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Monday, June 13, 2016

Bilan de Jocelerme Privert , Président Provisoire d’Haïti (14 Février – 14 Juin 2016): Une catastrophe par Stanley Lucas

Le Sénateur Jocelerme Privert avait permis à René Préval de rester au pouvoir jusqu’au 14 Mai 2011.  Comme président du Senat, il trouvera le 5 Février 2015 un accord avec la Présidence pour la continuité de l’État.  Comme en 2011, la solution institutionnelle vient du Parlement qui choisit Privert comme Président Provisoire pour une durée de 120 jours. Son mandat était de finaliser le processus électoral qui avait débuté en 2015. Deux dates étaient importantes dans cet accord : l’organisation du deuxième tour des élections le 24 Avril 2016 et la prestation de serment d’un Président constitutionnel le 14 Mai. Que s’est-il passé en quatre mois ? 14 Juin fin de mandat, Privert a-t-il réussi dans sa mission ? Quel est son bilan ?

Organisation de la Présidence Provisoire Privert
L’organisation concoctée par le Président provisoire se présente comme suit :
- Jean Max Bellerive, un ancien premier ministre de Préval, (VERITE-INITE),  
  directeur de cabinet
- Daly Valet (Ancien Directeur de campagne de Moïse Jean Charles, (Pitit
   Dessalines), conseiller politique
- Schiller Louidor et Yves Cristallin (Fanmi Lavalas) Conseillers Politiques
- Assad Volcy (Pitit Dessalines) Conseiller Politique
- Joanas Gue et Kelly Bastien (VERITE) conseiller
- Gabriel Verret, (Groupe de Bourdon) conseiller informel

Il faut y ajouter d’autres nominations d’activistes venant de Fanmi Lavalas, Pitit Dessalines et Vérité-INITE. La Présidence Provisoire de Privert est organisée par et pour Cavalas.

Exécution de l’Accord du 5 Février

Nomination du Premier Ministre de Consensus
Le Président provisoire a consulté les parlementaires pour nommer un Premier Ministre. La Présidence et le Parlement s’étaient mis d’accord sur une liste de trois personnalités desquelles devrait sortir le Premier Ministre. Privert nomma unilatéralement Fritz Jean perçu comme venant du secteur Lavalas. Cette nomination envenima ses relations avec le Parlement et une perte de confiance dans la volonté de Privert de finaliser rapidement le processus. Le Parlement ne valida pas la nomination de Fritz Jean. Privert, forcé de reculer, choisit alors Enex Jean-Charles qui fut approuvé par le Parlement. Ce jeu coquin a tout de même duré quarante jours.


Choix et Nomination des membres du Conseil Electoral Provisoire
Les manipulations de Privert et de Anthony Barbier dans la mise en place du Conseil Electoral Provisoire vont encore éroder le minimum de confiance dont bénéficiait Privert. Sept des neuf membres nommés au Conseil Electoral Provisoire ne seront pas les personnes choisies par les secteurs de la société conformément à l’article 289 de la Constitution. Jean Simon St Hubert, qui a obtenu zéro vote dans l’élection à laquelle ont participé 28 organisations de droits humains, n’est pas la personne désignée pour représenter ce secteur au CEP.  Pourtant c’est lui qui ira siéger. Soixante dix organisations syndicales ont écrit au Président Privert les 20 et 25 Février pour communiquer le nom de leur délégué au CEP. Privert et Barbier ont fait autrement. Il en est de même pour les secteurs femmes, Vaudou, Presse, paysans et secteur privé que Préval a manipulés. Malgré tout, le CEP partisan de Privert sera installé.

Commission Présidentielle de Vérification Electorale
Refusant d’exécuter l’Accord du 5 Février, à la recherche de subterfuge pour rester le plus longtemps possible, certains disent deux ans, au pouvoir en vue de réaliser un coup d’Etat électoral, Privert nommera une commission Présidentielle de Vérification Electorale. Les membres seront François Benoit, un dirigeant du parti MIDH qui a participé aux dernières élections, Gédéon Jean, un activiste politique proche du MOPOD et du RNDDH, Erick Gaillard, un proche du parti FUSION qui réclamait l’annulation des élections, Mac Donald Jean et Pierre Wilfrid Sanon du secteur Lavalas. Sans grande surprise, cette commission présidentielle politique et partisane exécuta les desideratas du Président Provisoire Privert et demanda, à travers leur rapport truffé d’erreurs factuelles et juridiques, l’annulation du premier tour des élections présidentielles.

Prenant part au coup d’Etat de Privert, le CEP de Berlanger-Hercule refusa de faire une évaluation technique de ce dit rapport communément appelé rapport présidentiel de falsification électorale. Et pourtant la mission d'observation électorale de l'Union Européenne a identifié les faiblesses sérieuses, conceptuelles, factuelles, légales et méthodologiques du rapport de la commission Présidentielle  ainsi que sa conclusion, qui a mené le CEP à annuler les résultats du premier tour des élections présidentielles. Deuxièmement, il analyse les problèmes de légitimité de la CIEVE, tant sur le plan constitutionnel, consensuel et le concept, pertinence et fiabilité des voix irrétraçables, dont le rôle est central dans le raisonnement de la CIEVE, ainsi que de sa redéfinition du décret électoral. 

Depuis, les représentants des deux candidats à la présidence qualifiés pour le second tour réclament l’organisation du second tour, tandis que le Parlement dans un communiqué affirme qu’il n’est en aucun cas lié à la commission de vérification et qu’ils ne reconnaissent pas l’autorité et leur rapport.  Jovenel Moise dont le PHTK a identifié la supercherie de la commission Privert demande l’organisation du second tour et a rejeté le rapport tandis que le Sénateur Anacasis Coordonateur Général de LAPEH réclame un second tour à trois (Jovenel Moise, Jude Célestin et Moise Jean Charles). Privert à travers le rapport de sa commission présidentielle vise aussi la dissolution du Parlement.

Rapports entre Le Conseil Electoral et la Commission de vérification
Bien vite, le nouveau Président du CEP, Léopold Berlanger, prendra la décision politique d’aider Privert à constituer une commission présidentielle de vérification électorale. Cette commission de vérification n’est pas dans l’accord du 5 Février et fait partie d’un outil créé par Privert pour atteindre ses objectifs politiques. Voyant que ses choix politiques sont mis en plein jour par cette décision, Berlanger dans son jeu laloz dira que les recommandations de la commission de vérification ne seront pas imposables au CEP.  Le rapport de cette commission sera remis au CEP. Berlanger sans évaluation des Directions juridique et des Opérations Electorales  du CEP adoptera le rapport de la commission de vérification de Privert en publiant un calendrier électoral perçu comme un calendrier d’instabilité politique puisque faisant perdurer le provisoire.


Privert et les trois pouvoirs de l’Etat
Durant son mandat, Privert a créé une situation de tension au sein des trois pouvoirs de l’Etat. Il a totalement perdu la collaboration du pouvoir judiciaire à cause de ses intimidations, actes de violences envers les tribunaux pour imposer son agenda politique totalitaire. Il a même réussi à soulever contre lui les avocats du Barreau de l’ordre des Avocats, suite aux actions violentes de son Commissaire du Gouvernement Danton Léger.  Au sein du pouvoir Législatif dont il est issu, il a perdu le support de la grande majorité parlementaire.  Le choix du Premier Ministre Jean et la modification du décret électoral, par un Arrêté présidentiel sans vote du Parlement, ne sont que de petits indices des dérives de cette relation entre les deux pouvoirs. Au sein du pouvoir exécutif, le Premier Ministre a refusé de cautionner les actes illégaux de violations de droits humains de Privert.  La lettre du Premier Ministre au Ministre de la Justice demandant le respect des conventions sur les droits humains signée par Haïti ne peut être plus claire.


Les efforts de Privert pour affaiblir ses adversaires politiques
Privert a essayé d’intimider les trois représentants du Parti Haïtien Tet Kale lors d’une réunion au palais le 19 Février. Au cours de cette réunion sans documentation, il déclare que le candidat Jovenel Moise, qui a gagné le premier tour des élections présidentielles, est classé cinquième. Le PHTK a rapidement réagi à cette tentative d’intimidation et de manipulation politique.

Privert, pour asseoir son projet politique, a essayé d’affaiblir Pitit Dessalines et Moise Jean Charles en recrutant d’abord Daly Valet, directeur de la campagne électorale de Moise Jean Charles, ensuite Assad Volcy un bras droit de Moise à qui il a donné le Ministère des Affaires Sociales, enfin Levelt Fanfan et un ancien porte parole de Pitit Dessalines comme porte parole adjoint du palais. Cette division a permis à Privert d’affecter Moise Jean Charles a travers les déclarations d’Assad Volcy qui menaçait de dire la vérité sur les FAUX procès- verbaux de Moise si celui ci lui faisait perdre le Ministère des Affaires Sociales. Moise Jean Charles constitue une menace permanente pour Fanmi Lavalas. Aristide a demande à Privert de se débarrasser de Moise.

 Privert a tente de faire de même avec Gérald Germain, directeur de la campagne de Jude Célestin,  à qui il offre la direction adjointe du FAES et quelques avantages à la banque centrale. Le Sénateur Anacasis, coordonnateur de la campagne de Jude Célestin et de LAPEH, a compris la manœuvre. Pour sortir de ce bourbier, il fait une proposition pour organiser le second tour avec trois candidats. Ce qui est un désaveu du projet Privert, un rejet du rapport de la commission de vérification et une reconnaissance que Jovenel Moise a gagné le premier tour des élections.

Privert, les persécutions et la violence politique
Nombreuses ont été les cibles de persécutions politiques et de violations de droits humains systématiques du Gouvernement Privert. Les organisations politiques victimes sont Repons Peyizan, le Parti Haïtien Tèt Kale, le KID, les membres de la Plateforme Viktwa, de nombreux anciens responsables gouvernementaux, les institutions judicaires, des parlementaires et une partie de la société civile.

Le responsable du parti Répons Peyizan Fednel Monchery a échappé de justesse a la mort après une tentative d’assassinat politique. Il en est sorti avec des blessures. La résidence du député Romel Baugé a été mitraillée. Le député XXX Président de la Commission Justice a été agressé par des gardes du corps du Président Privert. Des membres du Conseil Supérieur du Pouvoir Judiciaire ont été menacés pour avoir rejeté la nomination illégale de Me. Danton Léger au CSPJ. Le juge qui a convoque le Commissaire du Gouvernement Danton Leger suite aux plaintes de citoyens dont leurs droits ont été violes par lui a été physiquement agressé par des sbires armés du pouvoir. Il en est de même des avocats représentants les intérêts des victimes ce qui a provoqué une réaction du Barreau de l’Ordre des avocats de Port-au-Prince qui a identifié Me. Léger et la politique répressive de Privert comme une menace pour les institutions démocratiques, l’égalité des citoyens devant la loi et les avocats.

Le Parti Haïtien Tèt Kale a été la cible principale des violences politiques de Privert.  Le commerce de la Présidente du PHTK Ann-Valerie Milfort a été incendié. Voici quelques autres cas :
1.) Des individus à la solde du Palais National ont infiltré une manifestation pacifique, organisée le 14 mai 2016, ces individus ont caillassé le local de stations de radio et perpétré d’autres actes répréhensibles  que les hommes au pouvoir tentent d’attribuer au Parti Haïtien Tèt Kale (PHTK).
2.) Plusieurs militants ont été victimes dont M. Jeff Louis qui a été lâchement assassiné par balles en marge d’une manifestation pacifique par les sbires du pouvoir en place. Le militant Erntz Louis a été également aussi assassiné quelques jours après.
3.) Une militante du PHTK manifestant pacifiquement le 14 mai 2016 dernier, Madame Nerlande Desir a été violemment battue par des policiers en uniforme.
4.) Au Trou du Nord (Nord-Est), plusieurs centaines de sympathisants du Parti Haïtien Tèt Kale sont persécutés par les autorités locales qui sont à la solde des hommes du Palais National.
5.) Dans la nuit du 16 au 17 mai 2016, des individus armés se sont introduits dans la résidence d’un sympathisant du Parti Haïtien Tèt Kale (PHTK) à Thomassin. Cela s’est soldé par le décès d’un des assaillants.
6.) Le membre du Parti Haïtien Tèt Kale (PHTK) Samuel Bonheur, vice-délégué de Miragoâne est victime d’une machination politique orchestrée par les hommes du pouvoir dans le but de faire croire que le PHTK participe à des actes de violence. 
7.) Département du Nord, Borgne, plusieurs maisons appartenant à des sympathisants du PHTK ont été incendiées et démolies. De plus, le tronçon du centre ville de Borgne à sa première section communale petit bourg, a été coupé en divers endroits. Un individu qui serait un partisan du Parti Haïtien Tèt Kale serait porté disparu.  La majorité de ces actes de violences ont été orchestrés par des membres de partis hostiles au PHTK notamment Vérité / Kgpb.
a) Jean Baptiste PIERRE : Maison et commerce incendie.
b) Théodore TOUSSAINT : Maison et commerce incendie. 
c) Nicole ALCIME : Maison détruite
d) Ofrandieu JOSEPH : Maison détruite
e) Julienne THOMAS : Maison incendie
f) Mme Michelet FRANÇOIS : Maison incendiée (larat)
g) Mme Gaby JULES : Maison détruite
h) Galine JULES : Bastonnade
i) Nicole St Elus : Maison détruite
j) Mme Sain Dieu CADET : Deux maisons incendiées
k) Jordany JOACHIN : Bastonnade
l) Bernadin FRANÇOIS : Maison incendiée
o) Nael AMY : Bastonnade
p) jean Claude JEAN-PIERRE : Maison détruite
q) Tchade JOSEPH:  assassiné

10.) Tentative d'assassinat contre Me. Kedlaire Augustin, l’un des porte-parole du PHTK suite a sa participation à l’émission Ranmase sur Radio Caraïbes.

11.) Des individus non identifiés ont mitraillés de balles la résidence du député du PHTK, Louis Romel Beauge. Il s’agit la clairement d’une tentative d’intimidation ou d’assassinat sur le représentant de Maissade au Parlement Haïtien, élu sous la bannière du PHTK. Ces actes interviennent après que le Député a sévèrement critiqué dans la presse le rapport de la Commission de vérification.

12.) Maitre Danton Léger, commissaire du gouvernement près le Tribunal de 1ère instance de P-au-P, a adopté une série de mesures d'interdiction de départ contre d'anciens Premiers ministres et d'autres officiels de l'ancienne administration. Aucune loi haïtienne ne reconnait au Commissaire du Gouvernement, autorité de poursuite  le pouvoir  de restreindre la liberté d’un individu en lui interdisant de laisser le pays, sous prétexte de recherches d’informations.

13.) Le dimanche 29 mai, un incendie criminel s’est déclaré au local de la  HPS entreprise appartenant à Mme Ann Valérie Milfort, présidente du PHTK.

14.) Gamall Augustin, commentaire sur Storm TV et Storm Radio, station  considérée comme étant pro-Martelly, a été menacé de mort à l'antenne.

15.) Assassinat de Bouboul, militant du PHTK par des individus armés non loin de sa résidence.

16.) L’ancien Directeur du BMPAD, sous l’administration Martelly, Monsieur Eustache St-Lot vient de passer prés d’une semaine en prison dans le cadre de persécution politique a l’encontre d’ancien fonctionnaire du PHTK sous prétexte qu’une enquête était en cours.

17.) Manœuvre de Partis politiques réputé proche du Président Provisoire Privert pour éliminer de la course présidentielle, le candidat du PHTK Jovenel Moise.

18.) Arrestation arbitraire du Syndicaliste Guy Polynice, utilisant la justice comme un outil Politique. Guy Polynice est accuse à tort d avoir de complot contre la sureté de l’état.

19.) Depuis l’arrivée de ce Gouvernement provisoire, plusieurs membres actif et proches du Parti Haïtien Tèt Kale ont été assassinés, parmi lesquels l’ex-candidat à la Députation pour la commune de Desdunes, Monsieur Yonel Previllon dont le corps a été criblé de balles.

Privert et l’économie
Privert, au cours des quatre derniers mois,  a été un désastre au niveau économique. L’inflation est a 15%. Les recettes fiscales ont considérablement diminué à cause de l’effet de l’instabilité politique causée par le provisoire et son impact sur l’économie. La marmite de riz qui se vendait a $18 en Février coûte $35 en Juin.  Ceux qui vendaient 10.000 feuilles de tôles par semaine en vendent 250 aujourd’hui. Près de 60% des réservations d’hôtels ont été annulées. Les fonds de l’Etat débloqués sont dirigés vers des combines politiques pour le maintien au pouvoir de Privert et non pour répondre aux besoins de la population.  Du montant de 150 millions de gourdes débloqués pour les sinistrés des inondations du département du Nord, seulement dix millions ont été dépensés dans le département. Personne ne sait quelle utilisation a été faite de 500 millions de gourdes débloqués par le Ministère des Finances.  Il semblerait que les 20 millions de la caisse d’assistance sociale et sept millions débloqués pour les restaurants communautaires du Ministère des Affaires sociales ont été remis à un haut fonctionnaire du palais pour des raisons politiques.

Le budget présenté par Privert au parlement réduit de 38.5% le budget du Ministère de l’Agriculture : une priorité du peuple Haïtien. Le monde rural vient de vivre six mois de sécheresse à cause du phénomène El Niño.  Plus de 5.6 millions de paysans sont dans une misère extrême. Ce n’est pas le moment pour Privert de couper le budget de l’Agriculture. Il en est de même du secteur Sante en grève : budget à la baisse.

 Les cartels économiques Groupe de Bourdon et Groupe Blakawout , qui ont payé le vote de sa présidence, veulent le maintenir au pouvoir pour annuler le décret qui démocratise le secteur électricité et renforcer un ensemble de monopoles. Les programmes sociaux de support aux populations vulnérables ne sont plus financés par le gouvernement Privert.

Conclusion
L’arrogance, l’esprit partisan, la partialité de Privert  - qui n’a jamais compris qu’il est un président provisoire  -  ont porté tout le monde à voir clair dans son jeu : la réalisation d’un coup d’Etat électoral en faveur de Fanmi Lavalas qui l’a entrainé  à commettre  des fautes, des gaffes et des erreurs inqualifiables, inadmissibles de la part d’un haut fonctionnaire de l’administration publique haïtienne. Quelle que soit l’issue de cette épreuve de force qu’a engagée Privert avec des secteurs de la vie nationale pour le pouvoir, il sera difficile de normaliser la situation générale du pays sans l’acceptation des règles du jeu politique surtout par les perdants qui peuvent être rapidement convertis en gagnants s’ils consentent à considérer le bien commun, l’intérêt général et l’avenir d’Haïti.  

Monday, March 21, 2016

Pour comprendre la défaite du 20 Mars de Jocelerme Privert au Parlement par Stanley Lucas

Le  14 Février 2016 Jocelerme Privert devenait le Président par intérim d’Haïti suite à un vote de l’Assemblée Nationale.  Ceci est le résultat d’un accord signé entre les pouvoirs Législatif et Judiciaire, le 6 Février à la fin du mandat du Président constitutionnel Michel Joseph Martelly. Cet accord donnait à Monsieur Privert une seule mission: La finalisation des élections de 2015 pour garantir l’installation d’un Président constitutionnel le 14 Mai 2016.

Les détails du vote du 14 Février de l’Assemblée
Les trois candidats briguant la Présidence Provisoire sont  tous des anciens Présidents de l’Assemblée Nationale : Edgard Leblanc, Dejean Belizaire et Jocelerme Privert. Au premier tour Edgard Leblanc gagnait au niveau de la Chambre des Députés et Jocelerme Privert, le Senat. Suite à ces résultats, un huis clos fut sollicité.  Au cours des échanges, un compromis fut trouvé. M. Leblanc et les groupes parlementaires étaient d’accord pour voter M. Privert, qui de son côté choisirait son concurrent comme Premier Ministre.  Ceci permit de doubler le nombre de votes de M. Privert au second tour. 

Le Président intérimaire Privert et le choix du Premier Ministre
Dans le cadre de l’accord du 6 Février, J. Privert rencontra les partis politiques représentés au Parlement ainsi que les partis non représentés et différents secteurs de la société, y compris la société civile. Quinze noms figuraient sur la liste des premiers ministrables. Apres maintes discussions trois noms figuraient sur la liste finale (Leblanc, Manigat et Pierre) Pour ce qui est d’Eric Pierre, le consensus au parlement était qu’il ne passerait pas le cap de la ratification, parce qu’il était trop fidèle a Préval. Vu qu’il avait été rejeté deux fois par le Parlement, il ne pourrait pas être neutre pour finaliser les élections parce que faisant partie de ce cartel qui veut absolument mettre Jacky Lumarque Président.

Enfin, Mme Mirlande Manigat n’avait aucune chance, parce qu’elle était opposée à l’organisation des élections en Haïti au cours des quatre dernières années. Le consensus était que le Sénateur Leblanc, un homme modéré, trouverait les votes pour devenir Premier Ministre.  Le Président intérimaire confirma les trois noms sur la liste finale, en accord avec le Président de la Chambre des Députés qui communiqua l’information aux groupes parlementaires.

Quelle ne fut pas la surprise quand le citoyen nommé fut M. Fritz Alphonse Jean qui ne figurait pas sur la liste. Selon une opinion très partagée, il était recommandé par l’Initiative Citoyenne du Cap-Haïtien et par une organisation de droits humains. Un sentiment de trahison traversa une majorité de parlementaires, et en conséquence, la perception que Fritz Jean émanait du même secteur politique que le Président Privert diminua ses chances de ratification. L’accord du 6 Février prônait un premier ministre de consensus pour éviter toute tentative partisane d’influencer les élections de la part du gouvernement. De fait J. Privert a créé les conditions pour renvoyer Fritz Jean au Parlement. Ce qui a été fait le 20 Mars. Cette attitude soulève des questions légitimes. Privert veut-il faire passer le temps pour ne pas organiser les élections ? Ou Est-ce une politique d’usure de Privert pour affaiblir le pouvoir Législatif et tenter de le dissoudre ? Cette approche mènera-t-elle à la perte de Privert ? Une chose est certaine la stratégie médiatique de Privert pour discréditer le parlement a échouée a cause des alliances politiques mis a jour par ses nominations au Palais.

Jocelerme Privert s’est trahi
Les trois conférences de presse de J. Privert, son discours bilan et plusieurs décisions politiques ont révélé clairement qu’il n’est pas intéressé à finaliser les élections. Le refus de nommer les membres du Conseil Electoral Provisoire, alors qu’il a les noms depuis dix jours est impardonnable. Sans parler de ses manipulations de nombreux secteurs pour désigner des gens à lui au CEP.  Vingt-huit organisations de droits humains ont voté pour choisir un des trois candidats  pour les représenter au CEP. Le premier désigné a obtenu dix-huit votes, le second dix votes et le troisième candidat M. Sainthubert a reçu zéro vote.

Au lieu de designer le premier, Privert a joué avec le POHDH (Plateforme des Organisations Haïtiennes de Défense des Droits Humains) pour choisir Sainthubert. Il a fait la même chose avec les syndicats et quatre autres secteurs relevant de l’article 289 de la Constitution désignant les secteurs qui doivent déléguer des membres au CEP.  Quand dans son discours M. Privert a déclaré qu’il « voulait combler le vide à la Cour de Cassation », nombreux sont ceux qui ont compris sa manœuvre politique pour consolider son pouvoir.  Des quinze ministres nommés dans le cabinet ministériel, 13 sont du parti Vérité et 3 proches de Fanmi Lavalas, loin du consensus recherche.

En résumé, la crédibilité du Président intérimaire Jocelerme Privert a été sérieusement discréditée par les comportements suivants : les manœuvres de politisation de la Police Nationale, les interférences dans le pouvoir judiciaire, les anomalies dans les consultations avec les Présidents des deux chambres pour choisir le PM, les violations répétées de l’autorité constitutionnelle du Premier Ministre Evans Paul et des membres de son gouvernement, les demandes d’argent dans les ministères et la banque centrale violant les lois sur la fonction publique et ainsi que sa tentative visant a créer un environnement favorable à une chasse aux sorcières. Par ailleurs, outre toutes ces manipulations dont personne n’est dupe, un autre élément explique son échec au Parlement. Il s’agit de son insistance à mettre en place un Conseil Electoral Provisoire parallèle portant le nom de Commission de Vérification, dans le but inavoué d’annuler les élections et de générer un nouvel accord qui lui permettrait de rester au pouvoir pour deux ans, changer la Constitution et nommer Jacky Lumarque Président.

Les Options de Privert ?
Pour rétablir la confiance, le Président intérimaire Jocelerme Privert peut faire trois choses :

Premièrement, il peut nommer aujourd’hui lundi 21 mars, par arrêté, les neuf membres du Conseil Electoral Provisoire (CEP) chargé de finaliser les élections.
Deuxièmement il peut consulter les trois groupes parlementaires de la Chambre des Députés et les deux groupes du Sénat pour rapidement statuer sur le choix d’un Premier Ministre de consensus que le parlement ratifierait en quarante-huit heures.

Troisièmement : Demander une prolongation de deux semaines pour rattraper le temps perdu.


En dehors de ces options Privert, tout effort pour essayer de négocier un nouvel accord politique avec deux ou trois proches de sa famille politique, pour rouler tout le monde, il sera force de démissionner et laisser la Présidence. Il faut aussi constater le manque de jugement du leadership politique de la MINUSTAH qui a accompagné Privert dans ce forcing suicidaire. Quelque chose doit changer à ce niveau. En attendant il est fort possible que les deux candidats a la Présidence qualifies pour le second tour lancent leur campagne ce Jeudi 24 Mars conformément a l'accord du 6 Février, un mois avant les élections.

Tuesday, May 10, 2011

De la constitution des rêveurs á la constitution des dealers par Agronome Michel William


Il n’est un secret pour personne  que le monde moins l’Afrique et en particulier, les latino américains et les caribéens sont jaloux  de l’histoire épique  de la première république noire indépendante d’Haïti. Delà á penser que leur jalousie franchirait le Rubicon pour nous transformer  á la faveur d’une résolution du conseil de sécurité  en nation infâme incapable de réaliser des élections , incapable de se gouverner et incapable d’amender une constitution, apparaitrait tout á fait impensable aujourd’hui, au simple rappel de la proclamation de la première constitution haïtienne  de 1801..Pourtant on en est arrivé  lá avec la formation   d’une pseudo élite politique façonnée par vingt années de pouvoir lavalas fait de corruption et de  disparition des valeurs  morales. Le texte amendé de la constitution de 1987et   voté le 9 mai 2011 n’a  surpris que les naïfs dans la mesure qu’il n’est que  l’expression des dernières magouilles de Mr Edmond Mulet et de Préval pour laisser á l’international un pays pris en otage par   sa propre loi mère . Comme il faut 2/3 de la quarante neuvième pour faire passer ce torchon un nouveau deal a été  trouvé au niveau des parlementaires  qui a  fait un ensemble de gagnants politiques au détriment de l’avenir du pays Dans la logique de Mr Muller et de Préval il fallait :

-Supprimer la multitude des élections  pour éviter á l’International d’avoir á dépenser continuellement des sommes faramineuses pour réaliser des élections dont les résultats vont toujours á l’encontre  du vote populaire.

-Eliminer les ministres issus de la formation des conseils départementaux pour ne pas contrecarrer le pouvoir personnel du président

-Oter le peuple dans la désignation du conseil électoral pour continuer avec les élections sélections

-Ne pas avoir á remettre en cause l’existence de la CIRH  en reconduisant la  majorité des élus de la quarante huitième  législature qui avait votée la loi de  sa création

-Sauver la prestation des Nations Unies en Haïti en laissant un pays instable vu de l’intérieur mais apparemment stable de l’extérieur.

-Mettre a la Primature un premier ministre qui appartiendrait  á la famille des Nations Unies, qui aurait le profil de gros Gérard pour continuer la politique de l’humanitaire dans l’agriculture comme voulue par l’International avec le retour en force très probable d’anciens ministres pro-ONG proches du nouveau premier ministre á la tête du MARNDR ou de la Sante publique.

De ce travail d’amendement est sorti un projet privé de constitution qui garantit  l’exercice d’un pouvoir sans partage á des parlementaires qui ont peur  d’aller encore au peuple pour solliciter  son suffrage.

Mr Muller est parti  avec le sentiment du travail accompli après avoir liquidé l’héroïsme  et la fierté  des haïtiens relégués au rang de peuple de paria

Le Président Martelly avec seulement 3 députés pourra compter sur la nomination des casecs  des magistrats et des délégués á travers le ministre de l’Intérieur pour neutraliser  le pouvoir de l’INITE dans les deux ans á venir.

Le président Martelly ne pourra pas avoir droit á une réélection même si  Mr Clinton lui donne un coup de pouce auprès du conseil de sécurité pour changer la nature de force  de stabilisation de la MINUSTHA et pour réorganiser l’armée et la police.

Le président Préval  a mis en place au  parlement  un umbrella politique pour le protéger de poursuites judiciaires.

Les hommes  de l’INITE ont gagné en étant majoritaire au  parlement pour continuer de bénéficier des privilèges d’un pouvoir supplétif en négociant avec le bloc minoritaire une prolongation de mandat insolite inscrite dans une  loi mère  empêchant la sanction du vote populaire.

La diaspora  a eu la multiple  nationalité, comme l’ont toujours souhaitée les politiciens de l’intérieur . La diaspora politique est déçue  en se voyant obligée de renoncer á cette pluri nationalité si elle veut occuper un poste d’élu ou de ministre. La diaspora de la dernière génération riche et « endiplômée »,  qui a peur même du nom d’haïtien á cause de la mauvaise presse dont il fait l’objet sous le gouvernement de Mr Préval  s’en réjouit  car son avenir  n’est nullement en Haïti. 

Toutes ces victoires  ont un gout amer pour le peuple et la paysannerie  qui  voient dans cet amendement non seulement un deal entre coquins  mais un coup d’état parlementaire qui a réussi á  tisser dans la constitution même   un réseau de pièges qui fait du nouveau  président de la république l’otage d’un projet de conspiration conçu  pendant et après la campagne électorale. Si les constituants de 1987 sous la pression populaire ont été forcés  d’être des rêveurs de  société, les parlementaires de la quarante neuvième qui ont été élus aux prix de fraudes électorales graves et  grandi dans l’immunité et dans la corruption, sont réduits á être des dealers pour se protéger des jours sombres que le tandem Mulet-Préval a crée de toute urgence pour la nation haïtienne.

Souhaitons que  Mr Martelly n’est pas infiltré jusque dans la formation de son cabinet privé pour s’entourer d’hommes  et de femmes avertis qui l’aideront á sortir du  drap présidentiel cousu par Préval et Mulet avant leur départ. Si rien n’est fait pour annuler ce deal il y aura deux grands perdants potentiels «  Martelly et le pays.

Sur le meme sujet:

1. Plaformes Haitiennes des droits humains, cliquez ici: http://solutionshaiti.blogspot.com/2011/05/position-de-la-plate-forme-des.html




5.  Me. Rigay Duplan, Ancien Batonnier: http://belpolitik.com/messages.php/34024


Wednesday, November 24, 2010

UN Fires on Haitians Protesting against Cholera Epidemic and Corruption by Stanley Lucas


UN labels Haitian protestors “criminals”

Edmond Mulet, the head of the UN Mission in Haiti (MINUSTAH), issued a press release on November 18 ( http://minustah.org/?p=27786 ) labeling Haitian protestors as “criminals”.  This press release is the latest insult in an increasingly strained relationship between the Haitian people and the UN Mission.

Mr. Mulet showed an extraordinary lack of cultural sensitivity to the Haitian people by issuing his release on that date which marks the day of the Battle of Vertieres (http://en.wikipedia.org/wiki/Battle_of_Vertières ), which marks the battle won on that day against the French occupiers.  This day may not mean anything to Mr. Mulet, but it is very significant to the eight million Haitians who live in a free republic today as a result of our ancestors fight against slavery and oppression.  To issue the release on that day is a special kind of political insult to the Haitian people.

But more importantly, it is astounding that a UN spokesperson would label peaceful protestors as “criminals”.  Peaceful protest is a fundamental principle of democracy. Thousands of Haitians have been taking to the streets for the past week to vent frustration against a myriad of issues, including the corruption of the Haitian government, the lack of results in the earthquake recovery effort, the UN role in the cholera epidemic, and the upcoming electoral coup being orchestrated by President Preval.  The protests have been heated – to be sure – but protestors are unarmed.  By no means does this meet the definition of a criminal act.

The Haitian people have lived in inhumane conditions since January 12.  Private citizens and the international community to help with the disaster and emergency response and to rebuild Haiti donated more than $4 billion.  Ten months later, rubble remains in the street and more than 1.7 million people live in 1,350 makeshift tent cities with no electricity, sanitation or regular access to food or healthcare. 

UN fires on protestors

Why was this offensive press release issued?  The UN needed to get in front of a story and yet another controversial action.  On November 17-18, UN troops fired on unarmed demonstrators in Cap Haitien (http://www.youtube.com/watch?v=Wihc8fSGiXk ).  In an effort to frame the story, Mr. Mulet hastened to issue the press release and go on the offensive.



Haitian citizens have absolutely no recourse but peaceful protest.  On the one hand, they live under a corrupt and inept regime focused only on retaining power by rigging the upcoming elections robbing them of their right to choose new leadership for their ailing country.  And on the other hand, the international community, led by the UN, has failed to make any progress over the past 10 months and has only supported the corrupted electoral process despite overwhelming evidence that the fix is in. 

Firing on demonstrators is not the action of a peacekeeping force; these actions verge on the behavior of foreign occupiers.  At this point, it is difficult to see how Haitians will come to trust the UN and impossible to see how the UN will defend this story once it’s publicized. 

UN defies calls for cholera investigation

The simmering tensions with the UN reached a head when it became know that all evidence points to the Nepalese base of MINUSTAH being the source of the cholera outbreak (for a full summary of the evidence see: http://solutionshaiti.blogspot.com/2010/11/cholera-in-haiti-is-united-nations.html  and see http://www.miamiherald.com/2010/11/19/v-fullstory/1934414/un-worries-its-troops-caused-cholera.html . Protests have centered on this issue and broken out throughout the country.  The UN has steadfastly denied the charges and remained firm that identifying the source of the outbreak is merely a distraction.  And, for good measure, they impugned the Haitian culture as being rife with rumor mongering dismissing these claims as nothing but the latest rumors to sweep through the country.  Nothing could be further from the truth.  The UN is merely concerned with preserving its funding and reputation.

Haitians in the Mirebalais region obtained photographic evidence showing UN contractors dumping sewage from the Nepalese base of MINUSTAH into a tributary of the Artibonite River, a main source of drinking water for many of the tent camps. 




Furthermore, there is video evidence of Nepalese soldiers covering up the trenches connecting their toilets to the tributary (http://www.youtube.com/watch?v=gk-2HyQHUZ0&feature=player_embedded ).  The same thing can happen in Fort Liberte in the North East Department where the sewage of the UN base was dumped in the Bassin Poisson of Fort Liberte Lac (see pictures below). The soldiers of that base are from Chile and Nepal. These Nepalese soldiers in the North might be also carrying the cholera bacteria.



The US CDC determined that the strain of cholera in Haiti is of South Asian origin. See: http://www.cdc.gov/media/pressrel/2010/r101101.html We know that six months prior to the cholera outbreak in Haiti, Kathmandu experienced a cholera outbreak.  There are no other troops from the South Asia region currently stationed in Haiti and unlikely that there are any South Asian aid workers currently in Haiti.  And, Nepalese troops arrived in Haiti shortly before the cholera outbreak. 

Suspicious information about medical test results were leaked by MINUSTAH as unofficial evidence that tests had been conducted on the soldiers.  The tests were supposedly conducted by CEDIMAT, a medical organization from the Dominican Republic, which has worked for MINUSTAH since 2004.  Until now it’s not clear whether or not the Nepalese soldiers have been tested.  The Dominican doctor, Maximo Rodriguez, an obesity specialist, was supposed to be in charge of administering the tests and admittedly has no expertise with infectious diseases.  Further, according to several epidemiologists interviewed by the Associated Press, his laboratory is incapable of conducting such tests.  The leaked testing report gives the name of the soldier, identifies his employer as MINUSTAH, and notes that he is a 40-year-old male.

And finally, a Swedish diplomat went on the record about the Nepalese soldiers being the source of the outbreak in Haiti: (http://timesofindia.indiatimes.com/articleshow/6945229.cms?prtpage=1).

In the face of this evidence, the UN denies that there is conclusive proof that their Nepalese troops are the source of the outbreak.  With tensions already simmering against the UN after a series of controversies, this gross mismanagement of the issue brought the tensions to head and resulted in a series of angry protests throughout the country. 

Their mismanagement of this issue in the first place by failing to put in place proper controls has resulted in the introduction of cholera into an already desperate situation, but their refusal to acknowledge and deal with the source of the outbreak is egregious.  Why is it important to establish where the cholera originated?  Medically it helps provide more effective treatment and could prevent more deaths.  But the cost of dealing with this disease is significant and it is unclear now who is responsible for incurring those costs.  It is estimated that it will cost $5-10 billion to treat and contain the outbreak over the next several years.  Where will that money come from?  Will that come from the $10 billion that the international community pledged to help rebuild the country?  Or will the Haitian people have to pay for this?  This is a significant issue that the UN is hoping to defer.  Haitians should not be saddled with these costs, particularly if it comes at the expense of rebuilding the country.  In the US when BP was responsible for the worst oil spill in history, the US government held them accountable.  BP acknowledged their responsibility and set up a US$20 billion fund to help the victims the disaster. Why shouldn’t the Haitian government be able to hold the UN accountable?

HIRC awards no-bid contracts

Meanwhile, rebuilding is at an almost total standstill.  Rubble remains in the streets and there has been no effort to find more permanent housing solutions for the 1.7 million homeless people.  At a recent press conference, Bill Clinton, the UN Special Envoy to Haiti and co-chair of the newly formed Haitian Interim Recovery Commission (HIRC) pleaded for patience while they work through an action plan and a strategy for the long-term development of Haiti (link). 

So far, only 23% of the money has been committed.  Of that $200 million has been awarded to foreign contractors in no-bid contracts.  What does awarding foreign companies lucrative contracts do for Haiti in the long term?  Does it build capacity in-country?  Does it enrich the local economy?  Several commentators are starting to assert that the rebuilding is merely charity for profit (http://www.prevalhaiti.com/messages.php/25145).  After the round the clock Haiti coverage in the wake of the disaster in January, there has been only the most minor media attention to the glacial pace of rebuilding.

UN track record in Haiti

For overall context, it is worthwhile to review the UN’s track record in Haiti.  Since 2004, the UN has spent $4 billion maintaining a mission in Haiti -- most of the funding coming from the US taxpayers.  There is almost nothing to show for this expenditure.  No schools, hospitals or roads were built.  After six years, the country remains as unstable as it was the day they set up shop.  Instead, there has been a string of controversies.

MINUSTAH suffered heavy losses during the earthquake.  A significant percentage of their employees were killed and their headquarters collapsed.  This was shocking.  Since October 2002, the UN knew that Haiti sat on two fault lines and faced the imminent possibility that an earthquake would hit the country, but failed to make any preparations for such an event (http://www.bme.gouv.ht/alea%20sismique/Alea_sismique%20HAITI.pdf).

In 2007, members of MINUSTAH were implicated in a corruption scandal with Haiti’s Groupe de Bourdon business cartel.  The Groupe de Bourdon bribed MINUSTAH officials to secure the lucrative $10 million MINUSTAH oil import contract (http://www.washingtonpost.com/wp-dyn/content/article/2007/12/17/AR2007121701914.html).

In 2008, UN soldiers from Sri Lanka soldiers were found to be exploiting Haitian women and paying for sex.  They were rushed out of the country to avoid having to face charges in Haiti (http://www.desivideonetwork.com/view/rwp7kfp39/bbc-news-srilanka-army-sexually-abuse-100s-haiti-tamil-women/).  Venezuelans soldiers did the exact same thing in 2010. (http://www.youtube.com/watch?v=mNt1gChaELA&feature=player_embedded).  Haitian women never received justice.

Then there was the recent cover up of the murder of 16-year-old Gerard Gilles in Cap Haitien, whose death was made to look like a suicide by MINUSTAH soldiers (http://reseaucitadelle.blogspot.com/2010/09/justice-pour-gerald-jean-gilles-tue-par.html).  The MINUSTAH mission wrote to the Minister of Justice to seek diplomatic immunity from being called into the court system to answer questions about this crime.  Haitian Judge Heidi Hanabi refused to honor their request and called in the UN personnel responsible (http://solutionshaiti.blogspot.com/2010/09/weekly-haiti-electoral-update-5-by.html).  This week, MINUSTAH soldiers shot teargas at the judge’s house as retribution according to many citizens presumably in an effort to intimidate him. (http://reseaucitadelle.blogspot.com/2010/11/cap-haitien-le-juge-heidi-fortune.html)

In 2009, it was widely known and reported that President Preval and his INITE coalition rigged the April and June legislative elections. Rodol Pierre, Vice President of the Haitian Electoral Council at that time, provided the MINUSTAH with documents and evidence supporting these claims, which were ignored by Mr. Mulet  (http://lenouvelliste.com/article.php?PubID=&ArticleID=72369).  In fact, there was no mention of any electoral manipulation by the ruling party, INITE,  in MINUSTAH’s September 2009 report to the Secretary General of the UN (http://daccess-dds-ny.un.org/doc/UNDOC/GEN/N09/494/51/PDF/N0949451.pdf?OpenElement ) . 

Since the beginning of the 2010 electoral process, MINUSTAH has remained silent about the evidence of violations of the electoral law, the laws of Haiti, and the handling of the electoral process by President Preval, the Group de Bourdon and Preval’s INITE party.  By remaining silent, the UN has essentially guaranteed the illegality of the upcoming elections. 

And finally, for protesting against these injustices and the abysmal state of the country, Haitians have been fired upon and killed this month (http://www.youtube.com/watch?v=Wihc8fSGiXk).

The UN’s role in Haiti needs serious scrutiny and an in-depth investigation.  Additionally, the head of MINUSTAH, Mr. Mulet should be investigated for presiding over this failed mission.  At this point, Mr. Mulet and his MINUSTAH are actually harming the country, and Haiti would be better off without them.  There are too many dire mistakes and controversies for them to continue to operate in Haiti without serious oversight and restructuring.  If they cannot clean up their act – they should withdraw.