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Mwen se echantiyon yon ras kap boujonnen men ki poko donnen

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Sunday, June 1, 2014

Jean Bertrand Aristide, Amaral Duclona et l’assassinat de Bernard Lauture en Haïti par Stanley Lucas


          A. Duclona              J.B. Aristide         J.P. Lauture           A. Nazaire

Il y a dix ans, un homme d'affaires haïtien nommé Claude Bernard Lauture, âgé de 51 ans, ​​et connu comme "Billy" a été enlevé et assassiné. Cette semaine, la Cour d'Assise de Paris a condamné à 25 ans de prison Amaral Duclona, un ressortissant haïtien, comme responsable du meurtre. Si ce n'était pas pour une interview sur radio Vision 2000 Radio avec sa veuve, Marie-Louise Michèle Lauture, cette conviction serait passée inaperçu. Le 26 Mai, Marie-Louise Michèle a partagé avec le public haïtien sa souffrance et le calvaire qu’elle a vécu au cours des dix dernières années. Ce fut l'un des entretiens les plus émouvants que j'ai entendu et ca a été choquant pour tous les auditeurs ce jour-là. Au cours de l’interview, elle a présente le contexte politique de l’époque, l’environnement autour de l’assassinat de son mari, la psychologie criminelle de l'ancien président Jean Bertrand Aristide auteur intellectuel du crime et les faiblesses de système judiciaire en Haïti .


Bernard et Marie-Louise Michèle Lauture ont eu cinq enfants au cours d'un mariage heureux. Il était un homme d'affaires haïtien intègre, crédible et respecté dans le domaine de l'ingénierie électrique. En 2003-04, ce couple qui normalement est très réservé est descendu dans les rues de Port-au-Prince pour protester pacifiquement contre la répression croissante et la corruption du gouvernement Lavalas dirigé par Jean Bertrand Aristide.

À titre d’information, le 26 Novembre, 2000 Aristide a mis en place un conseil électoral forme de marionnettes pour réaliser un coup d’état électoral et voler la présidence. Des rapports de presse et des partisans d'Aristide annonçaient qu'il a remporté ces élections avec 83 % des voix  exprimes, mais ont néglige de mentionner que le taux de participation était d'environ 1 % et les urnes ont été bourrées pour obtenir ce taux. Pour garder la stabilité le Conseiller à la Sécurité Nationale du président Bill Clinton, AnthonyLake et Jean Bertrand Aristide signaient un accord en huit points qui prévoyait un ensemble de mesures démocratique et la primauté du droit pour retourner Haïti a l’ordre constitutionnel.  Cet accord sans le vouloir donnait une légitimité au coup d’état électoral. A cette époque, le président Clinton avait tellement investi de son prestige dans sa politique étrangère en Haïti compte tenu de l’intervention militaire de 1994 qu’il avait très peu d'options pour faire face au coup d'état électoral Aristide . Aristide savait et a tenté de faire chanter le président des Etats Unis a travers des menaces que nous connaissons tous : « Pour que les choses se passent bien aux Etats les choses devraient bien se passer en Haïti »

Lorsque Aristide est rentre au Palais sous la contestation le 7 Février 2001, au lieu de mettre en œuvre de l'accord qui faciliterait le retour à l'ordre constitutionnel en Haïti, il se tourna vers ses tactiques politiques violentes en ignorant les offres de dialogue et de compromis politiques faite par l'opposition démocratique qui le pressait sur l’application des huit points. Au lieu de dialoguer, il a préféré faire brûler le siège de plusieurs partis politiques de l'opposition et les résidences privées de dirigeants de l'opposition ; a attaqué violemment les organisations de femmes et de jeunes pression qui se battaient pacifiquement pour le changement ; terrorisé la presse et les militants des droits de l'homme. Beaucoup de gens sont morts comme conséquence de cette violence Lavalassienne.

Quand il était clair que Aristide ne voulait pas compromis, les citoyens haïtiens, avec cette fière tradition de responsabiliser leurs dirigeants et défendre la démocratie, se sont rassemblés pour exiger la démission d'Aristide, y compris des membres de sa propre coalition. Encore une fois, Aristide a décidé que la répression, les enlèvements et les meurtres étaient le meilleur moyen de lutter contre ces manifestations pacifiques. Il a organisé des gangs et distribué des armes aux chimères. Ces membres de gangs, les chimères, étaient protégés par une force de police hautement politisée qui servait les objectifs politiques du mouvement Lavalas. Moise Jean Charles, un membre de la coalition Lavalas, actuellement sénateur, avait décidé de lutter contre la violence d'Aristide en demandant de l'aide a Guy Philippe selon une interview réalisée récemment.

C'est dans ce contexte que l'enlèvement de Bernard a été organisé et réalisée. Au cours de l'entrevue avec Marie-Louise Michèle, elle a donné un compte rendu détaillé sur la façon dont Amaral Duclona - sous la direction d'Aristide – a kidnappé et tué son mari . Elle a également partagé des détails sur la façon dont l'enquête de la police et le système judiciaire a été a la recherche des faits et preuves. Selon l'interview et divers documents de la procédure de police et de justice, un membre de la famille de Bernard, Madame Gladys Lauture, qui était un proche collaborateur d'Aristide, a approché Bernard. Compte tenu de sa position respectée dans la communauté et la position générale négative montante contre Aristide, il lui a proposé divers postes ministérielles dans le gouvernement Lavalas, dont le ministre des Travaux publics, en échange de son soutien. Il a refusé. Paraphrasant Le Parrain, Gladys a informé que ce n'était pas une offre qu’il pouvait refuser. Le fils de Gladys, Jean Paul Lauture, un étudiant de l’université MIT, un associé politique d'Aristide a averti Bernard qu’en prenant la décision de protester contre le président n’aboutirait pas a quelque chose de bon pour lui. Bernard resta ferme dans ses convictions qu’il ne pouvait pas collaborer avec un gouvernement qui violait les principes de la démocratie et les droits de la personne. Gladys de son cote changea de tactique. Elle se présenta un jour à la résidence de Bernard avec une lettre signée par le président le nommant en tant que membre du conseil de la compagnie d'électricité appartenant à l’État. Bernard a été révolté par cette action et a dit qu'il n'était pas à vendre. Il a de nouveau rejeté l’offre. Sa femme comprit que rejeter l’offre comportait des risques, elle lui conseilla d’accepter le poste afin de ne pas gêner le président Aristide. Elle a suggéré qu'il pourrait démissionner après deux réunions en faisant valoir que la position interférait avec sa capacité de gérer son entreprise et participer à des priorités de la famille. Il suivit les conseils de sa femme.

Le 6 Janvier 2004, Amaral Duclona, le chef d'un des gangs d’Aristide, enleva Bernard alors qu'il était en route pour aller chercher ses enfants à l'école. Juste avant l’enlèvement, Bernard était au téléphone avec sa femme. Comme d’habitude a la fin de la conversation ils se sont dit: «Je t'aime». Ils ne savaient pas que ce serait leur dernier mot ou la dernière déclaration d'amour. Peu de temps après, les ravisseurs ont appelé la famille et mis Bernard au téléphone avec des instructions sur ce qu'il faut dire. La famille pouvait entendre une voix dans le fond qui lui dictait de demander 100.000 dollars de rançon. Au cours de cet appel téléphonique, Bernard donna à la famille une indication qui laissait croire qu'il était dans le Commissariat de Police du Canapé Vert. La famille a contacté Gladys et lui a demandé d'intervenir en raison de sa relation avec Aristide. Pendant ce temps, Marie-Louise Michèle toute seule sollicita l’aide de l'ambassadeur français à Haïti étant donné que  Bernard avait la double nationalité.

Pendant le procès, il s'est avéré qu’il y avait un autre enlèvement et que la victime était dans la même cellule avec Bernard. L’autre victime avait réussi à obtenir sa libération. Selon le témoignage de cette victime, les kidnappeurs Amaral Duclona et Junior Charles, alias Yoyo Piman, un lieutenant de Amaral, giflaient Bernard avec des photos d'Aristide.

Jacques Anthony Nazaire assurait la coordination entre Aristide et les chefs de gangs Amaral Duclona et Yoyo Piman était. Officiellement Nazaire était chargé du garage et de la voiture de la flotte des véhicules d’Aristide, mais il est plus connu comme celui qui gérait les gangs pour lui.

Gladys Lauture répondît à Marie Louise Michèle qu'elle verrait Aristide pour son mari. Gladys contacta Aristide le même jour et quand elle est revenue elle fit savoir a Marie Louise Michelle qu'elle quittait le pays pour une visite médicale prévue il ya des mois. Elle disparut.

La famille n'avait pas d'autre choix que d'attendre un autre appel des kidnappeurs avec des instructions sur où ils doivent déposer l'argent. Cet appel n'est jamais venu. Au lieu de cela, un groupe de chimères lourdement armé est allé à la morgue nationale pour déposer le cadavre de Bernard Lauture avec des instructions spécifiques au gardien de morgue sur où le placer tout en le malmenant le corps. Ce jour-là, des membres des gangs, ou chimères d'Aristide, avaient le contrôle des rues de Port-au-Prince. Ils ont détruit plusieurs entreprises. La violence des chimères était aveugle et brutale pour les citoyens et particulièrement pour ceux opposes à eux.

Le 8 Janvier, la veuve, Marie-Louise Michèle, est allée à la morgue aidée par un ami d'enfance. Quand elle est arrivée à la morgue, le responsable en larmes lui a demandé pardon et lui a dit qu'il ne savait pas que c'était son mari. Il a dit qu'ils lui ont donne des instructions spécifiques pour mal gérer le cadavre et le placer la ou il était. Elle fit chercher le cadavre de Bernard pour l’identifier. Elle a vu au moins 10 trous de balles dans son corps sans vie. Elle a été interdite de prendre possession du corps de son mari parce que, selon la loi haïtienne un médecin légiste doit procéder à une autopsie avant de délivrer le corps. Etrangement, elle ne pouvait pas trouver le médecin légiste.

Quand Marie-Louise Michèle quittait la morgue, Jean Paul Lauture, au nom de Jean-Bertrand Aristide, l'a menacée. Il lui a dit que le jeu qu'elle jouait avec l'ambassade française ne va pas être bon pour elle. Pourtant Marie-Louise Michèle n'a pas parlé à personne de ses discussions et démarches auprès de l’ambassade de France en Haïti. Elle répondit a Jean Paul Lauture: « Je ne comprends pas ce que vous me dites. Mon mari Billy est mort. Je n'ai même pas pleuré. Quand je l'ai vu, je me suis mise à genoux et j'ai prié Dieu. J'ai dit à Dieu que vous lui avez donné à moi et maintenant vous l'avez reprit. C'est votre volonté, Dieu." Pendant qu’elle disait ces mots, elle entendit Jean Paul parlant avec quelqu’un sur son téléphone cellulaire dire:« Oui, Excellence !" Il se tourna ensuite vers Marie Louise Michèle et dit: «Vous ne savez pas avec qui je parle? Je parle avec le président Jean-Bertrand Aristide". Jean Paul dit a Marie Louise Michèle que le président m'a demandé de vous transmettre un message: "Chen ki gen kel anba pa twavese dife ». Ce qui constituait une menace directe qui pratiquement voulait dire, tu ferais mieux de te calmer sinon ce seront tes enfants la prochaine fois. Cette remarque trahit le fait qu’Aristide avait été mis au courant et s’inquiétait de l'enquête de l'ambassade de France.

Face à ces menaces directes d’Aristide sur ses cinq enfants, Marie Louise Michèle et sa famille ont fui Haïti et s’en alla en exil à Madrid. Avant son départ, aidé par une organisation haïtienne des droits humains, le Centre œcuménique des Droits Humains (CEDH), elle a déposa au Bureau du Commissaire du Gouvernement une plainte contre X pour retrouver ​​le assassins de son mari. Aristide fit casser ce bureau et fit disparaître le dossier de la plainte déposée par Marie Louise Michèle.

Alors que la procédure judiciaire entamée par Marie Louise Michèle en Haïti était enterrée, le système judiciaire français continuait son enquête sur l’assassinat de Bernard Lauture. Des juges et enquêteurs français travaillaient en étroite collaboration avec la police nationale et le système judiciaire Haïtien malgré les tentatives de blocages. Au cours de la procédure judiciaire en France, Jean Paul Lauture a été convoqué par le tribunal pour témoigner. Il a refusé en disant que cela perturberait ses études a l’université MIT aux Etats Unis. Gladys et Jean Paul n’ont pas pu répondre aux questions en dépit du fait qu’ils avaient beaucoup d’informations sur le rôle d'Aristide dans ce kidnapping mais surtout leur rôle en tant qu'intermédiaires dans les menaces spécifiques contre Marie Louise Michèle et ses enfants.

Marie-Louise Michèle croit que Gladys et Jean Paul Lauture étaient simplement des messagers d’Aristide et qu’ils n’ont rien à avoir avec le kidnapping et l’assassinat. Malgré la conviction de Duclona, elle croit fermement que l'ancien président Aristide est le principal responsable du kidnapping et de l’assassinat de son mari. Ses conclusions sont basées sur les preuves présentées lors du procès, y compris des enregistrements téléphoniques et des témoignages. Les procédures judiciaires ont établi que Amaral Duclona était responsable de l'assassinat de Bernard Lauture , mais Marie-Louise Michèle estime que Jacques Anthony Nazaire et Aristide devraient aussi faire face à un jury aussi, mais sait que c’est presque impossible. Elle déplore que le système judiciaire haïtien soit faible et les témoins en Haïti ont encore peur des bourreaux qui sont toujours puissants.

       Aristide et Jean Dominique


Fort malheureusement, Marie Louise Michèle Lauture a un argument valable. Elle n'est pas la seule famille à faire face à cette tragédie. Les procédures judiciaires sur l'assassinat du journaliste Jean Dominique sont en cours depuis Avril 2000. Au cours des 14 dernières années, Aristide a fait tuer des témoins et utilisé son pouvoir politique pour entraver la justice. Il ya quatre mois, le juge d’instruction Yvickel Dabrezil conformément a la loi rendit public ses conclusions sur le meurtre du journaliste. Il a identifié les neuf personnes responsables de la mise à mort de Jean Dominique. Tous des hommes de main de l'ancien président Aristide. Ils avaient prétendument tué Dominique parce qu’il représentait une menace pour le retour de Jean Bertrand Aristide au pouvoir. 
       Venel Joseph
Il en est de même pour l'enquête sur l'assassinat de Venel Joseph, un ancien gouverneur de la Banque centrale d'Haïti, confronté à une pression politique. Venel allait se rendre à Miami pour témoigner devant un tribunal des États-Unis au sujet d'un scandale de corruption de télécommunications. Son fils, Patrick Joseph, était déjà en détention judiciaire à Miami et avait déjà fourni des détails sur la corruption d'Aristide dans le domaine des télécommunications en Haïti. Deux jours avant le voyage de Venel, un article paru dans le Miami Herald révéla ce qu'il allait faire, et Aristide le fit exécuter avant son départ.

Pour moi, et j'imagine pour les auditeurs, c’était déchirant d’écouter cette femme et le calvaire qu’elle a traversée avec ses enfants en Haïti, la terreur dont ils ont fait face, et les luttes qui s'ensuivent pour s'adapter à la vie dans un pays étranger. Lorsqu'on lui a demandé comment elle a survécu tout ca, elle répondît que c’est sa foi en Dieu. Elle n’a aucune rancune et ne hait personne. Elle va continuer à vivre avec ses enfants. C’est ce que voudrait Bernard dit-elle.

En plus de raconter les faits, elle a parlé ouvertement de l'impact émotionnel profond que l’assassinat de son mari et les persécutions politiques qui ont suivi ont eu sur ses enfants. Les enfants confrontés à la moquerie de leurs camarades sur la base de rumeurs entourant l'assassinat. Elle a dit que ses enfants baissaient la tète à chaque fois avec une certaine honte. Avec cette décision de justice, ses enfants peuvent relever la tête dans l'orgueil d'un père qui était un héros de la démocratie; un homme qui n'a jamais reculé face aux menaces et intimidations. Il se tient en compagnie de grands haïtiens comme Sylvio Claude et Jacques Roche qui se sont battus pour leur peuple et n'ont jamais reculé. Bernard était un homme de principe. Comme Winston Churchill l'a dit - " si vous avez des ennemis, cela signifie que vous vous battez pour quelque chose dans votre vie ". Bernard l’a fait. Malheureusement, ses ennemis l'ont fait payer le prix ultime.

En fin de compte, c'est une victoire limitée. Malgré la condamnation de Duclona, Marie Louise Michèle et ses enfants ne pourront jamais rentrer chez eux en Haïti tant qu’Aristide et ses bourreaux feront peur à la justice haïtienne et aux victimes. 

Wednesday, May 28, 2014

Jean Bertrand Aristide, Amaral Duclona and the murder of Bernard Lauture in Haiti by Stanley Lucas


    A. Duclona         J.B. Aristide      J.P. Lauture       J.A.Nazaire

Ten years ago, a Haitian businessman named Claude Bernard Lauture, 51, and known as “Billy” was kidnapped and murdered.  This week the Court of Assise in Paris convicted Amaral Duclona, a Haitian national, of the murder and sentenced him to 25 years in jail.  If it weren’t for a Radio Vision 2000 interview with his widow, Marie Louise Michele Lauture, this conviction would have gone unnoticed. But on May 26, Marie Louise shared with the Haitian public her suffering and what she went though for the past ten years.  This was one of the most emotional interviews I have heard and was shocking for all listeners that day.  In it, she stated that former President Jean Bertrand Aristide was behind the murder, and she laid out his criminal mindset and the weaknesses of Haiti’s judicial system.
    Bernard Lauture

Bernard and Marie Louise Michele Lauture had five children over the course of a happy marriage.  He was a reliable and respected Haitian businessman in the electrical engineering field.  In 2003-04, the normally quiet couple took to the streets to peacefully protest against the growing repression and corruption in the Lavalas government led by Jean Bertrand Aristide.

By way of background, on November 26, 2000 Aristide put in place a puppet electoral body to steal the election.  News reports and Aristide supporters announced that he won a whopping 83% of the vote, but neglect to mention that voter turnout was about 1% and ballot boxes were stuffed.  Then President Bill Clinton and National Security   Anthony Lake  Lake legitimized the electoral coup by signing an eight-point agreement with Aristide, who conceded to implement a variety of democratic measure and promote the rule of law.  At that time President Clinton had so much invested in his foreign policy to Haiti given the 1994 military intervention that he had limited options to deal with the Aristide electoral coup.  Aristide knew it and tried to blackmail the President.

When Aristide took office, instead of implementing the agreement intended to bring return constitutional order to the country, he turned to his normal violent political tactics ignoring the offers for political dialogue and compromise made by the democratic opposition who were pressing the eight-point agreement.  Instead, he burned opposition party headquarters and the private residences of the opposition leadership; attacked women and youth organizations pressing for change; terrorized the press and human rights activists.  Many people died facing his wrath.

When it was clear that Aristide would not compromise, the Haitian citizens, with a proud tradition of holding their leaders accountable and standing up for democracy, rallied to demand Aristide’s resignation including members of his own coalition.  Again, Aristide decided that repression, kidnappings and killings were the best way to counter these peaceful protests.  He organized gangs and distributed machine guns and hand guns to the chimeres.  These gang members, the chimeres, were protected by a highly politicized police force that served Lavalas political goals.  Moise Jean Charles, a member of his Lavalas coalition and a sitting Senator, decided to counter Aristide’s violence by calling for the support of one of a former police commissioners, Guy Philippe, according to two Lavalas senators.  

It was in this context that Bernard’s kidnapping was organized and carried out.  During the interview with Marie Louise Michele, she gave a detailed account of how Amaral Duclona -- under the instruction of Aristide -- kidnapped and killed her husband.  She also shared details on how the police investigation and judicial proceeding led to the facts.  According to the interview and various documents of the police and judicial proceedings, a member of Bernard’s family, Mrs. Gladys Lauture, who was a close associate of Aristide, first approached Bernard.  Given his respected position in the community and growing stance against Aristide, he was offered various positions in the Lavalas cabinet, including Minister of Public Works and Infrastructure, in exchange for his support.  He declined.  Paraphrasing The Godfather, Gladys informed him that this was not an offer you can refuse.  Gladys’ son, Jean Paul Lauture, a student at MIT, and an associate of Aristide also warned Bernard saying that protesting against the President would not turn out well for him.  Bernard remained firm in his rejection. Gladys changed tactics and showed up at his house one day with a letter signed by the President appointing Bernard as a board member for the state owned electric company. Bernard was upset by this action, and said he was not for sale.  He again rejected the offer.  His wife admitted she counseled him to accept the position so as to not annoy President Aristide.  She suggested that he could resign after two meetings claiming that the position was interfering with his ability to manage his business and attend to family priorities.  He followed her advice.  

On January 6, 2004, Amaral Duclona, the head of one of Aristide’s gangs, kidnapped Bernard while he was on his way to pick up his kids at school.  Right before the kidnapping, Bernard was on the phone with his wife.  At the end of the conversation they told each other “I love you” as was their custom. They did not know that would be their last words or their last declaration of love.  Shortly thereafter, the kidnappers called the family and put Bernard on the phone with instruction on what to say.  The family could hear a voice in the background telling him to request US$100,000.  During that phone call, Bernard led the family to believe that he was in the Canapé Vert Commissariat.  The family contacted Gladys and pleaded with her to intervene due to her relationship with Aristide.  Meanwhile, Marie Louise Michele requested support from the French ambassador to Haiti given Bernard’s dual citizenship. 

During the trial, it came out that there was another kidnap victim in the cell with Bernard who managed to be freed.  According to the victim testimony, Amaral Duclona and Junior Charles, alias Yoyo Piman, a lieutenant of Amaral, were throwing Aristide pictures in Bernard’s face.

The link between Aristide, Amaral Duclona and Yoyo Piman was Jacques Anthony Nazaire, who was officially in charge of Aristide’s garage and car fleet, but was most known for managing the Aristide gangs.

Gladys Lauture told Michele Louise that she would see Aristide on her husband’s behalf.  Gladys contacted Aristide the same day and when she returned the following day she told Marie Louis Michelle that she was leaving the country for a medical visit scheduled months ago.  She vanished.

The family had no option but to await another call with instructions on where they should drop the money.  That call never came.  Instead, a heavily armed group of thugs went to the national morgue and dropped off the dead body of Bernard Lauture with specific instructions to the morgue guardian on where to place the corpse.  That day, Aristide’s gang members, or chimeres, had control of the streets in Port-au-Prince.  They destroyed several businesses and with blind and brutal violence went after anyone who opposed them.  

On January 8, the widow, Marie Louise Michele, went to the morgue aided by a childhood friend.  When she got there, a tearful morgue guardian asked her for forgiveness and told her that he did not know that was her husband.  He said that they give him specific instructions to poorly manage the corpse.  He retrieved Bernard’s dead body for her confirmation.  She saw at least 10 bullet holes in his lifeless body.  She was forbidden to take possession of his body at that point because according to Haitian law a medical examiner must conduct an autopsy prior to releasing the body.  She could not find the medical examiner.

When Marie Louise Michele was leaving the morgue, Jean Paul Lauture, on behalf of Jean Bertrand Aristide, threatened her.  He told her that the game she was playing with the French embassy is not going to be good for you.  Marie Louise Michele has not told anyone of her discussions with the French government, and replied, “I don’t understand what you are saying to me.”  My husband Billy is dead.  I did not even cry, when I saw him.  I got on my knees and prayed to God.  I said to God you gave him to me and now you took him back.  That’s your will, God.”  While she was saying those words, she heard Jean Paul on his cell phone say, “Yes, Excellency”.  He then said, “You don’t with who I am talking? I am talking with President Jean Bertrand Aristide.”  Jean Paul said that the President asked me to convey a message to you, Marie Louise Michele: “A dog with tale does not cross fire,” which in creole means that you better be careful or your kids (the tale) are next.  This remark betrayed the fact that Aristide was worried about the French embassy investigation.  

Facing these threats from Aristide, Marie Louise Michele and her five children fled Haiti to exile in Madrid.  Before to her departure, aided by a Haitian human rights organization, she filed her deposition on her husband’s murder with the Haitian judicial system through the Office of Commissaire du Gouvernement. Aristide had that office ransacked and her file disappeared.

While the Haitian judicial proceeding was essentially dead, the French judicial system was still proceeding with an investigation.  During the judicial proceedings in France, Jean Paul Lauture was summoned by the court to testify.  He declined saying that it would disrupt his studies at MIT.  Both Gladys and Jean Paul escaped prosecution despite their full awareness of Aristide’s intent to kidnap and murder Bernard and their role as intermediaries in delivering specific threats against the family. 

Marie Louise Michele believes that Gladys and Jean Paul were merely functionaries and messengers.  Rather, she fully believes that despite the conviction of Duclona, former President Aristide is the guilty party and evidence presented during the trial, including phone records and witness testimony, supports that.  The judicial proceedings established that Amaral Duclona was responsible for Bernard Lauture’s killing, but Marie Louise Michele believes that Jacques Anthony Nazaire and Aristide should have to face a jury as well, but knows they never will.  She deplores that the Haitian judicial system is weak and witnesses in Haiti are still afraid of the perpetrators.

Quite unfortunately, she has a valid point and is not the only family to face this tragedy.  The judicial proceedings for the assassination of the journalist Jean Dominique in 2000 are ongoing.  Over the past 14 years, Aristide has had witnesses killed and used political power to block justice.  Four months ago, Judge Yvickel Dabrezil concluded his findings and identified the nine people responsible for Jean Dominique killing.  All of them henchmen of former President Aristide, who allegedly had him killed because Dominique represented a threat to his return to power. The investigation into the murder of Venel Joseph, a former governor of Haiti’s Central Bank, is facing similar political pressure.  Venel was going to travel to Miami to testify in U.S. court about a telecommunications corruption scandal. His son, Patrick Joseph, was already in U.S. judicial custody and provided details on Aristide’s telecommunications corruption in Haiti.  Two days before Venel’s trip, an article appeared in the Miami Herald revealing what he was going to do, and Aristide had him executed.

For me, and I imagine all listeners, hearing what this woman went through with her kids in Haiti, the sheer terror they faced, and their subsequent struggles to adapt to life in a foreign land was heartbreaking.  When she was asked how she survived, she said her faith was key.

In addition to recounting the facts, she talked openly about the deep emotional impact the murder and subsequent political persecution had on her children.  The kids faced mockery from their schoolmates based on rumors surrounding the murder.  She said her kids would hang their heads in shame.  With this court ruling, her kids can lift their heads in pride for a father who was a political hero; a man who never backed down in the face of threats and bullies.  He stands in the company of Haitian greats like Sylvio Claude and Jacques Roche who fought for their people and never backed down.  Bernard was a man of principle.  As Winston Churchill once said – “if you have enemies, it means you stood up for something in your life”.  Bernard did just that.  Unfortunately, his enemies made him pay the ultimate price.

In the end, this is a hollow victory, she said.  Despite the conviction, they can never return to their home while Aristide remains in country.