-on-haiti.html
5. C'est demander officiellement les occupations militaires d'Haiti en 1994, 1995, 1996, 1997, 1998 et 2004 
http://solutionshaiti.blogspot.com/2010/10/haiti-15-octobre-2009-quinzieme.html



6. C'est kidnapper des ecoliers, solliciter une rancon de leurs parents et les executer malgre le paiement 
http://radiokiskeya.com/spip.php?article5048  et  http://www.haiti-observateur.net/pdfs/12062006.pdf


7. C'est recevoir un rapport annoncant un tremblement de terre depuis le 7 Octobre 2002 et ne rien faire pour proteger la population. Resultats 320.000 citoyens morts a cause de l'irresponsabilite lavalas au pouvoir 
http://www.bme.gouv.ht/alea%20sismique/Alea_sismique%20HAITI.pdf   


8. C'est officialiser le trafique de la drogue proteger par les institutions de l'etat jusqu'a que la DEA debarque pour arreter sans mandat le President du Senat et le chef de la securite du Palais National 
http://www.haitian-truth.org/jean-bertrand-aristide-le-kidnapping-et-la-drogue/


9. C'est detruire la production agricole, les cooperatives et abandonner les paysans http://www.metropolehaiti.com/metropole/full_poli_fr.php?id=515  
10. C'est armer les jeunes pour lestransformer en chimeres au lieu de donner la priorite a l'education et construire des ecoles ou les abandonner comme ce fut le cas avec Amaral Duclona ou encore les executer quand ils constituent une menace comme ce fut le cas d'Amyot Metayer, les freres Arbrouet et Samba Boukman 
http://www.dailymotion.com/video/x2rbha_bande-annonce-ghosts-of-cite-soleil_shortfilms
http://www.youtube.com/watch?v=V0gZhQMzrkI



11. C'est mentir, assassiner le caractere des citoyens honnetes qui defendent les interets nationaux 
http://michaeldeibert.blogspot.com/2006/11/brignol-lindor-cinq-ans-aprs.html

12. C'est degrader les valeurs de travail, de moral, de respect de l'autre, d'amour du peuple haitien et les remplacer par la haine sociale, la mechancete, l'egoisme et la corruption http://solutionshaiti.blogspot.com/2011/03/truth-about-aristide-mob-boss-or.html


13. C'est etre aigri et hair l'autre parce qu'il represente l'excellence, le succes et la reussite http://www.youtube.com/watch?v=MQt8tFZxFA8

Sunday, September 4, 2011

Haiti: Viol d'un jeune Haitien de 19 ans, que faire de la MINUSTAH? par Stanley Lucas

Le viol d'un jeune Haitien de 19 ans Johny Jean par des soldats Uruguayens de la MINUSTAH , pour voir la video de Youtube utilisez ce lien http://www.youtube.com/watch?v=mAVdxsz-8YM ou celle de ABC utilisez ce lien: http://abcnews.go.com/Blotter/peacekeepers-accused-sexually-assaulting-haitian-teen/story?id=14437122 vient de relancer le debat national sur la presence de cette mission des Nations Unies en Haiti. L’acte des soldats Uruguayens de la MINUSTAH confirme a ABC par le lieutenant de leur marine Nicolas Casariego est odieux et barbare que devrait comdamner l'ensemble des secteurs de la societe Haitienne et de la diaspora. Le medecin Haitien Clifford Gauthier et le Juge de Paix Paul Tarte ont aussi confirme l'acte odieux.

Les soldats des Nations Unies sont rentres en Haiti en 1995 apres une requete officielle de l'ancien President constitutionnel d'Haiti Jean Bertrand Aristide. A cette époque Aristide voulait remplacer les soldats americains qui rentraient chez eux. Cette mission des Nations Unies portera le nom de MINUHA. Rappelons que les soldats americains ont aussi debarque en Haiti en 1994 sur requete de Jean Bertrand Aristide. Pour plus de details voir: http://solutionshaiti.blogspot.com/2010/10/haiti-15-octobre-2009-quinzieme.html La constitution d’Haiti stipule que c’est un acte de haute trahison de solliciter des interventions etrangeres dans son propre pays.

En 1996, 1997, 1998 le President Preval renouvellera le maintien de cette mission de "la Paix" des Nations Unies en Haiti. Ces missions changerent de noms durant cette periode, de MINUHA a MITNUH, a MIPONUH jusqu'a MICAH qui sera fermee en 1998 a cause d'un vote du Congres Americain qui coupera ses vivres faute de progres. Pour plus de details voir la liste des demandes: http://solutionshaiti.blogspot.com/2010/07/la-liste-des-demandes-officielles.html   

En 2004 face a la revolte de differents secteurs de la societe Haitienne et  voulant garder le pouvoir a tout prix Jean Bertrand Aristide sollicita des Etats Unis et des Nations Unies l'envoi de soldats americains et etrangers. Aristide sollicita cette fois 3000 soldats. Aristide n'ayant pas respecte ses engagements democratiques prit devant la communaute internationale en dix ans (1994-2004), les acteurs internationaux deciderent de se servir de sa requete d'envoi d'une force militaire apres sa demission.  La nouvelle mission, la MINUSTAH fut deployee en Fevrier-Mars 2004. En 2010 le President Preval reconduira  le mandat de la MINUSTAH jusqu'en 2015.

 De 1995 a nos jours les objectifs de ces missions des Nations Unies etaient d'aider a construire un environnement stable et contribuer au renforcement des institutions democratiques Haitiennes. De 2004 a 2011 cette mission a depense pres de US$4 milliards en Haiti. Une evaluation serieuse sur les performances de cette mission demontrerait que ca ete de l’argent gaspille. Le budget de la MINUSTAH pour l'annee 2010-2011 est de US$864 millions. Pour l'analyse et l'utilisation de ce budget de la MINUSTAH voir:

Les performances de cette mission sont tres maigres pour etre charitable. A part quelques progres limites au sein de la police nationale on ne voit pas vraiment la contribution apportee au renforcement des institutions democratiques d'Haiti. La grande majorite des Haitiens croient que cette mission apporte beaucoup plus de problemes a notre pays et sert plutot a collecter les fonds des donateurs pour Haiti qui sont ensuite mal depenses entre petits copains de la communaute internationale qui se distribuent des contrats et des emplois bien renumeres.

De la corruption des employes de la MINUSTAH a la recherche de pots de vin, voir: http://www.washingtonpost.com/wp-dyn/content/article/2007/12/17/AR2007121701914.html au viol de femmes Haitiennes par les soldats Shrilankais de la MINUSTAH, voir: http://metropolehaiti.com/metropole/archive.php?action=full&keyword=viols&sid=0&critere=0&id=13202&p=2  a la tentative de viol d'une policiere Haitienne a la Croix des Bouquets, a l'assassinat du jeune de 19 ans Gaspard par le contingent du Nord de la MINUSTAH qu’ils ont voulu faire passer pour un suicide en passant par les efforts pour remplacer et museler la presse Haitienne, voir: http://metropolehaiti.com/metropole/archive.php?action=full&keyword=ANMH+minustah&sid=0&critere=0&id=10985&p=1  a la propagation du Cholera en Haiti par les soldats Nepalais de la MINUSTAH, voir: http://solutionshaiti.blogspot.com/2010/11/cholera-in-haiti-is-united-nations.html  a la repression contre ceux qui protestaient contre la propagation de cette bacterie par cette mission, voir: http://solutionshaiti.blogspot.com/2010/11/un-fires-on-haitians-protesting-against.html  

jusqu'au viol recent d'un jeune homme Haitien de 19 ans par des soldats Uruguayens de la MINUSTAH, voir la video: http://www.solutionshaiti.blogspot.com  , Haiti digere mal, s'enerve et se revolte contre cette mission qui devient de plus en plus une honte pour le systeme des Nations Unies et qui ressemble a une peste pour notre pays.

Haiti plus que jamais devra reflechir a l'instar du President Talibani et du Premier Ministre Malaki de l'Irak sur un plan de reconquete de la souverainete nationale. Aristide et Preval se sont confortes dans l'occupation. Depuis plus de vingt ans seul Michel Martelly comme President a parle du fait que la MINUSTAH a un moment devra partir et la necessite de reconquerir la souverainete nationale par la construction d'une armee et une police Haitienne professionnelles et des institutions demcoratiques capables de repondre aux besoins du peuple Haitien.

Apres le visionnement de cette video revoltante, pou gade video a klike la: http://www.solutionshaiti.blogspot.co m/ , la presence et l'avenir de la MINUSTAH en Haiti doit faire l'objet d'un debat societal pour que nous Haitiens sachions que faire de la MINUSTAH? Faut-il  construire notre armee pour faciliter leur depart?Faut-il renforcer l'institution policiere? Faut-il modifier les termes de references de cette mission? Faut-il preparer et presenter a la nation un plan de reconquete de la souverainete nationale? A vous de decider comme citoyen, citoyenne de la republique. Quelque chose doit changer et ce desordre ne peut plus continuer. Pour le moment l’indignation et le degout crees par le visionnement de la video sont en train de ronger mon ame Haitien.
Rapport detaille du Reseau National de Defense des Doits Humains:  http://rnddh.org/IMG/pdf/MINUSTAH_PORT_SALUT.pdf

Monday, April 14, 2008

Attaque contre le Palais National: Une enquete immediate est necessaire

Mes premieres conclusions ce sont les hommes d'Aristide qui ont attaque les palais national sous la direction de So Ann et de Gerard Jean Juste. Gerard Jean Juste est en train de distribuer des armes a travers le pays, ce qui est tres mauvais pour la democratie et la stabilite politique. Je crois qu'il est absolument necessaire que le Ministere de la Justice, la police nationale ouvrent une enquete sur cette affaire. Le palais national est un symbole important pour le peuple Haitien. Que l'on partage ou pas le leadership du president Preval, il est inacceptable que des chimeres attaquent notre palais. Les premieres photos ci-dessous indiquent que ce sont des hommes qui frequentent la Fondation Aristide qui ont attaque le palais national cette semaine. Une enquete doit etre ouverte immediatement sur cette question.





Haïti - Derrière les émeutes, le spectre d'Aristide http://www.ledevoir.com/2008/04/12/184765.html
Assiste-t-on à une tentative de renversement du gouvernement ?
Photo: Agence ReutersDepuis quelques jours en Haïti, les groupes criminels des quartiers populaires ont repris le contrôle des rues. Historiquement très liées au parti Lavalas, des émeutes pro-Aristide seraient en grande partie responsables des violences qui ont assombri les manifestations contre la faim apparues il y a dix jours. On soupçonne aujourd'hui l'existence d'une tentative planifiée de faire tomber le gouvernement du premier ministre Jaques-Édouard Alexis.---------------------------------------------------------------------------------
Dans les rues assiégées de Petit-Goâve, un étal de fortune nommé Marché Clorox affichait mardi dernier un prix de vente de plusieurs centaines de dollars pour chaque sac fictif de céréales. La célèbre marque de blanchisseur Clorox est maintenant devenue le symbole des manifestations contre la hausse du coût de la vie. Elle fait référence à une expression populaire assimilant le goût de ce produit à la sensation de faim. Comme au Salvador, au Cameroun, au Burkina Faso ou en Indonésie, la majorité de la population haïtienne, qui vit sous le seuil de la pauvreté, a subi une importante augmentation du prix des produits de base depuis le début de l'année, surtout celui du pétrole et des céréales. Le sac de riz est ainsi passé, selon l'agence de presse haïtienne HPN, de 750 à plus de 1150 gourdes (de 20 $ à plus de 30 $ environ). Le prix de la marmite de pois serait passé de 125 à 225 gourdes. Dans un appel au calme lancé mercredi, le président René Préval a surtout montré du doigt les marchés mondiaux, les jugeant responsables de ces hausses. -------------------------------------------------------------

Il a rappelé la nécessité de reconstruire l'agriculture haïtienne, détruite notamment par l'importation massive du riz depuis la fin des années 80. «Les manifestations qui se sont déroulées à travers les rues de la capitale et de plusieurs villes de province ont surtout été motivées, dans un premier temps, par le désir de lutter contre la vie chère, rapporte le journaliste et photographe Roberto Isaac, de l'agence HPN. Les manifestants demandaient de réduire les prix des produits de première nécessité pour pouvoir se procurer quelque chose à manger. Mais rapidement, cela a pris une tout autre tournure.» Du vandalisme orchestré Entamées aux Cayes le 3 avril, ces manifestations, le plus souvent pacifiques, ont rapidement laissé place à des actes de vandalisme orchestrés, selon certains, afin de paralyser le pays et de faire tomber le gouvernement. Le premier ministre Jacques-Édouard Alexis a accusé au départ les trafiquants de drogue. ----------------------------------------------------------------------

Depuis les émeutes majeures de Port-au-Prince mardi et mercredi, plusieurs casseurs semblent s'afficher comme partisans de l'ancien président Aristide. «À Port-au-Prince, de nouveaux manifestants issus des groupes organisés de quartiers populaires liés à la Famille Lavalas [le parti d'Aristide] ont montré qu'on assistait à un travail systématique mené par les groupes d'Aristide», affirme le sociologue Laenec Hurbon. Cela s'est d'ailleurs confirmé cette semaine dans les autres villes bloquées le jour par des barricades. Bien que le vandalisme ait cessé à Port-au-Prince depuis mardi, la ville est morte: l'électricité et l'essence n'y sont plus disponibles. Des barricades de fortune étaient encore érigées avant-hier dans quelques villes du pays et les gens attendent une réponse du gouvernement à la menace de destitution du premier ministre par un groupe de sénateurs. Un lourd passé Les partisans de la Famille Lavalas ont fait un appel public à des manifestations pacifiques, mais il est connu de tous que, par le passé, ils ont organisé des manifestations violentes grâce au soutien de bandes criminelles des quartiers populaires. Une forte baisse du respect des droits fondamentaux avait d'ailleurs marqué le dernier passage d'Aristide à la présidence de 2000 à 2004 (élections truquées, liberté d'expression bafouée). À l'époque, plusieurs gangs de jeunes criminels s'en étaient pris violemment à des personnes et groupes critiques des politiques d'Aristide. -----------------------------------------------------

«Ils ont toujours procédé ainsi, poursuit M. Hurbon, chercheur affilié au Centre national de recherche scientifique de Paris (CNRS). Si vous lisez bien le message [du nouvel an 2008] d'Aristide, celui-ci demande "même amour", expression signifiant un renforcement des luttes et des pratiques dures contre le régime de Préval afin d'obtenir son propre retour, l'unique solution, selon les lavalistes, pour remédier aux problèmes du pays.» «Dans les pratiques lavalassiennes, poursuit-il, le mot "pacifique" signifie qu'on peut attaquer les maisons: toute personne qui n'est pas de Lavalas est considérée comme un bourgeois et un riche. Autrement dit, derrière les manifestations des gens qui effectivement ont faim et demandent une baisse des prix des produits de première nécessité, il y a tout un militantisme politique de groupes lavalassiens liés à Aristide qui demandent son retour. Derrière la question sociale, il y a une question politique.» Mardi, Port-au-Prince a vécu sa plus forte journée de vandalisme depuis l'époque d'Aristide: des magasins, des stations-services, des banques et des médias ont subi un pillage systématique. Mercredi, le chic quartier de Pétion-Ville a aussi connu des actes de saccage. «En Haïti, rien ne se fait par hasard, affirme Roberto Isaac, de HPN. Quelques groupes de personnes ont tenté de s'approprier le mouvement et les gens ne manifestent plus dans les rues pour une réduction des prix des produits; ils s'en sont pris à certains magasins et commerces. C'était la même situation en 2004.» «Certaines informations nous portent à croire qu'il y a eu une réunion à Cité-Soleil pendant la nuit [de lundi à mardi dernier] pour planifier la journée [suivante]. ----------------------------------------------------------------------------

Je n'étais pas sur place, je n'ai donc pas pu vérifier cette information, mais il semble que certains dirigeants du parti Famille Lavalas, Sò Anne et le père Jean Juste, auraient tenté d'attiser le mouvement.» Certains groupes du centre-ville de la capitale auraient aussi demandé la levée de tous les contrôles douaniers, mesure qui profiterait aux importateurs, eux-mêmes souvent très proches des mouvances politiques. Le président de la République a d'ailleurs rejeté cette demande lors de son discours mercredi. Stabilité Au moment de son accession au pouvoir en 2006, le président René Préval affirmait que ses priorités étaient la sécurité et la lutte contre la corruption, qui permettraient d'attirer les investissements en Haïti et de relancer l'économie. Symbole et fierté de sa présidence, cette stabilité a été ébranlée pour la première fois à Port-au-Prince mardi et en province par la suite. Depuis le début des troubles, «le gouvernement n'a pas été en phase avec les attentes et les angoisses de la population, explique M. Hurbon sur un ton enflammé. Nous avons assisté à une sorte de disparition, d'effondrement de l'État. Quand la foule n'a pas de bornes et quand tout est possible en politique, cela veut dire que nous sommes en plein danger, en pleine sauvagerie, en pleine barbarie. C'est ce qui est arrivé. Et Préval n'a pas répondu à l'attente de la population.» Bien que des améliorations ont été apportées récemment à la liberté d'expression et aux droits des femmes, aucune avancée socioéconomique notable ne semble avoir été enregistrée dans le pays depuis la fin du régime dictatorial de la famille Duvalier en 1986.-------------------------------------------------------------------------------

«Si, effectivement, les manifestants n'avaient vraiment qu'une demande socioéconomique, ils auraient compris qu'il ne faut pas mettre à sac l'ensemble des magasins, des maisons de commerce, précise Hurbon. Ils n'auraient pas attaqué des ministères et des institutions qui n'ont rien à voir avec le problème. Autrement dit, le pays risque de s'enfoncer d'avantage dans la misère, la pauvreté, parce qu'il y aura moins d'investissements après ce qui s'est passé. C'est ça, le fond de l'affaire. C'est la réaction du gouvernement qui me pose problème: il aurait dû comprendre qu'il ne pouvait pas s'éclipser pendant deux jours et attendre pour intervenir. Il aurait dû expliquer que la loi doit assurer la sécurité de la population au quotidien. Dans la journée [de mardi], l'État s'est effondré, puisque tout était possible. Et c'est très dangereux puisque la sécurité n'existe plus pour personne, chacun est obligé de s'enfermer chez soi, et la foule devient ce qu'on appelle une populace.» Collaboration spéciale

Friday, May 25, 2007

HAITI ENQUETES : QUI A ORDONNE L'EXECUTION DU JOURNALISTE FRANCOIS LATOUR ? par Adyjeangardy

Il ne s'agit pas d'un simple assassinat mais d'une exécution. Plusieurs indices : d'une part les ravisseurs semblaient avoir été placés devant la maison de François Latour, attendant pendant des heures son retour en fin de journée en vue de le kidnapper et l'emmener vers la rue Barbée de Marbois (Delmas 31) ou il allait trouver un autre groupe de mercenaires. D'autre part ils n'ont attendu aucune négociation de rançon, après avoir exigé pour la forme 100,000 dollars US , en prenant le soin d'utiliser le téléphone de leur victime . Ils ont emmené leur butin vivant dans la région quasi déserte de Batimat pour le descendre sans autre forme de procès apparemment deux heures après. Autre indice : la balle dans le ventre. Apparemment François Latour aurait tenté de faire face aux criminels, de se battre, dans un dernier corps à corps, se souvenant de cette folle soirée après l'assassinat sous Baby Doc de son ami le journaliste Raymond Raymond quand ses copains de la presse indépendante montèrent une armada à la recherche des assassins, les armes et le cœur à la main, les yeux inondés de larmes , comme de jeunes oiseaux fous. Il aurait essayé de survivre. Jouant au mort comme dans la tragédie grecque d'Antigone, n'a-t-il pas ensuite essayé en vain d'appeler à son secours, en signalant ou on l'avait jeté ? Autre indice : on n'arrivait pas à le localiser. On l'a abandonné. On a été le chercher uniquement le lendemain, il est mort des suites de ses blessures et de la lâcheté des autres. On a fini par l'avoir... -------------------------------------------------------
François Latour a survécu pourtant à l'assassinat de la plupart de ses amis de la presse et du théâtre : 40 ans après on a fini par l'avoir lui aussi ! Merde! On a tué François Latour. C'est toute une génération qu'on vient de tuer. C'est toute une époque. C'est un pays, je veux dire, tout un patrimoine qui vient de tomber. Il faisait partie de ces aînés qu'on ne pouvait que respecter. Vers la fin des années soixante dix et le début des années quatre vingt tout adolescent qui apprenait comme moi à lire et à écrire enfin tout seul avait une vénération sans borne pour de tels noms : Ezechiel Abellard ( de Radio Métropole dont on ne retrouva jamais le corps), Gasner Raymond (du journal le Petit samedi Soir étranglé et jeté sur la route de Braches), Ricot Jean Baptiste (qui finit par "se suicider", brûlé vif, après une émission de radio), Jean Dominique (criblé de balles devant Radio Haïti), et tous ces journalistes cartésiens, Marie Gerty Aimé, Pierre Clitandre, Anthony Pascal, les frères Jean Robert et Gabriel Herard, Michel Soukar, Jean Claude Fignolé, Marcus Garcia, Bob Lemoine, Dany Laferriere, et par-dessus tout François Latour le philosophe . Nom de Dieu ils n'avaient que vingt ans et c'était nos seules références. Grâce à eux on avait un pays et on se sentait fier, fiers tous d'avoir leur nationalité. Et aujourd'hui qu'en reste-il ? -----------------------------------------------------

Autour de ces noms des cadavres, rien que des cadavres et des mémoires de cadavres. Les survivants n'ont pas vu passer le temps, à 60 ans ils ont encore vingt ans. Au fond de nous leurs pauvres héritiers, monte une rage à peine contenue, difficile à être retenue, un cri énorme, le cri des oiseaux fous comme aurait dit Dany Laferriere , dans ce merveilleux roman qui fait pleurer de la première page jusqu'a la fin. Dany raconte en effet l'histoire des journalistes traqués, qu'on tue sans arrêt dans ce pays et qui ressassent des rêves sans fin, il cite nommément ce jeune journaliste qui s'appelait François Latour et qui intriguait tout le monde par sa grandeur et sa profonde humilité. Un jeune homme super protégé par sa mère nous dit Dany qui n'avait peur de rien sauf de mourir sous la pluie... 40 ans après il meurt sous la pluie, abandonné, dans son sang. On a fini par l'avoir... ---------------------------------------------------------
François Latour était plus qu'un publiciste. C'est le journaliste que j'ai toujours connu et admiré, le journaliste des chroniques radiophoniques au quotidien, qui pour faire face à la médiocrité ambiante, en réel géant, se réfugiait dans le rire, les calembours, les jeux de mots, juste pour passer le temps. Il est né là, dans un mauvais temps, le temps des chauves souris. Il est né à une époque ou il n'y a plus de géants, parmi nous, une majorité de petits nains, et dans ce cas il devenait facile à voir. Difficile à défendre. Difficile aussi après de rendre le coup pour le coup. Ainsi personne n'est plus à l'abri. Serions nous tous devenus si lâches de ne pouvoir organiser la résistance au nom de la liberté, pour que nous puissions vivre enfin en paix et pour permettre aux enfants de grandir heureux ? C'est la dernière idée soulevée à Miami au local d'une télévision haïtienne, entre des amis par François Latour il y a quelques mois. En fait François a toujours été considéré comme dangereux pour toutes les dictatures. Parce qu'il a toujours su penser et aider les autres à se panser ou se passer de l'ignorance... François Latour a fait ce qu'il a pu pour donner à sa patrie en tant que journaliste et homme de parole toute la dimension qu'elle méritait. Aui nom de la liberté d'expression.---------------------------------------
François Latour à 20 ans après la mort de Papa doc., Entra à l'université pour participer activement à la création d'un mouvement de prise de conscience révolutionnaire de masse en utilisant le créole comme une arme. Il lança l'idée de la naissance d'une presse indépendante en utilisant comme base de lancement les cercles de réflexion culturelle, alliant autour de lui des fils de paysans qui réclamaient le retour à la liberté et à la démocratie . Là où Exechiel Abellard de Radio Métropole avait échoué, il allait réussir. Il parvint à entraîner après lui les jeunes de la SNAD (Société Nationale des Arts Dramatiques) et à leur donner une orientation révolutionnaire. Le pays allait connaître l'ère des Compères : Compère Filo (un fervent d'Exechiel ) Compère Roro, Compère Plume, Compère Jojolafleur. --------------------

Ces camarades créoles allaient créer une opposition radicale à la dictature à la radio et sur les planches de théâtre en drainant des foules entières , à leur tour, derrière eux . François Latour a toujours identifié deux endroits pour atteindre les foules : le théâtre et la radio. Il prit à la fois la direction de la TNH (Théâtre National d'Haïti) et celle de Radio Port-au-Prince pour mieux coordonner le mouvement à la barbe de la milice. Il finira par entrer dans la clandestinité échappant plusieurs fois à la mort. Intellectuel très érudit, ce jeune homme fit circuler ensuite par ses fidèles de précieux livres dans les lycées tel le volumineux "Question de Méthodes" de Jean Paul Sartre, les fameux "Principes Elémentaires de philosophie" de Pullitzer , et certains auteurs contestataires russes que lui seul pouvait trouver secrètement. C'est lui qui apportera à Francketienne, une célèbre pièce de dissidents russes traduite en français "Les immigrés" qui deviendra"Pelen Tèt" , une formidable mise en accusation de la nomenklatura duvaliériste. A la chute du régime en février 1986 il produisit a Transvision Studio un documentaire journalistique de télévision de haute qualité, distribué par milliers à travers le pays concernanto sur les dérives autoritaires de la dictature et la quête populaire de la démocratie. C'est a partir de cette époque que le journaliste se consacra davantage sur demande de Jean Dominique à la production de spots publicitaires en créole en leur donnant un autre ton , un autre tonus alliant l'intellectualité au populisme, un pari qu'il réussit...---------------------------------------
Les années 1986-1990 qu'il appela avec humour "les années malfini" (du nom d'un oiseau rapace) voient un Latour encore plus mordant dans ses chroniques. Il envoyait de la vitriole sur les régimes de mort, allant parfois jusqu'a improviser des phrases de colère contre "les mangeurs d'innocents qui boivent du sang en se lavant les dents avec" . Il explosa ainsi dans "Troufoban" de Frankétienne, nous livra un "Caligula" créole (traduit d’Albert Camus) qui rappelait ses sorties inattendues dans "Bouki Nan Paradi" de Franck Foucher,"Monsieur De Vastey"( de René Philoctète) ,"Montserrat" de l’algérien Emmanuel Roblès ou "Lamiral" de Syto Cavé.Au cinema avec "Map Pale Nèt" de Raphaël Stines ou "L’homme sur les quais" de Raoul Peck, il démolit davantage tous les styles de dictature et mit en garde contre la resurgeance des nouveaux dictateurs en Haiti. Francois Latour n'était pas simpliste , si vous préférez, il n'était pas "simple". Au cours des années 1991 - 2001 qu'il dénomme "années de la longue nuit" dans une ses chroniques il démontrait son souci de rester éveillé, de ne pas se laisser zombifier. Il se faisait écouter tous les matins à la radio dans sa rubrique "Port-au Prince au cours des Zins" dans laquelle sur Radio Métropole, il pourfendait les dirigeants et les mœurs de la nouvelle société obscurantiste. ----------------------------------------------------

Entre 2001 et 2007 qu'il présentait comme "le temps de la folie furieuse" il enregistrait et interprétait des poètes de la rage tels un Anthony Phelps, se demandant comme lui si "le temps est revenu de se parler en signe". Sur les ondes de Radio Caraïbes il offrait enfin une série d'analyses critiques et ironiques sur les orientations actuelles du pays, sans égard pour quiconque rappelant qu'il refusera jusqu'à sa mort "d'acheter la figure de quiconque" ou de se faire acheter, préférant garder son compte en banque secret pour que les corrompus bien armés ne viennent tirer ce qu'il n'a pas...après tant de refus. Finalement ils sont venus tirer sur lui, pour nous voler sa vie. François Latour a refusé de se faire acheter est resté intègre et jusqu'à la fin portant bien haut le flambeau de la liberté de la presse. --------------------------------

Qui a ordonné son exécution? Les premières versions sont liées à des rumeurs : une stratégie pour détourner les regards des Gonaiïves qui menaçaient après l'assassinat d'un autre journaliste Alix Joseph, d'inaugurer de nouvelles émeutes de nature à ébranler les assises de Port-au-Prince. Cette stratégie serait nous dit-on purement trostskiste : solutionner un problème en créant un autre problème. Si cette version a un sens quelconque, pourquoi choisir François? La même rumeur voudrait que son nom nom ait été sur une liste de mauvaises têtes à cause de ses critiques ouvertes à la barbe de Fidel "qui aurait maintenant deux pays à gérer Cuba et Haïti". Capacité sournoise de mobilisation ou non, on prétend aussi de prétendues consultations internationales dans lesquelles il aurait dénoncé un ensemble de crimes en Haïti et ses relations avec le brillant cinéaste Raoul Peck en exil considéré comme l'un des plus farouches détracteurs du pouvoir actuel au niveau de la communauté internationale. Que ne dit-on pas ? Maintenant il reste à trouver les véritables mobiles de cet assassinat et leurs auteurs pour que la justice puisse agir, même si la justice s'amuse ces jours ci à libérer des criminels notoires. Serions nous revenus aux temps de se parler en signe ? La lumière doit être faite sur ce crime, même si les comédiens font semblant s'époumoner maintenant. Et ceci n'arrivera pas tout seul. Il nous faut réfléchir à une stratégie de survie. C'est l'avenir de tout un pays et de chacun de nous qui se trouve en danger...------------------------------------
Adyjeangardy
Fondateur et Président d'Honneur
de la Fédération de la Presse haïtienne

Wednesday, May 23, 2007

HAITI: LA POLITIQUE DE L'INJUSTICE OU LETTRE OUVERTE DE FRANCK PAULTRE

LETTRE OUVERTE A MES CONCITOYENNES ET CONCITOYENS
AINSI QU’AUX AUTORITES CONSTITUEES DE MON PAYS
par Franck Paultre: Email:
fpvpaultre@yahoo.fr ------------------

Mesdames et Messieurs les Autorités d’Haïti
Chers concitoyens et concitoyennes,--------------------------


Ma présence à la manifestation de Saint Marc, pour réclamer justice pour mes parents et pour le gardien de notre Maison de Commerce ainsi que sa compagne victimes des tueries qui ont eu lieu à Saint Marc au cours du mois de février 2004, a suscité bien des commentaires, certaines fois désobligeantes. Qu’il me soit permis d’expliquer ma position et les raisons de ma présence à cette manifestation. --------------------------------------------

D’abord je crois que nul n’a le droit de me reprocher de réclamer justice pour des victimes quelles qu’elles soient, voire pour mes parents. Si ma présence à choquer quelques uns, je crois qu’ils font fausse route en s’attachant plus à la forme qu’au fond du problème. J’ai répondu à l’appel de l’AVIGES qui est l’Association des Victimes du Génocide de la Scierie, dont mes parents et les employés de notre entreprise font partie. Je souhaite que le choc, de ma présence dans les rues à coté des autres victimes, aura eu la vertu de reveiller la conscience endormie de plus d’un citoyen haïtien.---------------------------------------------

Qu’il me soit permis de rappeler que l’affaire pendante par devant la Cour d’Appel des Gonaïves ne concerne pas seulement la journée du 11 février 2004 mais toute une série d’événements qui se sont produits à Saint Marc du 9 février au 29 février 2004 sous l’instigation du Pouvoir en place à l’époque et dont les principaux auteurs intellectuels et auteurs matériels sont inculpés dans l’ordonnance du Juge d’Instruction. Parmi eux on retrouve entre autres : l’ex Premier Ministre Yvon Neptune ainsi que d’autres Ministres et dignitaires du régime de Jean Bertrand Aristide ; l’ex Député Amanus Mayette, Hora Jean Baptiste récemment libéré par la justice de Saint Marc ; Roland Dauphin et autres comparses encore en prison sous une autre inculpation de kidnapping et d’association de malfaiteurs ; Biron Odigé et autres comparses anciennement en cavale et actuellement occupant les devants de la scène publique à Port au Prince et réclamant le retour de l’ex Président Jean Bertrand Aristide. ---------------------------------

C’est dans le cadre des évènements cités plus haut que la résidence de mes parents a été incendiée le 12 février 2004 vers 5.30 PM, mon père et ma mère tous deux âgés de 87 ans se trouvaient seuls face aux bourreaux. Mon père en est sorti avec des brûlures au troisième degré et ne s’est jamais complètement remis jusqu’à sa mort le 12 juin 2006. En un premier temps les voisins ont sorti nos parents du feu et ont dû, par crainte de représailles des criminels, les laisser en plein champ de 5.30 PM. à 11.00 PM. Je profite de l’occasion pour rendre un hommage public à la Croix Rouge Haïtienne (branche de Saint Marc et de Port au Prince) qui nous a assisté dans ces moments difficiles et dangereux nous aidant à l’évacuation de nos parents vers un centre hospitalier de Pétion Ville le lendemain 13 février 2004, ainsi qu’aux divers médecins qui nous ont entouré dans ces moments douloureux.-------------------------------------

Dans la soirée 18 févier 2004 les mêmes tortionnaires se sont rendus dans les locaux de l’entreprise familiale pour y mettre le feu. Cette nuit là les appels des voisins à la police sont restés sans réponse et le gardien de l’Entreprise et sa compagne, Fanes Dorjean et Florette Solide alors enceinte de huit mois, ont été tués et leurs cadavres brûlés dans la maisonnette où ils vivaient. Pour mémoire, le feu a été allumé à l’aide d’une grenade incendiaire. Ces derniers évènements se sont produits du 18 févier : 10 heures PM à 4 heures AM le 19 février et ce à 300 mètres à peine du commissariat de Police de Saint Marc où siégeait Roland Dauphin dit Black Ronald installé à Saint Marc le 9 févier par M. Yvon Neptune. ------------------------

Les évènements que j’ai décrits plus haut, selon ce que je crois, ne ressemblent en rien à un affrontement entre groupes rivaux. Il est difficile de me faire croire que mes parents, tous deux octogénaires, étaient des membres de groupes armés, d’autant que leur résidence se trouvait à plus d’un kilomètre de la base du Groupe RAMICOSM et les évènements qui se sont produits chez eux ont eu lieu plus de 24 heures après le début de ce qui s’est passé à la Scierie.--------

Ma présence à cette manifestation convoquée par l’AVIGES traduit ma révolte face à des actes aussi barbares que ceux qui se sont produits à Saint Marc au cours du mois de février 2004, je réclame justice pour les victimes. -----------------------------------------------------

Plus encore que la justice, j’ai aussi manifesté pour la paix à Saint Marc et dans mon pays Haïti. Cela était bien visible sur la pancarte que je portais.----------------------------------------

Il se développe dans notre pays une tendance qui doit interpeller la conscience de tout bon patriote et de tous les citoyens de bonne volonté. Les Autorités de l’État, se laissant influencer par nous ne savons qui, sont en train de rendre la vie facile aux bourreaux et méprisent le sort des victimes. Mais plus encore, par leur attitude bienveillante, Elles érigent ces bourreaux en victimes. En sus des évènements de Saint Marc, notre Pays a été le théâtre de kidnapping. Aujourd’hui les victimes rencontrent leur kidnappeur qui dans un véhicule de transport public ; qui devant son établissement scolaire ; qui au marché ou dans un autre lieu public. Le malfrat a probablement bénéficié du programme du CNDDR. Je suis convaincu que ces cas sont vécus au quotidien par plusieurs. Aujourd’hui que nous voulons faire revenir notre intelligentsia expatriée, quelle est donc la société que nous voulons lui offrir? --------------------------------

Est-ce cette société où il vaut mieux être bourreau qu’honnête citoyen ? -----------------------

Est-ce cette société où il vaut mieux être bourreau que victime, car tôt ou tard l’État complaisant vous lavera de toute tache sous prétexte de rechercher la paix ? -------------------

Est-ce cette société où la victime se sent oublié voire mépriser par l’État ? --------------------

Cette attitude du Kase fèy Kouvri Sa est dans la bonne tradition de la politique haïtienne. On aura un semblant de calme pendant quelques temps, mais cela finira par éclater avec encore plus de violence demain.----------------------------------------------------------

Quelle est donc la société que nous sommes en train de mettre en place pour nos enfants ? Voila la grande question à laquelle chacun de nous, haïtien vivant en 2007, doit répondre aujourd’hui.

Combien de nouveaux bourreaux sommes-nous entrain de créer par notre attitude délétère ou complaisante vis-à-vis des actuels bourreaux pourvu qu’ils puissent se réclamer d’une certaine appartenance politique ?-----------------------------------------------------------

Pour réagir, attendrons nous que la Justice de notre Pays soit mise sous tutelle, comme cela s’est vu au Liban, consacrant l’ultime déchéance de notre Patrie déjà profondément meurtrie après deux cents trois ans d’indépendance ?------------------------------------------------

Moi j’ai manifesté à Saint Marc et je continuerai à manifester tous les jeudis devant le local du Tribunal Civil de ma ville natale pour la Justice et pour la Paix. De plus, il se déroule présentement à Saint Marc des discussions pour la paix durable et la stratégie de développement à long terme auxquelles je participe.----------------------------------------

Et vous, autorités de mon Pays ou simple citoyen, que ferez vous pour la Paix et la Justice. Que ferez vous pour l’avenir de la Société Haïtienne que vous lèguerai à vos enfants et aux nôtres.

J’aime mon Pays et j’ai foi en son avenir.---------------------------------

Merci d’avoir pris le temps de me lire mais surtout, quelque soit votre position dans la société, faites quelque chose pour notre Pays ; pour nos Enfants.-------------------------------------

Patriotiquement,---------------------------------------------------------------------

Franck Paultre
fpvpaultre@yahoo.fr Victime des événements de Saint-Marc de Février 2004

Monday, April 16, 2007

HAITI: SECOND JOURNALIST IN THREE MONTHS MURDERED - UN DEUXIÈME JOURNALISTE ASSASSINÉ DEPUIS LE DÉBUT DE L'ANNÉE

Reporters Without Borders expressed shock today at the "brutal murder" of the correspondent of the weekly paper Haïti Progrès, Johnson Edouard, in the northwestern city of Gonaïves on 12 April.
"He may have been killed because of his work, the press freedom organisation said, noting that "Haiti is still one of the most dangerous countries for journalists in the Americas." Edouard was also a local official of the Fanmi Lavalas party.Gunmen broke into his home while he was sleeping and shot him in the head and chest before escaping through a window. A party official said he had been "executed" and claimed it was "not an isolated crime."Freelance photographer Jean-Rémy Badiau was shot dead at his home in Martissant, a southern suburb of the capital, Port-au-Prince, on 19 January after taking pictures of gang members.---------

UN DEUXIÈME JOURNALISTE ASSASSINÉ DEPUIS LE DÉBUT DE L'ANNÉE
Reporters sans frontières exprime son horreur après l'assassinat du correspondant de l'hebdomadaire Haïti Progrès et porte-parole local du parti Fanmi Lavalas, Johnson Edouard, dans la nuit du 12 au 13 avril 2007, dans la ville des Gonaïves (nord-ouest du pays)."Nous sommes choqués par la mort brutale de ce journaliste. Haïti reste l'un des pays les plus dangereux pour les professionnels des médias sur le continent. Au-delà de l'engagement politique de Johnson Edouard, nous ne pouvons pas exclure qu'il ait été assassiné pour son travail", a déclaré l'organisation. Des hommes armés se sont introduits au domicile du journaliste et ont tiré plusieurs coups de feu dans sa tête et son thorax pendant son sommeil avant de prendre la fuite par une fenêtre. Les services de police chargés de l'enquête n'ont pas encore pu identifier les auteurs et les motivations de cet assassinat qui intervient moins de deux mois après celui de Jean-Rémy Badiau. Photographe indépendant, il avait été tué par balles à son domicile de Martissant, dans la banlieue sud de Port-au-Prince, quelques jours après avoir pris des photos des membres d'un gang."Il ne s'agit pas d'un crime isolé. Johnson Edouard a été exécuté", a déclaré David François, un responsable régional de Fanmi Lavalas aux Gonaïves.-------------

SEGUNDO PERIODISTA ASESINADO DESDE EL COMIENZO DEL AÑO
Reporteros sin Fronteras manifiesta su horror ante el asesinato de Johnson Edouard, corresponsal del semanario Haïti Progrès y portavoz local del partido Fanmi Lavalas, ocurrido en la noche del 12 al 13 de abril de 2007, en la ciudad de Gonaïves (noroeste del país). "Nos sentimos conmocionados por la brutal muerte de este periodista. Haití sigue siendo uno de los países más peligrosos del continente para los profesionales de los medios de comunicación. Al margen del compromiso político de Johnson Edouard, no podemos excluir que le hayan asesinado por su trabajo", ha declarado la organización.Unos hombres armados penetraron en el domicilio del periodista y le dispararon varias veces mientras dormía en la cabeza y en el tórax, huyendo posteriormente por una ventana. Los servicios de policía encargados de la investigación todavía no han podido identificar a los autores, ni los motivos del asesinato, que se ha producido dos meses después del de Jean-Rémy Badiau, un fotógrafo independiente al que mataron a disparos en su domicilio de Martissant, en el suburbio sur de Puerto Príncipe, pocos días después de que fotografiara a los miembros de una banda.
"No se trata de un crimen aislado. Johnson Edouard ha sido ejecutado", ha declarado David François, uno de los responsables locales de Fanmi Lavalas en Gonaïves.

Tuesday, February 13, 2007

HAITI: The End of the Chimeres? La Fin des Chimeres?

DIRECTOR Charles Najman ACTOR Jean-Bertrand Aristide ---
Clergy and others reflect upon the deceitful tactics used by priest turned president Jean Betrand Aristide. Since its founding as a republic in 1804 following a successful slave rebellion, Haiti has endured a history of turmoil, poverty and neglect. And during much of the past two centuries, the men who have set its course have been a series of dictators and despots. In the year of its Bicentennial, filmmaker Charles Najman tries to unravel the enigma of Haiti with testimonies from dissidents, key politicians and disillusioned citizens as they reflect upon their island home during the final days of the presidency of Jean-Bertrand Aristide. You can watch a clip on this page: http://www.sundancechannel.com/video/popup.php?video_id=0000000713&package_id=&parent_id=&menutab=

Thursday, January 25, 2007

Haiti: Menaces contre Cyrus Sibert et Radio Kontak Inter 94.9

Menaces contre Cyrus Sibert et Radio Kontak Inter 94.9
Cyrus Sibert, Cap-Haïtien, Haïti
http://www2.blogger.com/ym/Compose?To=reseaucitadelle@yahoo.fr
Ce mardi 23 janvier 2007, vers 10 heures 35, un confrère de la presse parlée m’a appelé pour me signaler qu’un sit-in organisé par les candidats du Cartel Lavalas à la mairie de la ville du Cap-Haïtien est transformé en tribunal pour condamner Cyrus Sibert à mort et ordonner la destruction de sa résidence et la Radio Kontak Inter, 94.9 FM, la station de Radio sur laquelle je présente mes émissions d’analyses de l’actualité. Ce mercredi 24 janvier 2007 des affiches anonymes circulent en vue d’intimider des personnalités et citoyens de la ville du Cap-Haïtien ; le nom de Radio Kontak Inter y est mentionné.

Faut-il rappeler que le 22 décembre 2002, j’ai été maltraité par des partisans d’Aristide au Cap-Haïtien pour une émission de vulgarisation des principes du droit administratif dans laquelle Isaac Marcelin et moi, Cyrus Sibert, avais critiqué certaines dispositions de la maire du Cap-Haïtien et depuis lors, nous sommes objets de menace de mort de la part de dirigeants Lavalas très connus au Cap-Haïtien qui ne cachent pas, d’ailleurs, leur volonté de nous assassiner.
Ce mardi 23 janvier 2007, ces anciennes autorités locales sur le gouvernement d’Aristide qui appuient aujourd’hui le Cartel Lavalas pour la mairie de la ville du Cap-Haïtien, on remobilisé leur troupe contre nous.

Comme le maire de la ville de Petit-Goave avait motivé les partisans Lavalas à tuer Brignol Lindor, des dirigeants Lavalas du nord comme
Nawoon Marcelus (ancien député Lavalas accusé dans l’incendie de Radio Vision 2000 au Cap-Haïtien et la destruction de la maison de Charles Elusca du parti OPL),
Wilma Innocent (ancien maire Lavalas et actuel coordonnateur du parti au pouvoir dans le Nord.),
Achelet Magloire dit Chelot (chef de gang impliqué dans l’incendie d’une quinzaine de maisons au Dondon en 2004), et
Kewin Augustin (ancien directeur de l’immigration impliqué dans une tentative d’assassinat sur des jeunes opposants de Carénage en 2003),
réunis autour du cartel Lavalas composé de Michel Saint-Croix, Saint-Fleur Philocles et Joseph Fritz, incitent leurs partisans à la violence politique.
Ils m’ont reproché d’être un adversaire farouche du mouvement Lavalas et d’avoir invité dans mon émission Wylfrid Ulysse, un autre candidat à la marie de la ville en vue de rendre publique les faits contestés par son cartel, le cartel du M.R.N. (Mouvement pour la Reconstruction Nationale ) devant le Conseil Electoral Provisoire. Ces gens refusent le jeu démocratique et se lancent dans activités d’intimidation et de violence politique. D’après eux, Wilfird Ulysse ne devrait pas contester les élections ; il ne respecte pas le vote populaire.
Vers 10 heures 53, j’ai reçu un appel d’un membre du cartel me reprochant d’avoir dit des choses que je n’ai pas dites, comme pour justifier les menaces proférées par les organisateurs du sit-in et ses partisans contre moi.
Je prends très au sérieux ces menaces. Je continuerai à faire mon travail. Toutefois, il faut signaler que ce mardi 23 janvier 2007, la presse vient de relater la mort d’un journaliste photographe à Port-au-prince. Il a été attaqué par des gangs armés qui massacrent la population de Martissant.
J’inscrits les menaces qui ont été proférées par les organisateurs du sit-in de ce mardi 23 janvier 2007, au Cap-Haïtien, contre ma personne, dans le cadre d’un plan qui vise à attaquer la liberté d’expression.
Je continuerai à faire mon travail tout en restant vigilant. Les dirigeants Lavalas du Nord et les membres du gouvernement qui les protègent sont les principaux responsables de tout acte violent qui sera exécuté contre moi et contre Radio Kontak Inter.
Cyrus SibertJournalisteCap-Haïtien, Haïti.24 janvier 2007

Saturday, January 13, 2007

Violence et Politique en Haiti par Laennec Hurbon

Haïti : violence et politique
http://www.alterpresse.org/spip.php?article5588
vendredi 12 janvier 2007

Par Laënnec Hurbon [1]

Soumis à AlterPresse le 8 janvier 2007

Une chaîne de signes nous met devant la dure évidence d’un pouvoir qui sort de ses rails et reconnaît son impuissance à correspondre à sa visée première et essentielle, celle d’assurer la sûreté (protection que l’État accorde aux citoyens contre l’arbitraire et pour la conservation de ses biens et de ses droits) et la sécurité (de la vie) de chacun. Si l’État dispose, selon la philosophie politique traditionnelle, du monopole de la violence légitime, l’Exécutif haïtien y renonce en partie à travers la décision de négocier avec des bandits.

Au départ, il est bon de rappeler la toile de fond actuelle sur laquelle se détache cette négociation. Peu après les élections du 7 février dernier, des kidnappeurs sont comme par enchantement libérés. La plainte déposée aux États-Unis contre Aristide est levée. Des fonctionnaires suspects de corruption sont remis à leur poste. Dans une commission gouvernementale on introduit un porte-parole autoproclamé de l’opération Bagdad. Une opération qui a endeuillé tant de familles par le vol, le viol, le kidnapping et la destruction d’un marché où périrent une douzaine de commerçants et où des dizaines d’autres ont vu périr dans les flammes toutes leurs marchandises.

Enfin, un concept dit d’apaisement social prétend imposer sur la seule base des inégalités sociales une interprétation de la criminalité galopante et de la barbarie qui l’accompagne. Argument auquel fait chorus la MINUSTAH pour justifier son parti pris et sa passivité. Mais on n’explique pas pourquoi les victimes des bandits sont de toutes les catégories sociales et pourquoi en grande majorité ce sont les pauvres. La barbarie qui consiste à violer des enfants, à les assassiner, puis à enlever des cars remplis d’écoliers relève de l’incroyable pour la population, toutes classes sociales confondues. En sorte que chacun, dans la capitale notamment, finit par vivre sous la menace de kidnapping, de viol et d’assassinat, donc dans la plus grande insécurité.

L’État au service d’un groupe

Au-delà de l’amalgame entre une institution étatique à forte épaisseur historique et un groupe de bandits qui ne représentent que les milieux de la criminalité, il importe de considérer la conception de l’État et du politique que présuppose le principe d’une négociation avec des bandits.

En effet, dans cette perspective le pouvoir n’a plus pour tâche de défendre ce qu’on appelle l’universel, il déchoit dans la défense des intérêts particuliers ; il ne fonctionne plus pour l’ensemble des citoyens sans exception, car il semble prendre sur lui d’assurer d’abord la protection des bandits. Mais ne nous empressons pas d’imputer au pouvoir une mauvaise foi, il doit probablement avoir une conception bien particulière des bandits, qui lui permet de comprendre et de s’expliquer le regain actuel de criminalité.

Les bandits criminels seraient-ils les pauvres qui décident maintenant de prendre leur revanche ? Je pourrais donc, comme pauvre, entrer par effraction dans n’importe quelle maison, accaparer l’argent, les bijoux, les voitures, les femmes et les enfants ? Cela signifierait que le bandit aurait tous les droits ; dans l’acte criminel, il est en effet sa propre loi comme un petit roi tout-puissant, qui n’a plus aucune limite, aucun cran d’arrêt à ses désirs, c’est ce qui explique qu’il peut aller jusqu’à des actes de barbarie.

Une négation de la démocratie

En soustrayant le bandit à la loi, l’État ne fait que pervertir le principe de la lutte de classes dont il dévie totalement le sens vers une pratique populiste. On accorderait donc aux bandits la possibilité de représenter les pauvres, et même de disposer du droit de la majorité. Le pouvoir en ferait sa base principale et leur serait redevable. Or c’est précisément par là que le pouvoir adopte une position antidémocratique, car il cesse de se laisser guider par une politique du bien commun. C’est en effet dans la recherche du bien commun que le pouvoir instaure un va-et-vient de discussions et de décisions avec tous les groupes sociaux constituant la nation et qu’il pourra déterminer comment soutenir avec équité les revendications de ceux qui sont dans la pénurie ou qui sont exploités. Mais avec la dérive populiste dans la violence et la soumission aux diktats des délinquants qui se mettent en dehors de la loi, l’État prendra nécessairement la pente de la corruption et aboutira peu à peu à contribuer lui-même à la destruction du lien social et à la désorganisation de la vie économique, par quoi le pays connaîtra davantage de pauvreté.

S’il n’y a plus d’universalité de la loi, c’est-à-dire s’il y a éclipse de la loi, suspension de la loi qui peut frapper celui qui la viole, le pays plongera dans les ténèbres de la barbarie, ce qui correspondrait fort bien à l’anathème d’Aristide : « il fera nuit la nuit comme le jour, si la démocratie n’existe pas » (traduction : « si moi Aristide je ne fais pas mes cinq ans, ou si moi, je ne reviens pas en Haïti » ou encore « la démocratie c’est moi, Aristide ». En soustrayant le bandit à la loi, l’Exécutif parvient à se mettre à la place du système judiciaire. À ce moment, et l’État, et le politique, et l’ordre symbolique qui permettent à la société de se tenir debout, dans la mesure où ils constituent son épine dorsale, viennent à vaciller, et nous tombons facilement sous le paradigme du Rwanda : le bandit a les mains libres pour tuer et kidnapper, voler et violer, car l’État et le pouvoir se sabordent et provoquent leur propre naufrage.

Le fantasme du pouvoir absolu

C’est la Loi qui fait que chaque Haïtien peut reconnaître en un autre individu un être humain et qui maintient constamment la possibilité d’un avenir pour la société comme société humaine. Logiquement, il est impossible que la négociation avec les bandits puisse « donner de bons résultats », elle se retournera même tôt ou tard contre les tenants actuels de l’Exécutif, à moins que ces résultats se confondent avec l’absolu du pouvoir politique établi qui serait le pouvoir absolu.

L’acte du kidnapping ne serait-il pas avant tout le retour du fantasme du maître qui voit dans l’esclave le bien meuble qu’il peut échanger contre de l’argent ? N’est-ce pas là un processus de zombification : le fantasme d’un pouvoir absolu ? Que Aristide se déclare le kidnappé des grandes puissances, et qu’il ait des partisans pour reprendre ses dires, n’est-ce pas un stratagème pour ouvrir le chemin à la justification du crime du kidnapping comme punition pour toute la société par la réduction de chaque Haïtien à l’état d’esclave° ? Bien entendu, Aristide serait à lui seul tout le pays. Comme un tyran, ou un dictateur romain. Comme Néron. Comme Caligula.

La force de l’État : la force de la loi

Est-ce qu’on ne peut pas dire par exemple que le gouvernement est trop faible et qu’il hérite d’une situation dans laquelle il ne disposerait pas tout à fait des forces nécessaires pour combattre le banditisme ? Le rapport de forces est obligatoirement en faveur de l’État, car il a pour lui la loi, une force plus puissante que les armes à feu, il peut alors sur cette base mobiliser la nation et entrer en campagne pour mettre en défaite le banditisme par des arguments fondés sur la raison et la morale. Mais ce n’est pas suffisant, encore faut-il qu’il cherche les moyens adéquats de répression prévus dans la Loi pour assurer la sûreté et la sécurité des vies et des biens. On est pouvoir exécutif parce qu’on est en mesure de chercher et de trouver ces moyens qui ne seront jamais et qui ne pourront jamais être des appuis offerts à des bandits. Sous la condamnation unanime (de nombreux citoyens, de diverses associations, de personnalités proches des droits humains, du Parlement, ...) de la négociation avec des bandits, le pouvoir déclare chercher désormais à les traquer. Mais la vigilance doit plus que jamais s’imposer.

Seul le retour au principe de la sanction et de la peine pour les actes de banditisme, tel que la Loi le prévoit dans son universalité- et cette perspective n’a rien d’abstrait ni d’idéaliste- peut manifester le respect pour la souffrance des victimes (qui appartient à toute la société) et ouvrir la voie à la sûreté et à la sécurité pour tous. Ce sont là les conditions nécessaires pour que la pauvreté recule, car alors les investissements seront possibles et le développement ne sera pas un slogan et un simple vœu ; la lutte contre les inégalités sociales se fera plus vraie et plus efficace. Choisir l’axe de la légalité et de la justice, c’est se mettre en condition d’ouvrir le chemin du développement et de s’assurer du soutien de toute la société haïtienne, comme de l’ensemble de la communauté internationale.

[1] Sociologue. Directeur de recherche au CNRS (Centre national de la recherche scientifique-Paris). Professeur à l’Université Quisqueya

Haiti - Canada: Jean Candio implique dans les violations des droits humains en Haiti demande l’asile politique au Canada

Canada: Jean Candio implique dans les violations des droits humains en Haiti demande l’asile politique en Ontario: Voir rapport de presse a l’adresse suivante: http://www.theglobeandmail.com/servlet/story/LAC.20070109.HAITI09/TPStory/?query=Haiti

POHDH & NCHR : Rapport sur l'incident survenu à Pliché le 25 novembre 2000 http://www.rnddh.org/article.php3?id_article=323 Posté le 12 janvier 2007
Le 25 novembre 2000, à la veille des élections présidentielles et sénatoriales, l'église de Pliché, située dans la 4ème section communale de Cavaillon, une des communes du département du Sud, a été le théâtre d'un incident regrettable. Dans le souci de s'informer sur ce qui s'y est réellement passé, la Plate-forme des Organisations Haïtiennes de Droits Humains (POHDH) et la Coalition Nationale pour les Droits des Haïtiens (NCHR), se sont rendues sur les lieux et se font le devoir de communiquer à tous et à toutes, les conclusions de leur enquête.
Récit des événements

A la veille des élections présidentielles et sénatoriales du 26 novembre 2000, le Conseil Municipal de Cavaillon a pris un arrêté communal interdisant toutes activités de nature à perturber le déroulement du scrutin.

Chaque dernier dimanche du mois de novembre a lieu la fête patronale Sainte Cécile de l'église de Pliché. En prélude à cette célébration, le 25 novembre 2000, le responsable de la Paroisse de l'église de Pliché, de concert avec des membres de l'Association Tourisme Alternatif Sud (ATAS), ont organisé une réunion sur le tourisme. Aux environs de 4 heures PM, un commando lourdement armé, composé du député de la circonscription de Saint-Louis du Sud/Cavaillon, Jean Candio, du maire principal de Cavaillon, Martel René, de l'un des deux assesseurs, Bailly Vincent, d'un employé de la Téléco de Bonne-Fin, Reynold Candio, du délégué du Bureau Electoral Communal, Sanon Toussaint et de huit (8) autres individus, tous membres du parti politique Lafanmi Lavalas ont fait irruption dans l'enceinte de l'église.

L'un des membres de ce commando a pointé son arme en direction des participants, renversé leurs objets et les bancs sur lesquels ils étaient assis, leur a intimé l'ordre de se mettre debout, les mains sur la tête, les a bousculés avant de leur demander de vider les lieux. Le prêtre, s'y étant opposé, a été brutalisé et contraint de sortir. Arrivés dans la cour de l'église, les participants, ainsi que le prêtre, mis à joue, furent sommés de se coucher par terre. Ce dernier, une fois de plus, a refusé. Une altercation s'en est suivie et le maire-adjoint Bailly Vincent est intervenu en faveur du prêtre.
Après leur forfait, le maire Martel René a déclaré qu'en raison des élections du 26 novembre 2000, les portes de l'église de Pliché doivent rester fermées ce, en dépit de la fête patronale de Pliché, la Sainte Cécile, coïncidant cette année à la date des élections. Pour corroborer ses allégations, le maire a fait valoir que l'église de Cavaillon a aussi fermé ses portes. Avant de partir, le maire Martel René a menacé de revenir, en plus grand nombre et mieux armés, de châtier sévèrement les contrevenants, si ses ordres ne sont pas respectés.

Questionné autour des événements, le maire-adjoint Bailly Vincent a affirmé qu'une délégation composée du maire principal Martel René, du député Jean Candio, de lui-même et de quelques agents de sécurité, s'est effectivement rendue à la Paroisse de l'église de Pliché. Cette délégation s'appuyant sur l'arrêté communal, aurait demandé au responsable de cette paroisse de surseoir à toutes activités pouvant être organisées par l'église à l'occasion de la fête patronale de Sainte Cécile, ce, en raison des joutes électorales du 26 novembre 2000. Cette démarche aurait été entreprise dans le but de prévenir un affrontement parce que le député disposerait d'informations selon lesquelles la fête patronale de Sainte Cécile serait perturbée par des gens mal intentionnés. Toujours selon le maire-adjoint Bailly Vincent, le prêtre est un menteur qui dirige une station de radio dénommée Voix Paysans Sud (VPS) à travers laquelle il mène une campagne de dénigrement contre Lafanmi Lavalas, en faisant circuler des tracts et en taxant les mandataires des élections du 21 mai et du 9 juillet 2000 d'élus contestés.

Conclusions
La POHDH et la NCHR condamnent les agissements du député Jean Candio, des maires Martel René et Bailly Vincent, de l'employé de la Téléco de Bonne Fin, Reynold Candio et de leurs accompagnateurs dans la perpétration de cet acte barbare qui ont fait revivre un passé somme toute révolu, et rappellent que l'église constitue à la fois un lieu saint et un espace inviolable.
Les événements survenus à la Paroisse de Pliché témoignent de l'arbitraire de certains élus et de la méconnaissance de leurs fonctions. Il ne revient ni à une municipalité ni à quiconque d'interdire l'organisation d'activités religieuses, sociales, économiques et culturelles à des fins pacifiques.

Ces actions heurtent la Déclaration Universelle des Droits de l'Homme de 1948 et la Constitution Haïtienne de 1987 qui, dans leurs articles, 20-1 et 31, stipulent respectivement :
« Toute personne a droit à la liberté de réunion et d'association pacifiques » ;
« La liberté d'association et de réunion sans armes à des fins politiques, économiques, sociales, culturelles ou toutes autres fins pacifiques est garantie ».

Thursday, January 4, 2007

Continued Kidnappings in Haiti:The Necessity of a Meaningful Policy to Crackdown on the Perpetrators of Violence

Continued Kidnappings in Haiti:
The Necessity of a Meaningful Policy
to Crackdown on the Perpetrators of Violence
By Stanley Lucas*


Two American missionaries have been kidnapped and released in Haiti. Four individuals allegedly are responsible for this barbaric action:

1. Evens -- living in a marginal area of Port-au-Prince called Boston
2. Amaral -- living in Belecourt
3. Ti Blanc -- living in an area called Simon in Cité Soleil
4. General Toutou -- who allegedly killed Jacques Roche a reporter, also living in
the area called Boston

Throughout Haitian history political and criminal violence has been state business. From Soulouque’s Zenglen to Aristide’s Chimères, political power has created, financed, and armed various groups to create an environment of fear and intimidation killing political opponents. While there are other armed groups involved, the current violence in Haiti is mostly to be blamed on Aristide’s Haiti terror network. More importantly this group appears to be spreading it’s wings and expanding its violent tactics into North America.

Since Préval’s return to power, these groups have been emboldened enough to build more than 60 new cells. Meanwhile, the new president’s policy toward these groups is not clear. Should they be treated like Hamas and Hezbollah or the Islamic warlords in Somalia and be allowed to integrate the political process – and thus legitimized? Or should they be prosecuted by the law and brought to justice?

In order to avoid the strengthening of these extremists groups, President Préval and Prime Minister Alexis must draw the line. The international community, MINUSTAH, has an ambivalent take on this issue giving the perception that the low intensity violence is acceptable. In order to restore security and confidence for investment the government – and the international community – must define a clear policy toward these groups. The most recent polls show that the vast majority of Haitian citizens supports an aggressive policy toward these terror groups. Haitians are ready for change. They are ready to build an economy and work to elevate their status from the poorest country in the Western hemisphere. Without a meaningful policy to address these groups, investment will not come and progress will again be eluded.

The Washington Democracy Project is currently conducting an in-depth analysis of the situation. We will release a comprehensive report in November detailing this phenomenon in Haiti, including its links to drug trafficking, the plot of the Haitian “homegrown terrorists” in Miami, its impact on the US anti-terrorism agenda, and democracy and stability in Haiti.

* Stanley Lucas worked on Afghanistan, the Middle East, Africa and Latin America. Lucas is currently the Executive Director for for the Washington Democracy Project.