Cela fait trois ans que le Juge d’instruction
Ivickel Dabresil a identifie les neuf personnes proches d’Aristide responsables
de l’assassinat du journaliste Jean Dominique. Ce sont : Annette Auguste
alias Sô Ann, Gabriel Harold Sévère, Frantz Camille alias Franco Camille, Jeudy
Jean Daniel, Markenton Michel, Mérité et Dimsley Milien, Toussaint Mercidieu
figurent sur la liste des inculpés.
Malgré le rapport du juge
d’instruction rien n’a été fait en trois ans. Aristide continue de menacer les juges
se faisant accompagner d’un petit groupe de chimères violents à chaque
convocation. La dernière a été la semaine dernière ou il a du comparaitre
devant le Juge Dorin dans une affaire de kidnapping e de blanchiment impliquant
son chef de garage Anthony Nazaire.
Le travail de la justice haïtienne pour
arriver à ces conclusions n’a pas été facile. Les juges ont été l’objet de
menaces de mort et d’intimidations pendant 17 années. Nombreux sont les juges
qui pour rester en vie ont préfère d’abandonner l’enquête de ce crime. Revisitons ensemble ce parcours
tortueux e dangereux de l’enquête sur l’assassinat de Jean Dominique.
Jean Dominique est un journaliste Haïtien qui
a été assassine le 3 Avril 2000.
Pendant treize ans les juges et commissaires du gouvernement qui se sont
succèdes sur son dossier judiciaire ont été victimes d’intimidations, de
sabotages et de démissions forcées par le pouvoir exécutif sous le contrôle du
mouvement Lavalas de Jean Bertrand Aristide. Nous ne parlerons des témoins exécutes. Le débat
de cette semaine n'est pas politique mais plutôt judiciaire. Malgré la
propagande, les efforts de relations publiques dans la presse étrangère et les
diversions de terrain la question centrale demeure: Qui a tué le journaliste
Jean Dominique?
Pour la première fois en vingt cinq ans un
juge d’instruction de la république d’Haïti Ivickel Dabresil a le courage de
mener son enquête et traduire plusieurs responsables de l’état devant la
justice pour répondre a ses questions en vue de trouver les assassins de
Jeando. C’est dans ce contexte que le juge avait convoque l’ancien Premier
Ministre Yvon Neptune, l’ancien Sénateur Danny Toussaint, l’ancien Président de
la république René Préval ainsi que Jean Bertrand Aristide qui occupait la meme
fonction.
Toussaint, Neptune et Préval avaient répondu
paisiblement et séparément a la convocation du juge d’instruction. Chacun a répondu
pendant des heures aux questions du juge.
Le Mercredi 8 Mai 2013 était le jour de la première
convocation de l’ancien Président Jean Bertrand Aristide. Des le 7 Mai Aristide
envoya
quelques uns de ses chimères pour intimider la justice haïtienne et le juge
d’instruction dans les rues de Port-au-Prince a travers des actions violentes.
Le juge d’instruction avec courage ne céda pas
aux pressions et aux actes d’intimidations et de violences des chimères
d’Aristide et de son parti Fanmi Lavalas. Le 8 Mai 2013 accompagné de plusieurs
centaines de ses partisans Aristide fut obligé de se rendre aux bureaux du juge
Dabresil ou pendant plusieurs heures il a du répondre aux questions. Encore une
fois les supporters d’Aristide utilisèrent la violence. Le journaliste Frantz
Henry Délice de Radio Télé Ginen fut l’une des victimes des chimères de Jean Bertrand
Aristide le 8 Mai 2013. Cet acte de violence contre un membre de la presse a
été condamné par
l’Association Nationale des Medias Haïtiens (ANMH).
Bien que nous condamnions cette attitude
violente de Jean Bertrand Aristide et de ses partisans de Fanmi Lavalas nous
n'affirmons pas qu'il soit coupable ou innocent dans cette affaire. C'est à la
justice haïtienne d'identifier les coupables et le juge Dabresil a déjà franchi
la première étape.
Rappelons que Jean Bertrand Aristide pendant
la période de 2000-04 figurait
parmi les 38 présidents considérés comme prédateurs de la presse a travers le
monde. Les détails
sur la répression du gouvernement de Jean Bertrand Aristide et de son parti
Fanmi Lavalas sur les journalistes et la presse haïtienne en général durant
cette période sont horrifiques. Durant cette période Haïti était 169èm au
classement mondial sur la liberté de la presse comparativement a aujourd'hui
2013 ou le pays est classe 52èm.
Le Sénateur de la république d'Haïti Irvelt
Chery avait aussi à l'époque envoyé une lettre
aux différents commissaires du gouvernement pour leur demander de mettre
l'action publique en mouvement pour les différents crimes commis.
Nous souhaitons finalement que la justice
haïtienne trouvera et punira les coupables qui ont assassines les journalistes
haïtiens Jean Dominique, Brignol Lindor, Jacques Roche et Georges Honorat et ne
cédera pas aux menaces des anarchistes. Le peuple Haïtien souhaite que la
Commission Interaméricaine des Droits de l’Homme ne restera pas silencieux sur
ces crimes politiques et les violences politiques récentes d’Haïti.