Menaces contre Cyrus Sibert et Radio Kontak Inter 94.9
Cyrus Sibert, Cap-Haïtien, Haïti
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Ce mardi 23 janvier 2007, vers 10 heures 35, un confrère de la presse parlée m’a appelé pour me signaler qu’un sit-in organisé par les candidats du Cartel Lavalas à la mairie de la ville du Cap-Haïtien est transformé en tribunal pour condamner Cyrus Sibert à mort et ordonner la destruction de sa résidence et la Radio Kontak Inter, 94.9 FM, la station de Radio sur laquelle je présente mes émissions d’analyses de l’actualité. Ce mercredi 24 janvier 2007 des affiches anonymes circulent en vue d’intimider des personnalités et citoyens de la ville du Cap-Haïtien ; le nom de Radio Kontak Inter y est mentionné.
Faut-il rappeler que le 22 décembre 2002, j’ai été maltraité par des partisans d’Aristide au Cap-Haïtien pour une émission de vulgarisation des principes du droit administratif dans laquelle Isaac Marcelin et moi, Cyrus Sibert, avais critiqué certaines dispositions de la maire du Cap-Haïtien et depuis lors, nous sommes objets de menace de mort de la part de dirigeants Lavalas très connus au Cap-Haïtien qui ne cachent pas, d’ailleurs, leur volonté de nous assassiner.
Ce mardi 23 janvier 2007, ces anciennes autorités locales sur le gouvernement d’Aristide qui appuient aujourd’hui le Cartel Lavalas pour la mairie de la ville du Cap-Haïtien, on remobilisé leur troupe contre nous.
Comme le maire de la ville de Petit-Goave avait motivé les partisans Lavalas à tuer Brignol Lindor, des dirigeants Lavalas du nord comme
Nawoon Marcelus (ancien député Lavalas accusé dans l’incendie de Radio Vision 2000 au Cap-Haïtien et la destruction de la maison de Charles Elusca du parti OPL),
Wilma Innocent (ancien maire Lavalas et actuel coordonnateur du parti au pouvoir dans le Nord.),
Achelet Magloire dit Chelot (chef de gang impliqué dans l’incendie d’une quinzaine de maisons au Dondon en 2004), et
Kewin Augustin (ancien directeur de l’immigration impliqué dans une tentative d’assassinat sur des jeunes opposants de Carénage en 2003),
réunis autour du cartel Lavalas composé de Michel Saint-Croix, Saint-Fleur Philocles et Joseph Fritz, incitent leurs partisans à la violence politique.
Ils m’ont reproché d’être un adversaire farouche du mouvement Lavalas et d’avoir invité dans mon émission Wylfrid Ulysse, un autre candidat à la marie de la ville en vue de rendre publique les faits contestés par son cartel, le cartel du M.R.N. (Mouvement pour la Reconstruction Nationale ) devant le Conseil Electoral Provisoire. Ces gens refusent le jeu démocratique et se lancent dans activités d’intimidation et de violence politique. D’après eux, Wilfird Ulysse ne devrait pas contester les élections ; il ne respecte pas le vote populaire.
Vers 10 heures 53, j’ai reçu un appel d’un membre du cartel me reprochant d’avoir dit des choses que je n’ai pas dites, comme pour justifier les menaces proférées par les organisateurs du sit-in et ses partisans contre moi.
Je prends très au sérieux ces menaces. Je continuerai à faire mon travail. Toutefois, il faut signaler que ce mardi 23 janvier 2007, la presse vient de relater la mort d’un journaliste photographe à Port-au-prince. Il a été attaqué par des gangs armés qui massacrent la population de Martissant.
J’inscrits les menaces qui ont été proférées par les organisateurs du sit-in de ce mardi 23 janvier 2007, au Cap-Haïtien, contre ma personne, dans le cadre d’un plan qui vise à attaquer la liberté d’expression.
Je continuerai à faire mon travail tout en restant vigilant. Les dirigeants Lavalas du Nord et les membres du gouvernement qui les protègent sont les principaux responsables de tout acte violent qui sera exécuté contre moi et contre Radio Kontak Inter.
Cyrus SibertJournalisteCap-Haïtien, Haïti.24 janvier 2007